Rencontre annuelle des anciens de l’école Honoré Auzon (1949-1954)

L’enfance, avec ses touches d’insouciance et de naïveté, scelle des souvenirs qui prennent, avec le temps, une connotation affective et quelque part magique. Lorsqu’ils se retrouvent, après plus de 60 ans, une amitié d’une force insoupçonnable ressurgit, même si la rencontre n’a lieu qu’une fois l’an. Cela, ils le vivent dans leur petit groupe car ils étaient ensemble, sur les bancs de cette chère école primaire « Honoré Auzon », de 1949 à 1954. Évidemment, ils évoquent toujours avec émotion les trois noms : Mme SIVADE, M. BIVES, M. JUSTON, les enseignants qui leur ont apporté l’éducation et les connaissances de base qui ont participé à l’épanouissement et à la culture qui font ce qu’ils sont aujourd’hui. Oui cette culture qui fait la force de chaque être, la force d’un pays... et comme le dit Jean Ferrat dans une de ses dernières chansons :

En février 2006, de trois le petit groupe s’est retrouvé à sept pour un repas chez Loulou Duchesne en juin. Il a alors été ressenti, à l’unanimité, un réel besoin de pérenniser cette rencontre, et y tenaient beaucoup Guy Dubarbié et Jean-Claude Maguy, qui sont partis mais restent pour toujours présents dans leurs cœurs. Aujourd’hui ont été contactés près de vingt cinq copains. Traditionnellement (et la tradition a souvent du bon), ils se retrouvent, « pour le pèlerinage », à l’école (la spécificité de Lourdes y incite) puis se tient le repas très chaleureux chez Loulou Duchesne dans son charmant restaurant « L’Arragnat » à Arras-en-Lavedan et depuis l’an dernier, une année sur deux, dans la typique et accueillante ferme d’Arnaud Carrazé à Cheust. Cette année 2010 c’est Loulou qui les a accueillis.

La majorité des copains demeure à Lourdes ou dans les villages proches, près de Tarbes, ou Pau mais aussi au Pays Basque, dans les Pyrénées Orientales ou la Dordogne. Le record de distance était détenu par Robert Cassou qui vient de l’Essonne mais, cette année, il est battu (et c’est un plaisir) par Claude Laumailler arrivé de l’Aisne. Ils ne désespèrent pas qu’un copain vienne de plus loin l’an prochain.

La devise du groupe est l’amitié. Curieusement, ce sentiment est bien exprimé dans la chanson fétiche qui est chère à toute personne qui a des racines à Lourdes, « Lourdes salut », et notamment :
« Tous qu’em aci unis per l’amista »,
« Nous sommes, tous, là, unis par l’amitié ».

Et cette amitié n’est pas qu’un mot mais un sentiment profond. Après certaines facéties bien sympathiques, entonner ce chant sur le perron de la classe qui était à l’époque, celle de M.Juston, est toujours insolite.

(Texte de Robert Cassou)