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Le conseil municipal approuve le projet d’un nouveau pont sur le gave en aval du pont Peyramale

mardi 26 mai 2020 par Rédaction

Alain Abadie, l’actuel adjoint aux travaux, qui a beaucoup combattu pour ce pont Peyramale et aussi pour la vente des bancs de la Grotte, s’attirant de sévères critiques sur ces deux dossiers, a présenté ce dernier projet. Nous mettons en ligne son rapport. Quant au conseil municipal qui s’est tenu en visio conférence, sa dernière séance ne restera pas dans les annales tant il était difficile d’entendre clairement l’énoncé des délibérations, ni les interventions des uns et des autres. La séance a d’ailleurs connu une coupure alors qu’étaient engagées les délibérations concernant la vente de trois bancs de la Grotte. Pour information, la délibération n°9 "Bancs de la Grotte : vente du banc n° 1 à Mme Christiane BAJAC" a été retirée de l’ordre du jour suite au désistement de l’acheteur (courrier reçu le 25/05/2020 en mairie).Il faudra de nouveau délibérer pour deux d’entre elles à moins que...

Le rapport d’Alain Abadie

« La ville de Lourdes est traversée par le gave de Pau, et le pont dit « Peyramale », permet aux visiteurs de se rendre dans la principale zone hôtelière de la ville. Les inondations récurrentes ont fortement impacté l’ouvrage d’art, et en particulier les dernières crues de 2012 et 2013 lesquelles, ajoutées à un entretien insuffisant, ont fini d’affaiblir gravement ce pont.

Afin de s’assurer de la sécurité de l’édifice au vu de l’enjeu économique pour la Ville, ce pont a fait l’objet d’importants travaux de confortement en 2016, dont la garantie est à présent achevée. Une surveillance mensuelle a néanmoins été mise en place afin d’assurer la sécurité des usagers.

Ce pont étant indispensable à la desserte de la zone hôtelière de la ville, une alternative a donc été étudiée par la Ville visant à ne pas courir le risque d’une paralysie de ce secteur touristique. En effet, le degré de fragilité de ce pont ne permet plus sa réparation, et la seule alternative technique est désormais soit de reconstruire en totalité un autre pont, soit de permettre la création d’un autre accès à cette zone touristique en prolongeant une voie existante ouverte à la circulation nommée avenue Peyramale prolongée, projet sur lequel s’est engagée la municipalité.
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Cependant, le calendrier de l’ouverture à la circulation de cette nouvelle voie a dû être décalé dans le temps, du fait de règles d’urbanisme très contraignantes qui nécessiteront plusieurs années d’études et de procédures (notamment du fait du déclassement nécessaire d’une zone boisée), ce qui aura pour conséquence une réalisation reculée dans le temps de cette voie.

Or, au vu du risque bien réel de sécurité lié à la fragilité de ce pont, qui fait certes l’objet d’une surveillance, mais dont la fermeture définitive pour des raisons de sécurité pourrait intervenir à tout moment, et compte tenu du fort enjeu économique que représente cette zone touristique pour la Ville, il apparaît inenvisageable de rester dans l’expectative dans l’attente de la réalisation possible, voire probable de ce risque de fermeture du pont, étant entendu que la voie prolongée ne pourra pas être réalisée dans un temps court.

Dès lors, la construction d’un nouveau pont, si elle n’invalide pas la pertinence du projet de la réalisation d’une deuxième voie d’accès à ce site par la voie Peyramale prolongée (ce qui permettrait par ailleurs de désengorger la circulation dans cette zone) devient une priorité urgente.

Ce nouveau pont sera situé en aval du pont existant.

Il permettra d’assurer la desserte du Sanctuaire et participera au maillage local des voies qui constituent les axes de communication structurants ; de restituer le lien entre les deux rives sans impacter les usages quotidiens du secteur ; d’offrir une nouvelle porte d’entrée de Lourdes franchissable par les bus toutes catégories et tous usagers confondus.

