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Ours : les perturbateurs ne sont pas toujours ceux que nous croyons

lundi 23 août 2010 par Rédaction

Les éleveurs pyrénéens sont régulièrement qualifiés de nombreux noms d’oiseaux parce qu’ils refusent les introductions d’ours. Ils sont également qualifiés de délinquants pour avoir osé jeté des bouteilles de sang sur la mairie d’Arbas et brûlé une souche d’arbre pourrie qui avait eu la malencontreuse idée de ressembler à une tête d’ours. Dix éleveurs pris au hasard des numéros de voitures en stationnement et relevés par une personne âgée ont été condamnés en 2006.

Curieusement, les auteurs de tags pro-ours sur de nombreux murs notamment celui de la gendarmerie de Bagnères de Bigorre, les mairies du Béarn, le barrage de Fabrège ou le cimetière d’Ordizan http://www.pyrenees-pireneus.com/OURS-Tag-Ordizan.htm sont restés impunis tout comme l’auteur / provocateur qui est allé déposer des pots de miel avec du verre pilé au Chiroulet… et bien d’autres méfaits comme des démarches par courrier auprès des clients de l’AOC Barèges-Gavarnie demandant de ne plus acheter de mouton aux éleveurs du Pays Toy car leur système de conduite des troupeaux n’était pas conforme à la présence de l’ours. Tout ceci semble d’une normalité banale lorsqu’il s’agit des « pro-ours » apparemment militants de FERUS, l’ADET, le WWF ou autres organisations bien pensantes pour le bien être animal en oubliant que les brebis et les chèvres sont aussi des animaux qui souffrent à chaque attaque d’ours.

« La Peau de l’ours » perturbée

Mardi dernier, l’ASPP 65 présentait, à la mairie de Gèdre, le film de Pascale Fossat « la Peau de l’ours ». Si Patrice de Bellefon a su s’éclipser spontanément et discrètement à la fin de la projection, ce qui constitue déjà un record, il n’en a pas été de même pour d’autres. Au moment du débat, deux provocateurs ont voulu monopoliser la parole : Fred Duplan et Frantz Breitenbach.

Des personnages connus…

Frantz Breitenbach est un des auteurs / réalisateurs du film pro-ours « Regards croisés sur notre nature ». Mais il est surtout accompagnateur en montagne, hébergeur, puisqu’il possède un gîte et « investit pour la cause de l’ours ». Voilà beaucoup de cordes à son arc. Mais il semble qu’il lui en manque encore quelques unes… Voilà que ce personnage fait le déplacement à Gèdre, après avoir lui-même donné une conférence à Cauterets, pour expliquer aux éleveurs Toy d’AOC Barèges-Gavarnie, comment il fallait faire de l’élevage et conduire un troupeau. Quelle prétention dans cette vallée qui vit d’élevage depuis des millénaires. Et il s’aventure sur des chiffres statistiques tous plus faux les uns que les autres sur les pertes de brebis en estive, la présence de chiens errants, le pourcentage de personnes favorables à l’ours dans les vallées en ayant pris soin d’inverser la tendance par génération spontanée. Bref, c’est lui qui prend la main de la soirée à la place de la réalisatrice Pascale Fossat et de l’organisatrice, Marie-Lise Broueilh, Présidente de l’ASPP 65.

De son côté, Fred Duplan, fonctionnaire territorial au conseil général des Hautes-Pyrénées, militant actif de FERUS s’était déjà distingué dans des perturbations aux Pastoralies de 2008 au village des Cabanes en Ariège avec une tentative d’embrouille avec les gendarmes. Jouant le rôle de médiocre porte serviette de Frantz Breitenbach, cet agent du Conseil Général, outre ses compétences professionnelles sur l’eau se découvre des compétences en élevage d’ovins. L’assemblée départementale peut être rassurée, ils ont un agent aux compétences multiples qui saura les conseiller… Et lorsque nous savons que deux maires se trouvent assignés en justice, comme par hasard, pour des questions d’eau…. N’y voyez aucune malice, il ne s’agit que d’un pur hasard.

Une sortie dans le calme

Le débat officiel ayant été perturbé, les participants se sont dirigés vers la sortie où les attendaient quelques boissons préparées par la municipalité de Gèdre. Une occasion pour poursuivre le débat hors des perturbateurs occupés à un dialogue de sourds dans une salle vide. Nous aurions pu croire que le lendemain les éleveurs assurent une contrepartie à la présentation du film écologiste à SEVEO à Luz. Il n’en sera rien. « Ce serait leur donner trop d’importance » nous dit un éleveur. « Il faut savoir être responsable et garder son calme ».

Une fois encore, les perturbateurs et les excités ne sont pas ceux que l’on croit. Nous avons ici, une nouvelle preuve que, dès lors que des militants d’associations écologistes s’emparent d’un débat, ce n’est pas pour faire avancer les dossiers en matière de protection de l’environnement mais bien pour créer des conflits qui constituent leur seul et unique fond de commerce. Jusqu’à quand faudra-t-il supporter une telle situation ? Peut-être le temps que le Ministère de l’Ecologie continuera à leur assurer un financement conséquent.

Louis Dollo