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Echos, bruits et chuchotements...

mardi 3 avril 2012 par Rédaction

La lettre d’Artiganave

Dans une lettre ouverte aux Lourdaises et aux Lourdais que le (très) démocrate maire de notre cité a transmis aux confrères, Artiganave explique les raisons qui l’ont conduit à se présenter à l’élection législative sur la 2e circonscription des Hautes-Pyrénées . Il avance en premier un argument choc : « j’aime profondément mon département ». Quelle bonne nouvelle ! On le rassure : il n’est pas le seul.

Il met ensuite en avant les réalisations à l’actif de sa majorité municipale depuis 12 ans, c’est-à-dire depuis qu’il est maire. Franchement, il n’y a pas de quoi pavoiser. On a vu mieux. Il précise que Lourdes a donné de nombreux députés au département des Hautes-Pyrénées. Là encore, Arti exagère. Car en remontant le temps , voilà les députés que le département a connus (nous les citons par ordre alphabétique) : François Abadie, Paul Baratgin, Pierre Bleuler, René Billères, Jean-François Calvo, Jacques-Marie Fourcade, Jacques Fourcade, Philippe Douste-Blazy, Jean Duprat, Claude Gaits, Eugène de Goulard, Achille Jubinal, Jean-Baptiste Mailhe, Claude Miqueu, Chantal Robin-Rodrigo, Paul Thillard, Gérard Trémège. Sous la 3e République, on a recensé : Edmond Blanc, Henry Le Tonnelier de Breteuil, Jean Desbons, Jean Dupuy, Achille-Armand Fould, Paul Lacave-Laplagne-Barris, Gaston Manent, Bertrand Nogaro. Dans ces deux listes, combien de Lourdais ? Deux, ceux-là mêmes que l’actuel locataire de l’hôtel de ville cite : François Abadie et Philippe Douste-Blazy. Du premier, Artiganave n’a jamais été son supporter. Il a été son adversaire politique. Du second, on retient les relations tendues qui existent aujourd’hui entre ces deux anciens amis. Cette capacité d’influence au niveau national qu’il leur a accordée ferait donc défaut aujourd’hui ! Cela fera plaisir à Chantal Robin-Rodrigo. Si l’on s’en tient à ses écrits, Artiganave se sent un destin national. C’est fou ce que le pouvoir peut monter à la tête !!!

Il nous dit qu’il est aussi en prise avec le développement du Pays de Lourdes, des Vallées des Gaves et de l’agglomération tarbaise. Il est bien président de la CCPL où il met rarement ses pieds. On ne le voit pas au siège, à l’exception des réunions hebdomadaires du bureau (et encore quand il ne s’en va pas avant la fin !). Idem pour le SMDRA qu’il préside (où il est souvent suppléé). Quant à l’agglomération tarbaise, quelle peut bien être son influence ? A ce niveau, le maire de Tarbes Gérard Trémège est assez grand pour se débrouiller sans lui.

Il nous annonce qu’il est pleinement engagé dans la gestion des grands services publics. JPA n’a pas dû se rendre compte des services publics qui ont disparu de Lourdes sous sa gouvernance. L’opposition saura lui rappeler. Il souhaite continuer à servir ce territoire en lui donnant un nouvel élan, « en intégrant à cette nouvelle dynamique le développement du Val d’Adour ». De quoi titiller Claude Miqueu, le président du Comité départemental de développement économique , conseiller général et ancien maire de Vic-en-Bigorre qui n’a pas attendu après lui.

Artiganave se vante d’être avant tout un homme de terrain. On croit rêver ! Sur le terrain, on ne l’y voit jamais. C’est un reproche qui lui est fait depuis toujours. Artiganave pense qu’il est capable de peser sur les décisions prises au niveau national et qui impactent notre territoire. Artiganave, un homme de poids ? On ne s’en était pas aperçu.

Dans sa lettre, le démocrate Artiganave s’attache à faire rêver les électeurs. Elu député, il « aidera à l’implantation d’entreprises nouvelles et de toutes activités génératrices d’emplois et de revenus. Il s’engagera sans relâche aux côtés des forces vives qui produisent de la richesse et de la solidarité dans notre département ». Ce qu’il n’a jamais fait dans sa bonne ville de Lourdes (A Toulicou, c’est au point mort depuis 10 ans !). Aujourd’hui, le rêve ça ne prend plus. D’ailleurs si l’on en croit les intentions de vote qui circulent sous le manteau, cette prochaine élection législative risque d’être plutôt un cauchemar pour Artiganave–le-Sauveur.

La « sucette »

« Les considérations de politique politicienne n’ont jamais été le moteur de mon action, précise Artiganave. Elles ne sont pas davantage intervenues dans ma décision de me présenter à cette élection ». En fait ce qu’il ne nous dit pas c’est le deal qu’on lui a proposé à Paris : « Si tu te présentes à l’élection législative, on te soutient pour l’élection à la présidence de l’Agence nationale des chèques-vacances  ». En gourmand qu’il est, Artiganave n’a pu résister à la « sucette » qu’on lui tendait. Une sucette qui n’est pas neutre au niveau des indemnités.

Et le bulletin municipal ?

On n’entend plus parler du bulletin municipal pour lequel un appel d’offres a été lancé par la municipalité lourdaise. Les candidats avaient jusqu’au 20 février 2012 pour déposer leurs dossiers. On croit savoir qu’une poignée (tout juste 4 ou 5) seulement s’est montrée intéressée. Le choix n’a pas été fait. Il le sera prochainement car l’entourage du maire de Lourdes compte beaucoup sur cette publication pour redorer le blason artiganavien.