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Anjelika Omnès, conseillère municipale indépendante, pointe du doigt les dysfonctionnements de la municipalité Bourdeu

mercredi 14 mars 2018 par Rédaction

Anjelika Omnès qui faisait partie de la liste conduite par Josette Bourdeu a pris ses distances depuis quelques mois. Mais elle continue de suivre de près les affaires municipales. Elle n’entend rien laissé passer, surtout quand il s’agit de dysfonctionnements et de ce qu’elle qualifie d’irrégularités concernant la rédaction des registres de délibération. Nous mettons en ligne intégralement son communiqué remis à la presse.

CONFÉRENCE DE PRESSE DU 13 MARS 2018

Anjelika Omnès, conseillère municipale indépendante

Nous assistons ces derniers jours à une fermeture successive d’un certain nombre d’équipements (place Peyramale, Palais des Sports, marché du Tydos). Ces fermetures inquiétantes sont la démonstration de l’incapacité de l’actuelle majorité à assurer correctement la gestion quotidienne des affaires municipales. Face à ces fermetures et à cette incapacité, le mécontentement des Lourdais se généralise. Pourquoi ? Parce que les Lourdais ne sont pas entendus.

Les préoccupations des Lourdais doivent être placées au coeur de la politique municipale.

Cela fait quatre ans que l’on n’écoute pas les Lourdais, que l’on ne les entend pas, que l’on ne les informe pas.

Lorsque cette information est donnée, elle est insuffisante, voire contradictoire, voire dissimulée. Elle est souvent difficilement vérifiable.

Prenons l’exemple flagrant du changement du sens de la circulation et des bornes rétractables.

On n’a pas été capable de dire clairement aujourd’hui quelle est la finalité véritable de ces bornes. Sécurisation ? Piétonisation ?

Normalement, on réunit les gens et on présente un projet. Et puis on écoute et on prend note et on se remet en cause.

Or, il n’y a eu depuis le début du mandat aucune remise en cause. On impose un dispositif, en remplacement d’un autre qui fonctionnait bien jusqu’à maintenant, en dépit de l’opposition générale. Pourquoi ? Pour qui ? A quel coût ? Alors que dans d’autres quartiers il y a un besoin urgent de faire des travaux de voirie, des travaux d’embellissement, d’améliorer le cadre de vie.

Il y a aujourd’hui une rupture de confiance entre les Lourdais et la majorité municipale.

Et que dire des 192 abonnés du parking Peyramale. On attend le dernier jour pour les avertir, alors que l’on connaît l’éventualité d’une fermeture. Aucun ménagement, aucune anticipation. On renvoie chacun à son sort.

Idem pour le Palais des Sports. On attendait une conférence en début de semaine, expliquant aux parents d’élèves le déroulement des séances de sport, une solution de repli. Rien. Il a fallu attendre la fin de la semaine et la conférence de l’opposition pour avoir quelques informations de la part de la majorité. Et là encore ils étaient au courant des problèmes, puisqu’un avis de marché avait été lancé le 12 février 2018 pour la réfection des menuiseries de 9 portes, le remplacement de 4 portes et le remplacement des verrières. Pourquoi attendre le dernier moment ?

Le marché étant clos hier, et compte tenu des formalités administratives, nous ne sommes pas prêts de voir rouvrir le Palais des Sports avant la fin du mois.

Madame le Maire nous parle de problèmes d’argent. La ville n’a pas les moyens d’embaucher un concierge pour gérer la temporisation hors temps scolaire. Je pense que si les Lourdais pouvaient choisir, ils préféreraient payer un concierge au Palais de Sport plutôt qu’un chauffeur.

Il faudrait une vision à court, moyen et long terme et des actions adaptées.

Quatre ans se sont écoulés depuis le début du mandat et on réagit comme si on venait d’être élu et qu’on découvrait les choses qui n’allaient pas. Lorsqu’on arrive à la tête d’une mairie, c’est comme dans une entreprise. On prend l’actif et le passif. On fait un état des lieux, on définit les enjeux, on détermine les priorités, on fait des projets à court, moyen et long terme. On planifie ce qui doit être fait dans l’urgence et ce qui peut attendre. On met en place des actions. Mais aujourd’hui nous ne sommes pas dans la gestion planifiée, nous sommes dans l’improvisation.

Et puis, parmi les élus en place, certains semblent découvrir les affaires, alors qu’ils sont élus depuis un bon nombre d’années.

L’incapacité de la majorité de gérer le patrimoine de la ville est une réalité. Le problème de la toiture du marché de Tydos ne date pas d’hier. Un autre bâtiment dont la toiture doit être refaite c’est l’église de Saux. Idem pour la terrasse du château de Soum qui est inaccessible. Fort heureusement, des travaux sont entrepris sur l’église paroissiale. Il n’y a pas d’argent. Mais c’est une question de choix. Peut-être que la couverture du boulodrome pouvait attendre, qu’on pouvait attendre avec certaines études et certaines acquisitions.

Ne faudrait-il pas réduire certaines dépenses pour de l’éphémère, comme les trois feux d’artifice par an ? Par temps de crise, un seul suffirait largement.

