Les sévères mises au point de l’opposition municipale

Très longue conférence de presse cet après-midi de l’ancien maire de Lourdes et de ses colistiers. Jean-Pierre Artiganave et Michel Rebollo notamment ont taillé en pièces Josette Bourdeu, maire de Lourdes et Philippe Subercazes, l’adjoint à la sécurité et au stationnement, et plus généralement la majorité municipale. Il faut reconnaître que la première magistrate actuelle et ses bras-droits ou gauches) leur servent des arguments sur un plateau. On ne compte plus les problèmes auxquels se frottent JB and Co. Les fermetures récentes du parking Peyramale et du palais des sports François Abadie ont été très largement commentées par l’ancien édile en chef lourdais. "Bref, ça suffit d’accuser les prédécesseurs car Madame Bourdeu et son équipe sont aujourd’hui en place depuis 4 ans", a répété à plusieurs reprises JPA.

"Aujourd’hui force est de constater que la ville de Lourdes est bouclée et fermée par un triple chaos", déclare d’emblée Jean-Pierre Artiganave. "Un chaos administratif, un chaos politique (personne ne sait où va la ville de Lourdes) et un chaos social au sens que depuis 2014 s’accumulent de très mauvaises nouvelles pour les Lourdaises et les Lourdais dans leur quotidienneté de leur vie à Lourdes. Il est bon de faire le point sur ces deux questions que sont le parking Peyramale et le palais des sports François Abadie".

Parking Peyramale

JPA rappelle que depuis 25 ans, une convention (tripartite puis monopartite) concernait la construction d’un parking souterrain de plus de 400 places et "en contrepartie" la gestion du stationnement public payant de surface et la gestion d’un nouveau parking, le parking gardé pour bus de l’Arrouza créé à l’époque par la société Dumez qui avait construit le parking souterrain. Après Dumez et les Parkings de Lourdes remplacés par Indigo, filiale de Vinci, c’est une société privée qui gère le parking. Cette concession se terminait au 1^er juillet 2017. L’ancien maire de Lourdes pose la question : "Pourquoi la municipalité actuelle a-t-elle attendu 6 mois et ne pas faire comme sa prédécesseure de rencontrer chaque année le gestionnaire pour faire le point sur des questions plutôt commerciales puisque la question de l’infrastructure elle-même ne s’est jamais posée aux municipalités précédentes ? Nous aimerions savoir le compte-rendu de ces "malformations initiales lors de la construction du parking dont on nous rebat les oreilles depuis plusieurs semaines" (AUDIO ci-dessous)

Palais des Sports François Abadie

Sur la question du palais des Sports François Abadie, "quel gag !" reprend JPA. « Nous sommes en 2018. 4 ans se sont écoulés depuis l’élection municipale de 2014. On vient nous dire, M. Subercazes le premier, que c’est la faute du manque d’entretien de la municipalité précédente qui est la cause de la fermeture par arrêté municipal du Palais des sports François Abadie ». Selon ses informations, une intrusion aurait fracturé une ou des portes. Un serrurier aurait procédé à la soudure, oubliant que l’ouverture devait se faire de l’intérieur en cas d’évacuation. Le système Incendie était défectueux. Et lors de la visite de la sous-commission départementale à la sécurité Incendie, aucun élu n’était présent. La ville de Lourdes était représentée seulement par une DGS adjointe. (AUDIO ci-dessous)

Christian Merriot est intervenu pour rappeler que pendant six ans, sous la municipalité précédente, il avait présidé la commission de sécurité et que jamais un élu n’avait fait défaut. "On est dans l’incongruité totale", rajoute M. Artiganave. Cette fermeture pose un problème pour les scolaires ainsi que pour les basketteurs de l’Union qui ont un match contre La Charité le 10 mars. La rencontre ne pourra pas se jouer au palais des sports de Tarbes pris par un match exhibition avec les Harlem Globes Trotters. Faudra-t-il se déplacer à Pau ou à Basket Landes ? Vu le classement actuel de l’Union, il n’est pas envisageable de déclarer forfait. (AUDIO ci-dessous)

Jean-Pierre Artiganave est revenu sur l’argument de l’héritage repris systématiquement par Josette Bourdeu et ses colistiers. Il a aussi annoncé que la municipalité procèderait à la fermeture du marché aux bestiaux du Tydos, en raison de problèmes sur la toiture. Il regrette comme Michel Rebollo que le conseil municipal ne soit pas informé. D’autant que c’est à cet emplacement qu’avait été envisagée la reconstruction du centre de secours et d’incendie. (AUDIO ci-dessous)

Michel Rebollo est revenu sur la fermeture de l’école d’Anclades qu’il a qualifiée de désastreuse. Il a insisté : Mme Bourdeu ne s’est pas battue. La directrice a été avertie au dernier moment. Il assène à l’encontre des élus de la majorité municipale : « Ce sont des gens qui nous mènent à la ruine ».

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Nous reviendrons sur les autres sujets évoqués lors de ce point-presse : la RN 21, le chauffage des halles, le prochain procès-verbal de la séance du conseil municipal ainsi que la pétition amorcée par les riverains de la rue Rouy, devant le n°14, concernant le trou béant destiné à accueillir un container enterré, à moins de 10m d’un bâtiment d’habitation sans qu’il y ait eu la moindre concertation.

On se demande dans quel état va finir la municipalité Bourdeu, d’autant qu’en son sein commencent à s’agiter certains élus qui voient poindre dans deux ans le spectre d’une défaite inéluctable et qui s’interrogent sur le bon moment à choisir pour prendre la poudre d’escampette et monter une autre équipe. N’est-ce pas déjà trop tard ?

G.M.