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Entretien avec Gilles Fonts, vice-président du Gelpyvag (Groupement d’employeurs de Lourdes et de la vallée des Gaves) pour la branche Hôtel-Café-Restaurant

mardi 31 août 2021 par Rédaction

Gilles Fonts : Je suis vice-président pour la branche hôtel-café-restaurant du Gelpyvag*, groupement d’employeurs né cette année et qui est en train de se développer. Nous avons intégré une coordinatrice Carole Daubeuf et nous venons de mutualiser un premier emploi sur Lourdes et la vallée des Gaves. Un groupement d’employeurs c’est une association qui permet d’employer des gens, de partager et de mutualiser des emplois. Ça permet à des entreprises d’avoir la possibilité d’employer quelqu’un à temps partagé pour ne pas avoir à supporter l’entièreté de la masse salariale mais de partager la part qui lui est possible d’absorber.

Comment cela se passe-t-il quand un employeur vient vous rencontrer, qu’est-ce qu’il vous demande ?

G.F : Un employeur vient rencontrer Carole Daubeuf ou Carole Daubeuf vient le rencontrer à sa demande. Le processus est ensuite le suivant : on détermine le profil de la personne qui est recherchée, quel est le nombre d’heures demandé, quelles seraient ses tâches, etc. au niveau de sa localisation géographique. A ce moment-là, Carole Daubeuf va intégrer cette demande, va voir par rapport au fichier d’emplois possibles que nous avons, savoir si ça correspond. Sinon, elle va se mettre à la recherche d’une personne. Idéalement, le but du Gelpyvag va être de mutualiser cet emploi. En général, les employeurs venant nous voir ne sont pas en capacité d’intégrer la totalité de cet emploi. Donc à partir de là, on va chercher à mutualiser, à partager le temps de travail. En principe, le Gelpyvag est né cette année pour offrir à chacun des employés un CDI de 35 heures. Ce CDI va être à la charge du Gelpyvag et ce 35 heures va être à temps partagé entre deux ou trois entreprises sur le bassin de Lourdes et la vallée des Gaves. 

 

Peut-on faire une comparaison de ce dispositif avec les agences d’intérim ?

G.F. : Je tiens à rassurer tout le monde et surtout les agences d’intérim. On n’est pas là venu sur le marché de l’emploi pour faire concurrence aux agences d’intérim. Les agences d’intérim répondent à un besoin ponctuel, nous on répond exactement à un besoin pérenne c’est-à-dire que chez nous, au Gelpyvag, les missions minimum sont de 3 mois. Idéalement on part sur du CDI avec du temps partagé pour répondre à des besoins pérennes d’emploi et non pas ponctuels comme un surcroît d’activités pour lesquels on va se retourner vers une agence d’intérim.

 

Pour l’employeur, y a-t-il un ticket d’entrée ?

G.F. : Pour l’employeur, la condition sine qua none c’est évidemment d’être adhérent au Gelpyvag. Le ticket d’adhésion est de 100 euros, c’est quelque chose de minimum. Il faut aussi que l’adhérent du fait de son adhésion signe les statuts et les conditions d’exploitation qui sont une association loi 1901 avec un règlement intérieur extrêmement précis. Ce n’est pas juste pousser la porte d’une boîte d’intérim et demander à répondre à un besoin ponctuel, ça engage l’employeur dans une démarche pérenne et “éthique“.

 

Evidemment le droit du travail s’applique

 

G.F. : Tout à fait. Le droit du travail s’applique à tout le monde. Le salarié signe un contrat avec le Gelpyvag. C’est le Gelpyvag qui met à disposition un employé à plusieurs entreprises. Le contrat de travail est signé entre le salarié et le Gelpyvag. Groupement d’employeurs ou pas de groupements d’employeurs, c’est la même législation du travail. Le Gelpyvag a opté avec la Direccte pour la convention collective des prestations de service. On se réfère à cette convention collective.

 

Sur Lourdes, vous pensez que ce dispositif est susceptible d’intéresser beaucoup de monde ?

 

G.F. : Je suis vice-président pour la branche HCR. Dès le départ, notre adhésion à ce groupement d’employeurs est issue de deux choses. Il découle aujourd’hui d’un sentiment pour répondre demain à notre déficit de main d’œuvre pour les saisons que l’on espère prochaines et plus réjouissantes. Nous savons très bien qu’on va avoir des problèmes dans nos métiers. Nos métiers ont un vrai problème d’attrait. On espère que demain grâce au Gelpyvag en faisant des CDI de 35 heures, ça sera plus sécurisant pour les employés. On est très conscient qu’aujourd’hui et demain, on a un vrai déficit dans notre bassin d’emplois de la saisonnalité. On a perdu la moitié de nos employés possibles depuis quasiment ces deux ans de crise.

 

Si la reprise de l’activité intervenait à Lourdes la saison prochaine, des problèmes se poseraient-ils ?

 

G.F. : Aujourd’hui, on a établi avec nos adhérents un questionnaire pour chiffrer nos besoins en personnels pour les années futures, principalement sur les 2 prochaines années. Nous sommes en train de lire les retours. Effectivement, on est conscient que demain il y aura un vrai problème du remontage des équipes prochaines sur 2022-2023.

 

Comment faire pour attirer le personnel sur Lourdes ? 

 

G.F. : Aujourd’hui, on est dans une phase de réflexion. D’abord, on essaye de savoir en volume ce que cela peut représenter. Selon moi, le Gelpyvag est une vraie réponse sociale et économique à nos besoins en personnels. On cherche aussi d’autres solutions.

Où doivent se rendre les personnes intéressées par votre initiative ?

G.F.  : Le bureau du Gelpyvag se trouve 22 avenue du Maréchal Joffre à Lourdes, dans la maison commune France Services.Tél. 06 70 58 13 47. Mail : gelpyvag@gmail.com. Ce bureau a été mis à disposition par la mairie de Lourdes. Je tiens à remercier tous les institutionnels qui nous ont aidés : la Région, le département, la Communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, la communauté de communes Pyrénées Vallées des Gaves et la mairie de Lourdes.

Propos recueillis par Gérard Merriot

*Lire Présentation du Gelpyvag