Les infos de Lourdes et du Pays de Lourdes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Le moulin de Boly comme à l’époque de la famille Soubirous : la fin des travaux inaugurée

mercredi 6 juillet 2011 par Rédaction

Ce mercredi, en fin de matinée, Mgr Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes, a inauguré la fin des travaux du moulin de Boly, là où est née Bernadette Soubirous le 7 janvier 1944. Plusieurs personnalités étaient présentes : le Père Horacio Brito, recteur des Sanctuaires ; Thierry Castillo, économe diocésain et responsable administratif des sanctuaires ; l’abbé Duhar, curé de Lourdes, des élus et des paroissiens lourdais.

Après d’importants travaux, le moulin de Boly a trouvé une nouvelle jeunesse avec notamment la remise en fonction de toute sa machinerie. Cette restauration de la maison familiale des Soubirous s’inscrit dans le cadre de l’année de la Famille voulue par l’épiscopat français. L’idée fut de recréer le canal qui permettait au moulin de fonctionner grâce à la force hydraulique du ruisseau Lapacca. Ainsi les roudets peuvent à nouveau entraîner les meules en silex.

Repères

C’est dans ce moulin que naquit Bernadette le 7 janvier 1844, un an après le mariage de ses parents Louise Castérot et Français Soubirous. Boly - ce nom lui vient d’un ancien propriétaire - est exploité depuis 1786 par la famille maternelle de Bernadette, les Castérot. Durant 10 ans, ce moulin sera le moulin du bonheur. En 1854, au cœur de la révolution industrielle, les minoteries se développent, freinant l’activité du moulin traditionnel de François Soubirous. La famille de Bernadette est inévitablement expulsée. Commence alors une lente descente sociale qui conduira la famille dans la misère mais jamais au désespoir. Quatre ans plus tard, les Soubirous connaitront un destin hors du commun.

Le moulin du Bonheur

Depuis le début de l’été, les pèlerins qui visitent le Moulin de Boly, côté porte Saint-Michel, découvrent un environnement proche de celui que connurent Bernadette et sa famille, avant la pauvreté et le Cachot. L’une des deux meules a repris symboliquement du service et tourne, comme autrefois, sous l’effet d’un rouet de bois entraîné par la force de l’eau. Il est même possible de moudre le groin !

« Lors de son achat par les Sanctuaires, à la fin des années 80, le moulin avait été rénové mais peu d’initiatives avaient été prises depuis pour valoriser ce lieu qui attire chaque année près de 330 000 personnes, explique Catherine Albrech. Il y manquait une âme, le sentiment que ce moulin, où a grandi Bernadette, avait été le toit d’une famille heureuse qui trouvait aussi sa part de bonheur dans la prière. C’est en ce sens que nous avons réaménagé le hall d’accueil avec de grands panneaux qui mettent l’accent sur la famille Soubirous mais aussi sur leur grande foi. De la même manière, il fallait « habiter » les pièces du moulin. J’ai donc demandé à Mgr Perrier de composer une prière pour la famille que nous trouvons affichée dans une des chambres. »

L’accueil au moulin a été confié, depuis plus de 20 ans, à une communauté des Filles de l’Église. Les religieuses, au nombre de huit, étaient déjà voisines du lieu, puisque logées dans l’ancienne grange d’une des tantes de Bernadette. Pour elles, il reste un outil extraordinaire de catéchèse.