Les enjeux majeurs du parti architectural consisteront à insérer harmonieusement l’ouvrage dans le site, concevoir l’ouvrage en veillant au confort, à la sécurité et à l’accessibilité de tous usagers confondus (touristes, automobilistes, riverains, pèlerins, PMR, …). Il est proposé un pont type « plateau », inspiré de la démarche du traitement du carrefour en « place urbaine » dans l’esprit de l’aménagement de la place Mgr Laurence à l’entrée du Sanctuaire.

Des études de maîtrise d’œuvre vont être menées dont le montant s’élève à 209 000 € HT. Un accompagnement financier pour la réalisation des études de maîtrise d’œuvre peut être sollicité auprès de l’État à hauteur de 40%, au titre de la Dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) 2020, soit 83 600 €. La première phase de travaux prévue au dernier trimestre 2020 (500 000 € HT), consistera dans la fabrication des pièces du pont en usine, lesquelles pourront être installées in situ à partir de janvier 2021 (deuxième phase 2021 : 1,5M €). Un accompagnement financier pour la réalisation des travaux phasés en 2020 peut être sollicité auprès de l’État à hauteur de 40%, au titre de la Dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) 2020, soit 200 000 €.

Cette sollicitation de la Ville d’un abondement exceptionnel de l’enveloppe DSIL au titre de 2020, s’inscrit dans le contexte de la grave crise sanitaire qui impacte de plein fouet la ville de Lourdes. En effet, au vu de la chute prévisionnelle des recettes 2020 de la Ville issues de la taxe de séjour corrélée directement à la fréquentation touristique - et qui a précisément pour vocation de financer les infrastructures touristiques -, il est plus important que jamais que l’État, qui est directement consulté via ses services sur le montage de l’opération par le biais de l’examen des conditions réglementaires du projet - et qui peut donc juger de la qualité du projet -, puisse contribuer à ce type de dépense d’investissement en lien avec l’accueil touristique.

En effet, si après la fin de la crise sanitaire liée au covid-19, il s’avérait que pour des raisons de sécurité, la desserte de la zone hôtelière venait à être interrompue, la ville déjà pénalisée par l’état d’urgence sanitaire, pourrait se voir à nouveau sévèrement pénalisée du fait d’un défaut d’investissement entraîné par un manque de financement consécutif à un tarissement de la taxe de séjour 2020.

Il y a donc lieu de solliciter le soutien de l’Etat dans cet effort exceptionnel d’investissement d’infrastructure touristique, sur lequel le Premier ministre a été sensibilisé dès le début de la crise, puisque la problématique très particulière de la Ville de Lourdes lui a été exposée.

Bruno Vinualès, ancien adjoint, passé dans l’opposition, s’est plaint d’être systématiquement interrompu lors de son intervention, a finalement décidé de ne plus intervenir lors de ce conseil, après avoir sévèrement critiqué la majorité du conseil sur ce dossier qui n’a pu voir le jour au bout des 6 ans du mandat. 

Alain Abadie a précisé que ce projet était le plus rationnel, le plus économique avec un pont submersible. Selon lui, il n’en coûtera pas plus de 2 millions d’euros. La démolition du pont existant n’est pas comprise dans le financement. L’ouvrage pourrait être terminé mi-juin 2021.

Josette Bourdeu a précisé qu’il s’agissait d’une information et pas d’une délibération. Le projet de nouveau pont sur le Gave a été approuvé

Une subvention va être sollicitée auprès de l’Etat au titre de la Dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) 2020 à hauteur de 40 % pour mener à bien l’opération prévue dans son phasage 2020, soit un total de 283 600 €, dont 83 600 € au titre de la MOE et 200 000 € au titre des travaux à réaliser en 2020. A l’exception de Annick Baléri qui a voté contre, et des abstentions de Nathalie Barzu et Angelika Omnès, les conseillers municipaux ont approuvé le projet de nouveau pont sur le gave et sollicitent la subvention de 283 000 euros.


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