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Municipales 2020 : Josette Bourdeu brigue un nouveau mandat à la tête de la liste « Lourdes courageuse »

vendredi 24 janvier 2020 par Rédaction

La déclaration de candidature

Il y a un peu plus d’un an, répondant à un journaliste qui me posait la question, j’avais annoncé de façon très spontanée et sans aucune préméditation ou planification de ma part, mon intention de briguer un second mandat. Ce ne sera donc une surprise pour personne. Même si, depuis, j’ai souhaité me donner le temps de la réflexion et du bilan avec celles et ceux qui ont partagé, à mes côtés, cette responsabilité, j’ai décidé d’être candidate aux prochaines élections municipales des 15 et 22 mars prochains.

Ce choix est d’abord l’expression d’un sentiment d’inachevé.

Lorsque nous avons été élus en 2014, mon équipe et moi-même, après, pour certains d’entre nous, un, voire deux mandats dans l’opposition à combattre une action que nous jugions désastreuse pour notre ville, nous étions les porteurs d’un projet particulièrement ambitieux et innovant, les porteurs d’un espoir de renouveau et de redressement. Des objectifs qui n’ont jamais cessé de nous animer et de nous guider dans nos décisions tout au long de ces six années de gestion municipale.

Être ambitieux pour la ville qui nous a vu naître, qui nous a vu grandir, dans laquelle nous avons choisi de fonder une famille et de travailler, j’ose croire que ce n’est pas un défaut. De même que de vouloir changer ce qui ne fonctionne plus pour affronter les défis de la modernité, en se donnant toutes les chances de réussite. Non, ce n’est définitivement pas un défaut !

Cependant, la réalité d’une situation financière extrêmement dégradée, qui nous avait été soigneusement dissimulée, et l’état alarmant du patrimoine bâti de la commune, conséquence de nombreuses années de négligences et de non-respect de la réglementation, nous a très vite obligé à opérer des choix et à définir des priorités. Cela tout en conservant naturellement notre dynamique et les lignes de force de notre projet.

Ce mandat s’est donc révélé être, pour mon équipe et moi-même, celui de l’urgence.

Urgence à rétablir dans les meilleurs délais la capacité financière de la Ville de Lourdes. Ce que nous avons fait en maîtrisant nos dépenses et, considérant que ce n’était pas aux Lourdaises et aux Lourdais de supporter les erreurs du passé sur leur feuille d’impôt, en recherchant de nouvelles recettes.

Nous avons instauré la taxe de séjour au réel payée par nos visiteurs comme partout en France ou ailleurs, une question essentielle d’équité fiscale selon moi.

Nous avons également décidé de vendre les propriétés privées de la commune, dont les bancs de la Grotte, avant qu’ils ne deviennent un poids financier pour la ville, un poids que nous ne voulions pas faire supporter à l’ensemble des Lourdaises et des Lourdais. C’est également le cas d’un certain nombre de bâtiments inexploités de la commune, comme l’ancienne école d’Anclades ou les anciens locaux de la crèche la Souris Verte à Soum-de-Lanne.

Urgence également à enrayer les menaces bien réelles d’effondrement - l’affaissement du quai Boissarie en juillet 2014 en témoigne-, menaces qui ont frappé tour à tour le pont Peyramale et l’église paroissiale. Un état de dégradation avancé qui malheureusement ne date pas d’hier.

Leur situation était connue, rien n’avait été fait. Nous y avons remédié, nous avons répondu aux urgences, à la fois de sécurité et de sauvegarde de notre cœur économique. Et nous avons planifié dans le dialogue et la concertation, n’en déplaise à certains, des solutions pour l’avenir.

Dernier exemple en date du mauvais traitement de nos infrastructures : l’état préoccupant du parking souterrain Peyramale qu’il a été nécessaire de fermer alors que prenait fin sa mise en concession et que le contrat stipulait que la ville de Lourdes devait bel et bien récupérer un parking en bon état d’entretien et d’exploitation.

Ce parking fait actuellement l’objet d’un contentieux entre l’ancien délégataire et le concepteur. J’observerai donc une certaine réserve mais néanmoins je tiens à signaler que nous sommes également entrés dans la danse afin de faire valoir pleinement les droits des Lourdais, notamment au niveau du préjudice subi, à hauteur de près de 2,5M d’euros.

