Les infos de Lourdes et du Pays de Lourdes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
     

Judo, Soum/Peyramale, une histoire d’apprentissage collective. (Communiqué)

mercredi 18 décembre 2024 par Rédaction

Les élèves de 3ème du Lycée-Collège Peyramale-St Joseph et ceux de CM2 de l’école Immaculée de Soum ont partagé un moment de travail singulier.

L’enjeu, pour les premiers, était de rendre compte, autrement, de l’essentiel de ce qu’ils s’étaient appropriés à l’occasion de leurs cours d’EPS autour de la pratique du judo. Pour les plus jeunes, c’était de mettre à contribution leur curiosité pour se découvrir autrement dans un nouveau contexte, exigeant et peut être même perçu comme déstabilisant.

L’explication du salut donne alors le ton de la séance : Il veut dire selon Nomura (triple champion Olympique) : « Merci » ; adressé, ici, au partenaire qui autorise et favorise l’apprentissage, le jeu, le combat…
Dès lors, en saluant le partenaire le judoka s’engage à faire le mieux possible dans le cadre donné ;
il ne peut s’agir, alors, de se jouer de l’autre mais bien de jouer et d’apprendre « avec », de percevoir cet autre, même animé d’une intention adverse, comme indispensable et ressource de son apprentissage et de leur production commune.

La recherche de victoire donne de la consistance à ce lien interpersonnel particulier dans lequel l’action est couplée à la situation qu’il vit avec cet autre qui participe activement à sa complexité et son intérêt. De multiples occasions de combats leur permettront de vivre et d’enrichir leur rapport à l’autre afin d’y être pleinement présent et de commencer à s’approprier de nouvelles compétences.

Il n’est donc pas, ici, nécessaire de célébrer la victoire, ou de ressentir les affres de la défaite puisque l’un et l’autre sont certains qu’en acceptant le combat de manière décidée, ils ont fait « un pas en avant » personnel et collectif : les progrès de l’un nourrissent ceux de l’autre et alimente leur production commune…à la condition que chacun prenne sa part, et se donne du temps : positionnement sine qua non de sa contribution à la construction d’un collectif.

Les CM2 ont alors fait l’expérience de leurs premières projections aménagées, contrôlées pour contribuer, entre autre, à faire cheminer celui qui n’a pas eu l’initiative, vers l’apprentissage de « l’ukemi » .Il ne s’agit pas, ici, d’apprendre à chuter, ni même à se relever mais bien d’y trouver une ressource pour rester « en jeu » dans le combat en dépit d’une chute : tout un symbole, trébucher, chuter et apprendre à s’en débrouiller pour poursuivre son chemin, autrement, de manière combative…

Faire vivre cette expérience aux plus jeunes accompagnés de leurs aînés, alimente la fameuse « entraide et prospérité mutuelle » chère à Kano (le fondateur du judo) constitutive de la pratique du judo et ayant pour vocation à se prolonger « en dehors du huis clos du dojo ».

La perception des plus grands par les plus jeunes sera-t-elle infléchie de manière positive ? Est-ce-que leur rapport interpersonnel et leur curiosité de ce qui (pour l’instant !) échappe pourra se nourrir de cette parenthèse d’apprentissage ? Est-ce que cette expérience d’accompagnement des élèves de 3ème, pourrait se nicher dans leur parcours d’orientation ?

« …et si ce n’est pas sûr, c’est quand même peut-être… » (J.Brel). Un beau positionnement pour éclairer chacun de nos paris d’enseignement/ apprentissage.