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Déclinaisons au plan départemental des décisions annoncées par le Président de la République

vendredi 27 novembre 2020 par Rédaction

Suite aux annonces du président de la République le mardi 24 novembre dernier, Rodrigue Furcy, préfet des Hautes-Pyrénées a décliné ces décisions au plan départemental. Pour la circonstance, il était accompagné de Marie Line Pujazon, déléguée territoriale 65 pour l’ARS Occitanie, Rémi Vienot, Directeur départemental des Finances Publiques et de Grégory Ferra, responsable de l’unité territoriale 65.

Un point a d’abord été fait sur la situation sanitaire du département. « Globalement on est sur efforts qui portent leurs fruits, se félicite le préfet. On enregistre une baisse significative des indicateurs. Les résultats sont au rendez-vous. Mais ils sont encore fragiles puisque nous restons à un niveau supérieur à la moyenne nationale et que l’on reste à des taux d’incidence élevés. Aujourd’hui ce taux est de 217 pour 100 000 habitants, soit le taux atteint à la moitié du mois d’octobre. Le taux était allé jusqu’à 531. On l’a divisé par deux en l’espace de 14 jours. Le taux dans le département reste à un niveau élevé et nécessite la plus grande attention ».

Marie-Line Pujazon, déléguée territoriale 65 pour l’ARS Occitanie

« On a passé le pic épidémiologique dans les Hautes-Pyrénées la semaine dernière. Maintenant, nous sommes sur la courbe descendante. Elle descend progressivement. Sur la région, on est dans les trois départements avec la Lozère et le Tarn qui baissons sensiblement mais plus lentement. Sans doute aussi parce que ces trois départements ont démarré leur montée en pic beaucoup plus tard. Nous sommes sur un taux d’incidence qui est bien descendu. Ce qui ne descend pas trop encore c’est le taux de positivité qui est de 17,8% alors qu’au niveau régional il est de 13% comme au niveau national. Ça s’explique parce que d’une part, nous avons énormément testé. Désormais ceux qui viennent se présenter pour les tests c’est parce qu’ils sont symptomatiques, donc il y a plus de risques et de probabilité qu’ils soient positifs. C’est logique, c’est mathématique. Le drive a été un succès. Aujourd’hui, on est sur une diminution très sensible des personnes qui se présentent au drive, situé à la foire-exposition. On est maintenant sur un certain nombre de symptomatiques ou asymptomatiques avec quelques éléments de comorbidité. La situation est relativement stable, elle diminue c’est vrai mais elle reste à surveiller de très près. S’agissant des hospitalisations, nous avons aujourd’hui un taux d’occupation de 75% de réanimations (sur 20 lits) sur le CH de Bigorre. Sur ce taux, 11 personnes sont atteintes du Covid avec des formes sévères.

Pour ce qui est des établissements sociaux et médico-sociaux sur le département, les EHPAD et établissements pour adultes handicapés sont touchés contrairement à la première vague. On a beaucoup de dépistages dans ces établissements. Toutes les semaines, on en fait en moyenne trois, quatre. Ce sont des personnes qui sont volontaires. Nous avons quelques clusters, en particulier sur les établissements recevant des personnes handicapées. Dans les EHPAD, on a quelques décès mais globalement ça tient grâce à l’ensemble des professionnels. En décès hospitaliers, on est à 52 décès depuis cette 2ème vague et sur les établissements médico-sociaux 34 décès sur le département, ce qui rejoint les chiffres du printemps ».

Le préfet rappelle que la stratégie présentée vise à éviter le stop and go. “On une amélioration de la situation qui est réelle mais qui ne permet pas de dire à ce stade que la situation épidémique est stabilisée à un niveau suffisant. L’idée c’est de travailler dans la progressivité, par paliers, de façon graduée pour éviter de se retrouver dans une situation où une ouverture de trop d’activités simultanément provoquerait une ré-inversion de la courbe. La stratégie c’est un allègement progressif, gradué et toujours associé à la vérification de l’évolution de la situation sanitaire”.

Situation dans les stations de ski

Suite à la déception qui a été ressentie par les acteurs du territoire, un certain nombre de calages sont en train de se réaliser. « On travaille évidemment avec les collectivités, avec les directeurs de stations de ski, avec les commerçants et établissements de ces stations pour apporter des réponses précises sur les modalités d’ouverture dans le détail et sur les modalités de soutien aux commerçants impactés par cette décision. »

Concernant les activités dans les stations, il y a une distinction qui est faite entre les activités individuelles (promenades en raquettes) dans les stations de ski, qui restent autorisées et les activités de ski, remontées mécaniques qui elles ne sont pas ouvertes.

Les mécanismes de soutien

• Pour les bars, les restaurants, les discothèques qui ont été l’objet de fermetures administratives, un mécanisme de fonds de solidarité s’applique. Il a été renforcé. Auparavant il était de 10 000 euros. Dorénavant, il peut aller jusqu’à 15 à 20% du chiffre d’affaire. L’instruction des dossiers doit se faire dans les délais les plus rapprochés et que l’argent arrive tout de suite. Pour les stations, il y a une convention collective particulière qui s’applique pour les saisonniers. Ceux qui sont embauchés pourront bénéficier du chômage partiel avec un reste à charge zéro pour l’employeur. D’autre part, un mécanisme est mis en place. Il s’appliquera pour les saisonniers d’hiver et aussi pour les saisonniers de Lourdes : une prolongation des droits a été mise en place pour les saisonniers qui arriveraient en fin de droits à la fin du mois d’octobre, à Lourdes elle concerne 230 personnes. En plus il y a une aide spécifique annoncée par le Premier ministre de 900 euros par mois qui concernera les saisonniers ayant travaillé plus de 60% du temps sur l’année 2019. Ces modalités sont en cours de définition. Cette allocation sera perçue pour les 4 mois (novembre, décembre, janvier et février).

• Pour les commerces, la réouverture intervient à partir de ce samedi. Cette ouverture des commerces est assortie d’une vérification stricte du protocole sanitaire. Il y aura des contrôles. S’agissant des grandes surfaces, au-delà de 400 m2, il y a obligation d’appliquer une jauge pour limiter le nombre de personnes : 1 personne pour 8m2. Pour s’en assurer, il est nécessaire de mettre en place des systèmes de contrôle. Par ailleurs l’ouverture des commerces le dimanche est autorisée, la plupart l’étant par arrêté municipal. Sinon, il faut que le commerçant s’adresse à la préfecture pour obtneir l’autorisation.

• Pour les lieux de culte, les célébrations sont autorisées à partir de dimanche avec une jauge de 30 personnes qui devrait être modifiée dans les jours prochains.

Rémi Vienot, Directeur départemental des Finances Publiques, a évoqué les deux dispositifs mis en place en cette fin d’années 2020 : d’abord un aménagement du fonds de solidarité, ensuite la mise en place du crédit d’impôt-réduction des loyers.

Depuis le mois de mars jusqu’au mois de septembre, l’Etat a versé 25 millions d’euros de fonds de solidarité dans le département des Hautes-Pyrénées.

Grégory Ferra, responsable de l’unité territoriale 65, a souligné que les commerces et entreprises pénalisées signifiquement dans leurs activités continueront d’une prise en charge intégrale des heures chômées de leurs salariés. Le périmètre des entreprises pouvant bénéficier de cette prise en charge devrait d’ailleurs être élargi.

Avant de terminer, le préfet a noté qu’à ce jour, il n’y avait pas d’explosions de défaillances et de faillites d’entreprises et de commerces par rapport à l’année 2019.

G.M.