Une autre réalité c’est l’incapacité de gérer les contrats de délégation de service public de la ville. Alors qu’on approche de la fin des contrats, on ne s’en préoccupe pas. A deux reprises j’ai demandé à Madame le Maire un rapport de fin d’activité des délégations qui arrivaient à échéance. Elle a l’air de ne pas comprendre de quoi il s’agit.

Il s’agit, à l’approche de la fin du contrat de délégation, d’établir un bilan économique sur le niveau de rentabilité de la Délégation de Service Public (DSP) sur la durée, calculer et établir le devenir du solde des provisions disponibles, régler le sort des différents biens. Rédiger éventuellement un avenant de liquidation lorsque l’on envisage une reprise en régie ou une poursuite de la DSP.

Pour la DSP de l’eau et de l’assainissement, deux études sur la fin des contrats (fin en décembre 2021) ont été lancées, pour un montant de 25 000 euros HT chacune. Sachant que la fin surviendra après le transfert de la compétence eau et assainissement à la Communauté d’agglomération en janvier 2020. Pourquoi ne pas avoir lancé une étude pour la DSP du parking Peyramale ?

Compte tenu des difficultés de suivi de ces contrats, je demande l’abandon du projet de mise en DSP du golf et du Pic du Jer.

Je demande l’abandon du projet de prolongement de l’avenue Peyramale. Projet, qui aux derniers dires de l’Adjoint en charge des travaux, consisterait dans la réalisation d’une voie à double sens. Projet dont le coût risque d’avoisiner les 4-5 millions d’euros. Il est préférable de se pencher sur la reconstruction d’un nouveau pont à la place de l’ancien, afin de ne pas se trouver dans une situation de blocage en juillet 2019.

J’aimerais enfin terminer sur une problématique essentielle.

Il y a aujourd’hui un véritable problème de communication vis-à-vis des élus. Les documents administratifs demandés ne sont pas communiqués. Pourquoi lorsque l’on n’a rien à cacher on s’obstine à ne pas communiquer ?

Je donnerais ici deux exemples concrets, très révélateurs de l’état d’esprit qui règne.

GDP Vendôme Immobiliers : les factures d’occupation du domaine public et la convention qui a été signée, documents avancés comme arguments par Madame le Maire lors d’une réponse à une question écrite, ne m’ont toujours pas été fournis. La Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) a été saisie et je suis en attente de son avis.

De même pour l’étude du cabinet Séban, dont nous n’avons eu par ailleurs aucun compte rendu dans les décisions individuelles du maire, contrairement à ce à quoi l’oblige la loi.

Aujourd’hui si on ne va pas devant le Tribunal Administratif, on ne bouge pas. Nous avons eu l’exemple avec la terrasse rue de la Grotte, terrasse que l’on a maintenue en dépit de la sécurité des gens. On préfère engager des frais de justice plutôt que de revoir une décision. A combien s’élèvent aujourd’hui les frais de justice engagés par la commune ?

Dans un souci de transparence je demande la communication de tout document aux élus dans les plus brefs délais ; sans attendre le délai maximal de 2 mois. On refuse aujourd’hui la communication des enregistrements des séances de conseil municipal. Les propos tenus ne sont pas vérifiables.

Au même titre, il serait aussi de bon aloi que Madame le Maire communique les diagnostics sur le parking Peyramale. Et plus généralement, les rapports d’études réalisés sans que l’on soit obligé de les demander.

Un autre problème avec ce qui est dit et non écrit et ce qui est écrit et non-dit.

Je veux parler d’un problème survenu après le conseil municipal du 14.12.2017. sur deux points :

La délibération concernant la suppression du service public du petit train touristique a été transmise au contrôle de légalité avec deux irrégularités :

La délibération ne fait pas mention de mon abstention. Mon vote est comptabilisé « pour », alors que je me suis abstenue. Abstention que l’enregistrement audio de la séance du conseil municipal, fourni par les services et conformément aux règles édictées par le Code Général de Collectivités Territoriales, explicite clairement.

La délibération fait part du fait que l’Adjoint aux travaux, Monsieur Alain Abadie, frère du délégataire sortant, ne prend pas part aux votes, alors même que l’enregistrement audio entérine le vote positif de Monsieur Alain Abadie.

J’ai demandé de rétablir la réalité des débats et de retranscrire les votes de cette délibération tels qu’ils ont été exprimés en séance, conformément à l’enregistrement audio : Anjelika Omnès, abstention. Alain Abadie, vote pour. Aucune modification n’est intervenue à ce jour.

Je rappelle que l’article L. 2131-11 du CGCT précise que : « Sont illégales les délibérations auxquelles ont pris part un ou plusieurs membres du conseil intéressés à l’affaire qui en fait l’objet, soit en leur nom personnel, soit comme mandataires. »

Aux termes de l’article 441-1 du Code pénal : « Le faux commis dans une écriture publique ou authentique ou dans un enregistrement ordonné par l’autorité publique est puni de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.

L’usage du faux mentionné à l’alinéa qui précède est puni des mêmes peines.

Les peines sont portées à quinze ans de réclusion criminelle et à 225 000 euros d’amende lorsque le faux ou l’usage de faux est commis par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public agissant dans l’exercice de ses fonctions ou de sa mission. »