À Lourdes, ville emblématique où chaque pierre raconte une histoire, un homme tente désespérément d’écrire la sienne. Restaurateur passionné, gérant du restaurant du Golf de Lourdes, il se bat chaque jour pour faire vivre son établissement, pour servir sa clientèle, et pour maintenir son activité contre vents et marées. Mais un adversaire inattendu s’oppose à lui : l’indifférence municipale.

Alors que les difficultés s’accumulent, que les appels à l’aide restent sans réponse, la mairie et son maire Thierry Lavit semblent sourds à sa détresse. Son combat pourrait être celui de nombreux commerçants, artisans et entrepreneurs oubliés. Aujourd’hui, il ne se tait plus.

L’histoire de ce restaurateur est celle d’un abandon administratif, d’un silence pesant et d’une injustice qui pourrait bien prendre de l’ampleur. Lourdes regarde-t-elle ailleurs, laissant un acteur local sombrer ? Découvrez son combat et les conséquences d’un silence qui en dit long.

Ce lundi après-midi, Frédéric Estaun, gérant du restaurant du golf de Lourdes, a tenu une conférence de presse pour prendre à témoin l’opinion publique, en lançant un cri d’alarme.

LIRE Le communiqué de presse

Un combat pour la survie

Cette conférence de presse est motivée par la situation délétère à laquelle nous tentons de faire face depuis bientôt 17 mois. Nous vous remercions de l’attention que tous pourront y porter.

La fermeture du Golf de Lourdes : une décision brutale

Le Golf de Lourdes a fermé ses portes le 31 décembre 2023, malgré les déclarations de Monsieur Lavit, maire de Lourdes. Entre cette annonce et la fin des activités, seulement deux mois se sont écoulés. Et nous, Restaurant du Golf, avons été les derniers informés, non pas officiellement, mais par ouï-dire, ce qui témoigne déjà du peu de considération à notre égard.

Un lieu de vie réduit au silence

En deux mois, les jardiniers de la SAS qui gérait le golf depuis cinq ans ont été licenciés, ainsi que les employés de l’association de réinsertion présidée par M. Benz. Ce golf, autrefois vivant et animé, s’est transformé en un espace déserté, où nous, restaurateurs, nous retrouvons piégés dans un navire fantôme.

Une chronologie des événements révélatrice

• 24 mai 2023 : Notification de refus de renouvellement du bail commercial, accompagnée d’une offre d’indemnisation... sans montant tangible et sans justification.

• Mon fonds de commerce était en vente pour 260 000 €, avec un acquéreur motivé. Impossible de finaliser la transaction, car notre bail venait d’être rompu.

• Sept mois sans proposition d’indemnisation, malgré des rendez-vous infructueux avec la mairie.

Un droit de repentir qui bafoue les réalités commerciales

Apprendre l’existence d’un « droit de repentir », permettant d’annuler une décision sans conséquences pour la mairie, mais avec d’énormes répercussions pour nous, fut un choc. Le bail a été renouvelé, sans indemnisation, sans explication.

Un parking transformé en dépotoir

À notre retour de congé en janvier 2024, nous découvrons un parking encombré de troncs de pins atteints de scolytes. Deux mois durant lesquels ces tas de bois ont dissuadé toute clientèle potentielle.

Un restaurant victime d’une négligence municipale

La dégradation du parking et du bâtiment est alarmante : isolation inexistante, infiltrations d’eau, verrière envahie de végétation, moquette souillée, coursives rouillées… Un abandon total.

Une demande d’indemnisation légitime

Nous avons perdu 50% de notre clientèle, licencié du personnel, réduit les contrats de travail… avec une perte de chiffre d’affaires de 20%. Nous demandons une indemnisation décente pour le préjudice subi.

Un avenir encore possible

Ce site, magnifique, mérite une nouvelle vie. Il pourrait redevenir un lieu dynamique avec le soutien de la mairie, qui doit initier la rénovation du bâtiment et du parking. Des acquéreurs motivés pourraient transformer cet espace en un nouveau projet florissant.