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au 1ᵉʳ janvier 2017 - 5 845 102 habitants en Occitanie

Brigitte Doguet (Insee)

Au 1ᵉʳ janvier 2017, l’Occitanie compte 5 845 102 habitants. C’est toujours la cinquième des treize régions métropolitaines par sa population, derrière l’Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et la Nouvelle-Aquitaine, et devant le Grand Est. Entre 2012 et 2017, elle gagne en moyenne 43 600 habitants par an (+ 0,8 %) (avertissement). Cette croissance démographique reste élevée, deux fois supérieure à celle observée en métropole (+ 0,4 %). Par sa croissance démographique, la région se classe en deuxième position derrière la Corse, mais avec un gain de population 11 fois plus fort. Ce dynamisme est dû pour l’essentiel aux arrivées, nettement plus nombreuses que les départs : c’est le solde migratoire (+ 0,7 % par an sur la période) qui porte la croissance de la population.

Insee Flash Occitanie
No 95
Paru le :Paru le30/12/2019
Brigitte Doguet (Insee)
Insee Flash Occitanie No 95- Décembre 2019

Toutes les grandes aires urbaines gagnent de la population

Les territoires constituant l’armature urbaine concentrent l’essentiel du dynamisme démographique. Ce dynamisme est très marqué dans l’agglomération toulousaine et dans l’ensemble de son , la quatrième de France avec 1,36 million d’habitants au 1ᵉʳ janvier 2017. L’aire urbaine de Toulouse concentre 40 % de la croissance démographique de la région entre 2012 et 2017. Sur cette période, chaque année, elle gagne 18 000 habitants (+ 1,4 %), dont 12 400 dans l’agglomération et 5 200 dans la seule commune de Toulouse, qui reste ainsi la commune de France gagnant le plus grand nombre d’habitants. La dynamique s’étend en étoile autour de la métropole régionale, souvent jusqu’aux aires urbaines contiguës comme Montauban, ou peu éloignées comme Gaillac et Albi vers l’est et Pamiers au sud.

Plus à l’est, le dynamisme démographique s’observe d’abord dans l’aire urbaine de Montpellier, la deuxième de la région, et à proximité, le long de l’autoroute A9. Il est également important le long du chapelet d’aires urbaines bordant le littoral méditerranéen, de Perpignan à Nîmes. L’aire urbaine de Montpellier (616 300 habitants) gagne 9 300 habitants par an (+ 1,6 %), dont 6 800 dans l’agglomération et 3 300 dans la ville-centre. Montpellier est la quatrième commune qui gagne le plus de population, derrière Toulouse, Lyon et Nantes. La croissance est soutenue dans les deux autres grandes aires urbaines de la région, Perpignan et Nîmes (+ 0,9 % et + 0,7 %). Cependant, si la commune de Nîmes gagne des habitants, Perpignan en perd très légèrement entre 2012 et 2017 (- 0,1 %).

Les autres aires urbaines les plus peuplées d’Occitanie (plus de 50 000 habitants) gagnent toutes de la population entre 2012 et 2017, hormis celle de Sète, dont la population stagne. Néanmoins, dans certaines d’entre elles, les villes-centres perdent des habitants, tandis que leurs banlieues ou leurs couronnes périurbaines en gagnent, comme à Carcassonne, Alès, Tarbes ou Albi.

Dans l’ensemble des communes rurales, où résident le quart des habitants d’Occitanie, la population continue d’augmenter de 0,5 % par an. Cependant, les disparités sont fortes entre ces communes. Celles situées dans les espaces périurbains bénéficient de l’attractivité des grands pôles, notamment dans un large rayon autour de Toulouse ou dans les départements du littoral. À l’inverse, les communes rurales éloignées de l’influence des pôles urbains perdent de la population (- 0,3 %). C’est en Ariège, dans le Lot et en Lozère que cette baisse est la plus marquée.

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Population au 1ᵉʳ janvier 2017

