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Bancs de la Grotte : l’intersyndicale des socioprofessionnels de Lourdes porte l’affaire devant le tribunal administratif (Communiqué)

mercredi 20 mars 2019 par Rédaction

“ Non, les locataires des bancs de la Grotte
n’ont pas vécu sur le dos des Lourdais ” 

Le Conseil municipal du 1er mars 2019 a entériné la vente des 66 bancs de la Grotte.

La majorité des propriétaires des fonds concernés était présente.

La décision de cette vente appartient à Madame le maire, décision que nous ne contestons pas, ce n’est pas le rôle de l’Intersyndicale.

En revanche, le conseil municipal a été à l’image du traitement réservé aux commerçants impliqués directement depuis l’annonce de la vente des bancs de la grotte, soit par la conférence de presse de Madame le Maire en date du 4 octobre 2018.

Depuis cette date, et à la demande de ces commerçants, nous avons organisé plusieurs réunions les concernant.

La municipalité ne s’est jamais adressée à eux.

Aucun dialogue, aucune information.

Nous avons mandaté notre avocat, qui a pris rendez-vous en décembre 2018 avec la municipalité, afin d’obtenir une amorce de dialogue.

En parallèle une commission interne aux bancs de la grotte a été créée, votée à 95 % par les commerçants directement impliqués par l’affaire.

Au mois de janvier 2019, la municipalité a organisé une réunion à laquelle la commission n’a pu participer puisque elle n’était pas conviée.

Nous étions trois membres de l’Intersyndicale ainsi que notre avocat pour représenter les bancs de la grotte.

Étaient également présents, le cabinet d’avocats parisiens de la municipalité, deux notaires Lourdais, des conseillers municipaux et bien sûr Madame le Maire.

Nous pensions pouvoir échanger dans un but favorable à tous.

Ce ne fut pas le cas.

La procédure étant déjà établie, elle n’était plus évolutive.

C’est pour toutes ces raisons que nous sommes dans l’interrogation.

Le rôle de l’intersyndicale est de soutenir ses sociaux professionnels.

Nous l’avons toujours fait et le ferons comme toujours.

Mais au-delà !

La vente de la totalité des 66 bancs de la Grotte s’adresse à autant de familles et ayant chacune sa propre identité.

Un grand nombre d’entre elles se trouve aujourd’hui face à de grosses difficultés pour répondre aux attentes de la mairie.

Elles ont toutes contribué à l’économie locale, notamment par tous les emplois créés au sein de leur établissement, mais également en faisant travailler de nombreuses petites et moyennes entreprises locales, spécialisées dans le souvenir.

Depuis plus de six mois, nous nous impliquons chaque jour dans cette affaire, d’une manière neutre et juste.

Nous sommes restés dans ce cadre socioprofessionnel sans dérive médiatique ni politique.

En s’appuyant sur la loi Pinel, la municipalité a mis en vente les biens privés qui appartiennent à la commune pour ne pas surcharger son endettement, à cause des travaux en prévention.

Certes les loyers étaient modérés, mais c’était une contrepartie de la prise en charge des gros travaux et des impôts fonciers par les locataires alors qu’ils sont normalement à la charge des propriétaires en l’occurrence là, la mairie de Lourdes.

C’est donc une double peine pour ceux qui ont respecté le contrat.

Les bancs les mieux entretenus par les propriétaires du fond ou les locataires des murs, sont plus chers que ceux non entretenus...

Faut-il rappeler qu’en 1966, les gros travaux ont été supportés par ces familles et commandés, dessinés par les architectes de la mairie en place (aujourd’hui équivalent à plus 300 000€ de travaux par local).

Il est surprenant que la publicité faite au niveau national fasse référence à :

« un bâtiment entretenu, (au pire des cas, correctement entretenu) en bon état général, qui jouit d’une situation commerciale exceptionnelle »

De manière concomitante, la municipalité vend les bancs de la Grotte et met en place une aire ou un périmètre de protection de l’environnement, qui pénalisera les prochains acquéreurs pour la remise en état de ses locaux.

C’est par rapport à toutes ces incohérences que la Commission des bancs de la Grotte, par l’intermédiaire de l’Intersyndicale, a décidé de porter l’affaire devant le tribunal administratif.

 

Pour le collectif des bancs de la Grotte, la vice-présidente de l’Intersyndicale

Claudine Aubert