Je note par ailleurs que ce parking fait aussi l’objet d’un très joli concours de dessins chez les différents candidats à cette élection ! Nous avions eu droit également à beaucoup de croquis et de dessins de la part de mon prédécesseur en 2014...

Permettez-moi simplement de préférer les actes aux jolis dessins, ou aux belles paroles et promesses qui ne manqueront pas d’accompagner les semaines à venir. A qui fera-t-on sérieusement croire qu’il suffit de reboucher le parking Peyramale ou d’en raboter un étage pour retrouver la place de nos aïeux, avec arbres, fontaines et je ne sais quoi ! C’est de la poudre de perlimpinpin !

Et qu’en penseront les Lourdaises et les Lourdais quand ils comprendront que de s’assoir sur l’actuel contentieux, c’est au final leur faire payer deux fois ce parking ! Moi, je veux récupérer notre parking et je veux que ceux qui n’ont pas respecté leurs engagements passent à la caisse. Nous avons besoin de ce parking en centre-ville, avec sa totale capacité de stationnement.

Il y a ceux qui parlent et ceux qui font. Ceux qui auront été jusqu’au bout de ce mandat, avec moi, ceux qui ont choisi de s’engager à nouveau à mes côtés, et ceux qui nous ont rejoint sont des femmes et des hommes qui agissent. Aujourd’hui, nos concitoyens ont besoin d’actions concrètes, de réalisme et d’efficacité.

En effet, nous n’avons jamais hésité une seule seconde, en élus responsables et garants de l’intérêt général, à faire les choix qui s’imposaient pour notre ville, pour son quotidien comme pour son avenir. Nous avons toujours eu le courage de prendre nos décisions tout en regardant la réalité en face, sans jamais en négliger les conséquences. J’en assume l’entière responsabilité. Être maire, c’est aussi savoir prendre des décisions importantes au risque de l’impopularité. Je revendique ce courage-là. Je revendique cette force-là qui est aussi le prix de l’indépendance.

Enfin, parmi ces urgences auxquelles nous avons été confrontées, je me dois d’évoquer également la menace terroriste. Après les attentats de l’été 2016, nous avons dû définir un périmètre de sûreté aux abords du Sanctuaire. Nos visiteurs le demandaient, les hôteliers et les commerçants de cette zone, même s’ils semblent l’avoir un peu oublié aujourd’hui, le réclamaient, l’Etat en faisait une priorité. Aujourd’hui, depuis la saison dernière, ce dispositif fonctionne et a fait ses preuves même si nous devons encore améliorer le plan de circulation.

Ce plan de circulation est un enjeu prioritaire pour mon équipe. Là aussi, je dois bien dire que nous avons eu le courage de nous y atteler, en toute indépendance et toujours en privilégiant l’intérêt public. Il s’agit d’une question de sécurité mais aussi de confort pour nos visiteurs et, au-delà, d’attractivité de notre zone touristique, le poumon économique de notre cité. Avant les impératifs de l’été 2016, nous avions renforcé les effectifs de notre police municipale et créé des zones rencontres, privilégiant les piétons.

Les contraintes sécuritaires se sont traduites par des piétonisations partielles, par l’abandon du sens alterné, autant de mesures qui nous ont aussi permis de faire entrer Lourdes dans le 21e siècle et d’offrir à nos visiteurs ce qu’ils sont en droit d’attendre de notre ville notamment en matière de qualité d’accueil et de bien-être.

Nous avons franchi cette 1ère étape mais le chantier reste encore ouvert et nous devons nous poser un certain nombre de question quant à la façon de gérer les flux très importants de circulation sur cette zone, sans rien s’interdire quant aux changements de sens de certaines rues, une fois que nous aurons construit un nouveau pont en remplacement du pont Peyramale.

Je ne vais pas vous faire aujourd’hui le bilan détaillé de ce mandat. J’aurai l’occasion d’y revenir très prochainement et de l’exposer directement aux Lourdaises et aux Lourdais. Je tiens néanmoins à préciser les points suivants.

