Pont Peyramale : la traversée du renouveau

Sous les pas des ouvriers, le gave de Pau s’est vu remblayé, dompté, respecté. Le vieux pont Peyramale, témoin discret des traversées d’hier, a été démoli sans bruit ni gravats. À sa place, un ouvrage audacieux prend forme, porté par huit poutres métalliques de 44 mètres, sans pile centrale, comme un geste d’architecture et de fluidité.

Depuis juin, l’entreprise Eiffage orchestre la métamorphose de ce pont stratégique, reliant l’avenue Peyramale à l’esplanade du Paradis. La démolition, minutieuse, a permis de préserver le gave tout en retirant la pile centrale et les fondations. Les culées ont été partiellement reconstruites pour accueillir le nouveau tablier mixte acier/béton.

La construction du tablier se poursuivra jusqu’à la fin de l’année, avant l’habillage prévu début 2026 : garde-corps, corniches, trottoirs et enrobé. Si le calendrier est respecté, le pont sera livré fin février ou début mars, juste à temps pour la saison lourdaise.

Ce nouvel ouvrage, large de 12 mètres, offrira 6 mètres aux mobilités douces (piétons, cyclistes, personnes à mobilité réduite) et 6 mètres à la circulation automobile. En partie aval, un belvédère de 10 m² invitera à la contemplation, comme un clin d’œil poétique à la ville.