Population au 1ᵉʳ janvier 2017
Population en 2017 Population en 2012 Évolution annuelle moyenne (en %)
2012-2017 2007-2012
Occitanie 5 845 102 5 626 858 + 0.8 + 0.9
France Métropolitaine 64 639 133 63 375 971 + 0.4 + 0.5
Départements
Ariège 153 153 152 366 + 0.1 + 0.5
Aude 370 260 362 339 + 0.4 + 0.9
Aveyron 279 206 276 229 + 0.2 + 0.1
Gard 744 178 725 618 + 0.5 + 1.0
Haute-Garonne 1 362 672 1 279 349 + 1.3 + 1.2
Gers 191 091 189 530 + 0.2 + 0.6
Hérault 1 144 892 1 077 627 + 1.2 + 1.3
Lot 173 828 174 346 - 0.1 + 0.4
Lozère 76 601 76 889 - 0.1 + 0.0
Hautes-Pyrénées 228 530 228 854 - 0.0 + 0.0
Pyrénées-Orientales 474 452 457 793 + 0.7 + 0.9
Tarn 387 890 378 947 + 0.5 + 0.5
Tarn-et-Garonne 258 349 246 971 + 0.9 + 1.3
Principales unités urbaines de la région
Toulouse 968 638 906 457 + 1.3 + 1.1
Montpellier 440 997 406 891 + 1.6 + 1.2
Perpignan 201 061 195 679 + 0.5 + 0.8
Nîmes 185 059 180 449 + 0.5 + 0.5
Alès 95 704 94 439 + 0.3 + 0.8
Béziers 92 375 87 177 + 1.2 + 0.4
Sète 90 720 91 101 - 0.1 + 1.0
Montauban 79 300 74 115 + 1.4 + 0.8
Tarbes 76 822 75 970 + 0.2 - 0.6
Albi 74 599 73 888 + 0.2 + 0.3
Principales communes
Toulouse 479 553 453 317 + 1.1 + 0.6
Montpellier 285 121 268 456 + 1.2 + 1.1
Nîmes 150 610 146 709 + 0.5 + 0.5
Perpignan 120 158 120 489 - 0.1 + 0.8
Béziers 77 177 72 970 + 1.1 + 0.1
Montauban 60 810 56 887 + 1.3 + 0.5
Narbonne 54 700 51 869 + 1.1 + 0.2
Albi 48 970 49 231 - 0.1 + 0.1
Carcassonne 46 031 47 068 - 0.4 - 0.2
Sète 43 229 44 558 - 0.6 + 0.7
  • Champ : limites territoriales communales en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2019
  • Source : Insee, recensements de la population de 2007, 2012 et 2017

Population au 1ᵉʳ janvier 2017

L’aire urbaine de Toulouse et le littoral toujours très dynamiques

  • Source : Insee, recensements de la population
Avertissement

Afin d’améliorer la prise en compte de la multirésidence, notamment pour les enfants en résidence partagée, le questionnaire du recensement de la population a évolué en 2018. La croissance de population mesurée entre 2007 et 2017 est ainsi affectée d’un très léger effet questionnaire qui est négligeable sur cette période (Insee, note technique 2019).

Encadré - La dynamique démographique toujours plus forte en Haute-Garonne

La croissance démographique ralentit légèrement en Occitanie entre 2012 et 2017 par rapport à la période précédente (2007-2012). Ce ralentissement s’explique par une réduction de l’excédent naturel : le nombre de décès augmente avec l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité, et le nombre de naissances diminue avec la baisse de la fécondité.

Entre 2012 et 2017, les deux départements les plus peuplés affichent une forte croissance démographique : la Haute-Garonne, qui fait partie des trois départements de métropole les plus dynamiques, aussi bien en évolution relative qu’en gain de population absolu (+ 16 700 habitants supplémentaires chaque année), et l’Hérault, qui se place en sixième position (+ 13 500). Par rapport à la période précédente, la dynamique s’accélère en Haute-Garonne, mais ralentit légèrement dans l’Hérault. Dans quatre autres départements, la croissance démographique reste supérieure à la moyenne nationale durant la période récente : le Tarn-et-Garonne (+ 0,9 % par an) devance les Pyrénées-Orientales, le Gard et le Tarn. Mais cette croissance ralentit nettement par rapport à la période 2007-2012, notamment dans le Gard. Il en est de même pour le Gers, l’Ariège et surtout l’Aude, où elle reste cependant portée par le solde migratoire. En Aveyron, la croissance s’accélère légèrement, là aussi grâce à l’excédent des arrivées sur les départs. Enfin, trois autres départements perdent de la population : les Hautes-Pyrénées, la Lozère et le Lot. Ce dernier, qui gagnait 600 habitants par an entre 2007 et 2012, en perd désormais une centaine. Dans ces trois départements, le recul de la population est cependant moindre, comparé aux 25 autres de métropole dont la population baisse.

Définitions

Aire urbaine :

Une aire urbaine ou « grande aire urbaine » est un ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain (unité urbaine) de plus de 10 000 emplois, et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci.

Le zonage en aires urbaines 2010 distingue également :

  • les « moyennes aires », ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain (unité urbaine) de 5 000 à 10 000 emplois, et par des communes rurales ou unités urbaines dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci.
  • les « petites aires », ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle (unité urbaine) de 1 500 à 5 000 emplois, et par des communes rurales ou unités urbaines dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci.

La notion d'unité urbaine correspond à celle de l’agglomération. Elle repose sur la continuité du bâti et le nombre d'habitants.