Nous avons réussi à relancer notre fréquentation touristique après dix ans de baisse continue, notamment en dotant notre office de tourisme de nouveaux moyens, en modernisant notre image, en se rendant à l’étranger et en travaillant avec nos partenaires à l’ouverture de nouvelles lignes aériennes. Et qui dit ouverture de lignes, dit trouver les financements souvent très élevés qu’une collectivité doit mettre en face. Ce sont des questions de choix et d’arbitrages qui ne dépendent que du maire.

Depuis deux saisons, grâce aux actions que nous avons engagées, la fréquentation à progresser de près de 10%. Et notre ville profite d’une nouvelle image en France comme à l’étranger que l’on doit aussi au spectacle musical Bernadette de Lourdes, ainsi qu’au très beau documentaire de Thierry Demaizière et Alban Teurlai. Tout cela ne tombe pas du ciel. Et concernant la comédie musicale, je tiens quand même à rappeler ici les nombreuses critiques que j’ai essuyées en décidant de louer, je dis bien louer, l’espace Robert Hossein à la production, même si aujourd’hui tout le monde s’en félicite.

Par ailleurs, nous avons fait de Lourdes une ville où l’on se parle à nouveau, une ville solidaire où l’action sociale et le lien intergénérationnel sont des priorités, où la vie associative, culturelle et sportive a toute sa place. Nous en avons fait une ville festive, avec des fêtes renouvelées, le sourire retrouvé, et des animations très appréciées de tous.

Nous en avons fait une ville culturelle avec des festivals, du théâtre, de vraies propositions pour tous les âges et la mise en place d’années thématiques, comme les 160 ans d’émotions ou l’année Bernadette ; nous avons fait du château-fort et de son musée pyrénéen la tête de pont d’un projet ambitieux et hors norme de mise en valeur de notre patrimoine ; enfin, nous avons fait de Lourdes une ville sportive, avec des compétitions internationales.

Nous n’aurions pas réussi cela sans l’adhésion et la mobilisation de tous les agents de la commune.

Et je ne peux que me féliciter une nouvelle fois d’avoir pu conduire avec eux durant ce mandat, dans la concertation et le dialogue, la mise en conformité de nos services avec le temps règlementaire de travail.

Lourdes a changé de visage. Nous devons aller encore plus loin et faire de Lourdes une ville réellement ouverte à tous, une ville exemplaire dans son ambition de donner toute sa place aux personnes fragiles ou souffrant d’un handicap physique ou mental, à l’égal de chacun, à l’égal de tous les citoyens. C’est en ce sens que j’ai signé la charte de l’Adapei pour des politiques communales solidaires et inclusives. C’est ce que nous faisons déjà dans nos écoles car c’est, je pense, un devoir pour notre ville mais aussi une vocation.

Nous avons installé notre cité dans la modernité, en initiant une démarche de ville intelligente et connectée. Nous sommes aussi en capacité de réinventer notre centre-ville, d’y attirer de nouveaux habitants et commerces via le dispositif Action Cœur de Ville. Et je reste convaincue que notre avenir passe par un modèle de slow city qui nous engage tous, jeunes et moins jeunes, familles, actifs et entrepreneurs, commerçants et artisans, dans une démarche innovante associant bien vivre et développement durable. Il ne s’agit pas de sacrifier à la tendance verte du moment le temps des élections, mais bel et bien de s’investir dans une démarche officielle de labellisation au sein d’un réseau à la dimension internationale. Et ce, notamment via la mise en place de budgets participatifs qui permettront, là comme dans d’autres domaines, à chacun de s’investir et d’agir pour sa ville.

Les services de la Ville de Lourdes doivent être exemplaires en matière de protection de l’environnement. Je m’y engage. Mais ces efforts ne peuvent se concevoir sans la participation active et citoyenne au quotidien de l’ensemble des Lourdaises et des Lourdais. On ne peut initier une démocratie de tous les jours, pour reprendre une formule qui m’est chère, sans que chacun se mobilise, et cela commence aussi, je le répète, par soi-même, dans la gestion de ses propres déchets ou dans la façon d’éduquer son chien.

