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Toupnot : après leur rendez-vous à Paris les salariés sont dépités

samedi 8 juin 2019 par Rédaction

Suite à la rencontre qui s’est tenue jeudi à Bercy, Philippe Combes représentant les personnels de l’entreprise Toupnot et Gilles Haurie, délégué UD CGT 65, ont tenu un point presse pour exprimer leur mécontentement. Après cette rencontre, beaucoup de questions se posent sur l’avenir des salariés.

Suite à la rencontre avec les sénatrices le 31 mai, les salariés de l’entreprise ont réussi à être invités à Bercy pour rencontrer Jean-Pierre Floris, commissaire interministériel à la réindustrialisation, pour faire le point sur la situation de Toupnot.

« Ce qui fut très ambigu lors de cette rencontre c’est que nous avions rendez-vous à 18h15 mais les élus et le patron de Toupnot Rémi Arnauld de Sartre ont été reçus à 17h avec M. Floris pour faire le point sur la situation des assurances. Déjà pourquoi avons-nous été reçus séparément ?

Cette réunion n’a pas été satisfaisante. Nous nous sommes rendus compte que l’Etat avait baissé les bras. Au départ l’entreprise devait reprendre avec 50 salariés et là on nous annonce qu’Arnauld de Sartre fait une usine avec seulement 28 salariés plus 7 en fonction de l’activité, En ce qui concerne, les assurances le dossier n’est pas finalisé, on ne connaît pas les chiffres.

Le point positif, un PSE va être lancé pour sauvegarder l’emploi de 22 personnes dans la première quinzaine de ce mois », a indiqué Philippe Combes.

Il a remercié les élus locaux qui ont fait ce que les salariés avaient demandé. « Par contre au niveau du gouvernement maintenant que les élections européennes sont passées, on se dit on va avancer un PSE, ça va passer, on va être tranquille, ça baisse les bras, c’est notre ressenti. », rajoute le représentant du personnel. Pour les salariés, Cofigeo et Rémi Arnauld de Sartre n’ont jamais eu l’intention de sauver Toupnot, ils avaient déjà la volonté de tuer l’usine même avant l’incendie

Gilles Haurie ne cache pas sa colère et d’un ton amer il indique : « J’ai beaucoup d’amertume, on croit en l’Etat et il baisse les bras. Au départ, on nous dit 50 emplois seront sauvés et là aujourd’hui on nous annonce 28. Dans cette affaire, on sacrifie les salariés sur la rentabilité. Deux études avaient été faites, 50 emplois c’est largement possible, on peut même élargir le centre d’activité car il y a des possibilités de diversifications. Ce que l’on fait aujourd’hui à ces salariés est dégueulasse. Ce ne sont uniquement que des calculs financiers. En plus on désigne avec cynisme qu’il n’y a pas de repreneur. On sacrifie des familles, un territoire, des salariés, des gens qui ont donné de leur vie, de leur temps, de la passion pour remplir les poches de ceux qui les ont déjà pleines. Tout cela est un scandale, l’Etat doit réagir et ne doit pas rester qu’à ce simple constat. Ces types là se gavent de subventions publiques et à la sortie ils virent les gens, mais dans quel monde vit-on ? Je suis sorti de cette réunion KO. »

Philippe Combes rajoute : « la micro entreprise que veut faite Rémi Arnauld de Sartre avec 28 personnes, combien de temps ça va durer ? Au bout d’un an il va dire c’est fini ».  

Nicole Lafourcade