Lourdes est une ville au destin extraordinaire. Nous en sommes tous intimement convaincus. Mais Lourdes est aussi une ville moyenne qui souffre des mêmes problèmes que beaucoup d’autres villes de taille similaire dans notre pays. Nous devons y faire face avec efficacité, en mobilisant tous les soutiens auxquels nous pouvons prétendre, et avec une certaine forme d’humilité aussi.

Certains projets qui impactent directement notre commune ou qui ont été développés en amont par l’équipe municipale, comme le nouvel auditorium, sont aujourd’hui portés par la communauté d’agglomération Tarbes Lourdes Pyrénées. On ne doit pas faire l’impasse sur une présence forte de la Ville de Lourdes au sein de cette assemblée. Bien au contraire.

C’est également le cas pour les différents syndicats de notre territoire comme le SIMAJE pour la petite enfance et les écoles du pays de Lourdes, le SYMAT en ce qui concerne la collecte des déchets ; ou encore le PLVG pour ce qui est de la compétence GéMAPI et notamment la prévention des inondations. C’est aussi cela le quotidien et le concret d’une gestion municipale, en cohérence avec les besoins d’un territoire qui dépassent le simple cercle communal.

Je ne me suis pas engagée en politique avec l’objectif de faire carrière. Je suis infirmière avant d’être élue et j’ai consacré toute ma vie à prendre soin des autres. Grâce à la confiance de mes concitoyens, j’ai été la première femme élue maire de cette commune. Je suis toujours restée fidèle aux valeurs qui sont les miennes, des valeurs humanistes et progressistes, toujours restée fidèle au parti dans lequel je me suis engagée depuis 25 ans, le Parti Radical de Gauche. Je ne renie rien de mes convictions.

J’ai également été la cible durant ces dernières années sur les réseaux sociaux d’une campagne de haine et dénigrement d’une violence extrême. En voulant m’atteindre moi, en voulant me salir, c’est malheureusement l’image de notre ville qui en pâtit. En manipulant l’information, en travestissant en permanence la vérité, en usant du mensonge et de la calomnie, c’est l’image de notre cité qui est écornée. Moi, sachez-le, je n’en suis que plus déterminée. Ce n’est pas ma conception de la politique, ce n’est tout simplement pas ma conception de la vie...

Nous avons désormais, grâce à notre action et c’est peut-être cela qui dérange, les moyens financiers de poursuivre et de mener à terme notre projet, avec toute l’expérience qui est désormais la nôtre. Notre ville a plus que jamais besoin de stabilité, de constance et de confiance. Et je suis très fière de conduire une liste avant tout citoyenne qui s’appuie pour partie sur le socle et l’expérience de mon équipe actuelle et pour partie sur l’envie, les compétences, la jeunesse de personnalités fortes et déterminées. Une équipe qui partage avec moi les mêmes valeurs d’humanisme etrde tolérance. Nous serons au travail dès le lendemain des élections contrairement à d’autres qui auront tout à découvrir.

Aujourd’hui, le changement est engagé. Lourdes n’a pas de temps à perdre. Poursuivons ensemble, avec la liste « Lourdes Courageuse », pour que notre ville demeure pour chacun d’entre nous une source constante d’inspiration, un modèle de vie et une chance d’entreprendre. Ensemble, ayons le courage d’aimer Lourdes !

En bref…

• Ils repartent

Alain Garrot, Philippe Subercazes, Michel Nicolau, Jo Cirès (il sera n° 33), Hervé Abbadie. Fabienne Bordes, Marie-José Moulet, Madeleine Navarro, Sandrine Fochesato, Patricia Sayous. Incertitude pour Alain Abadie ?

• Liste renouvelée à 50%

Si Josette Bourdeu n’a pas su donner un pourcentage, ses colistiers ont annoncé que la liste sera renouvelée à 50%

• Le mandataire financier : Krisna Subercazes

• Directrice de campagne : Marie-José Moulet 

• Le 7 février, sera inaugurée la permanence de la liste « Lourdes Courageuse », au n° 22 de la place Marcadal

• Le 12 mars 2020, aura lieu le meeting d’avant-premier tour, si les travaux effectués au palais des congrès sont terminés

• L’audio de la candidature