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Réponse de la mairie de Lourdes aux extrapolations du Président du Comité de vigilance sur le patrimoine de la ville (Communiqué)

mardi 21 mars 2017 par Rédaction

Au nom de Madame le Maire de Lourdes et avec son assentiment, dans mes fonctions d’Adjoint au Maire chargé des Travaux, je tiens à apporter des précisions et des clarifications concernant les récentes déclarations de Monsieur le Président du Comité de Vigilance Lourdais au cours de sa conférence de presse de la semaine dernière.

Elles concernent certaines de ses extrapolations rendues publiques nous accusant délibérément mais fort imprudemment de « brader le patrimoine communal ».

Monsieur le Président du Comité de Vigilance Lourdais nous a habitués, depuis trois décennies, surtout en période électorale, à une forte poussée de fièvre pour défendre ce qu’il considère comme « son lac ». Juste avant l’arrivée du printemps, il a encore une fois la sève débordante, nous obligeant à canaliser ses inélégants effluves de paroles.

Avant toute chose, dans sa première interview à Lourdes-Infos,il reproche à la Municipalité de vouloir « vendre une parcelle au bord du lac ».

Comme le Président du Comité de Vigilance Lourdais est moins loquace sur la localisation de cette dite parcelle, nous avons supposé qu’il voulait parler du terrain de « La Frégate ».

Sur ce sujet, autant lui rafraîchir la mémoire et lui rappeler que ce terrain et les bâtiments ont fait l’objet d’une promesse de vente sans condition suspensive par nos prédécesseurs pour la somme qui n’a rien de symbolique de 1,2 Millions € sans qu’on sache encore aujourd’hui, près de 4 ans après, quelle devait être la destinée de cette acquisition... Mais peut-être, lui-même est-il dans le secret et sait-il quelque chose de contestable, sur ce dossier, puisqu’il doit l’attribution de son titre honorifique à l’ancienne municipalité ?

Pour nous, plus sérieusement, se pose légitimement la question : que faire de cet héritage empoisonné ? Que faire d’une friche broussailleuse ne pouvant amener aucune ressource nouvelle à la ville de Lourdes ?

Dans un deuxième temps, avec la même légèreté de ton, cette fois dans la presse régionale, ce lundi matin, des précisions étaient apportées sur cette vente de parcelle.

Il s’agirait de « la cession de la propriété commerciale du restaurant de l’Embarcadère, d’un bout de terrain pour agrandir la terrasse et de goudronnage... ».

« Monsieur je sais tout » s’affranchit des règles fondamentales de vérification de ses informations avant de les livrer en pâture à l’opinion publique sans les minimales précautions d’usage.

Visiblement, le Président du Comité de Vigilance Lourdais, que l’on a connu bien plus inspiré, n’a rien compris puisque, dans ce dossier, si des travaux devaient se réaliser, ils s’effectueraient dans le cadre d’une délégation de service public.

Autant corriger ses égarements : l’embarcadère reste, que ce soit au niveau du fonds de commerce ou des murs, la propriété pleine et entière de la ville qui a le devoir de valoriser son patrimoine avec les aménagements prévus dans son programme électif.

Comme le Président du Comité de Vigilance Lourdais n’est pas avare de ses critiques maniant le mélange des genres comme une tronçonneuse, il accuse, dans la foulée, la Municipalité de vouloir « vendre les bancs de la Grotte pour renflouer les caisses de la ville » !

Là encore, le Président du Comité de Vigilance Lourdais a la mémoire sélective car ce dossier n’est pas né de la dernière pluie. Faut-il lui rappeler qu’en 2001, il figurait même sur le programme électoral du candidat du RPR ?

En fait, l’avenir économique des bancs de la Grotte, depuis plus de 50 ans, fait l’objet d’une réflexion et chaque municipalité, s’y emploie.

La nôtre n’échappe pas à ce phénomène d’autant que la Loi Pinel a modifié les données en la matière. Ce n’est plus au propriétaire du fonds de commerce à exécuter les gros travaux et les réparations du bien mais au propriétaire des murs, en l’occurrence, dans le cas des bancs de la Grotte, dont la vétusté n’est plus à démontrer, à la ville de Lourdes. Les 390.000 € annuels de location des 60 bancs de la Grotte suffiront-ils à compenser les gros travaux de réparation qui seront nécessaires ?

Et si réflexion il y a, elle n’en est qu’au stade préliminaire, sans qu’aucune décision soit actée.

Une municipalité se doit de produire des ressources nouvelles pour assurer ses futures opérations de dynamisation et d’embellissement de certains quartiers de la ville.

La création d’un Office de Tourisme sur le Quai Saint-Jean était inscrit au programme politique de notre équipe municipale.

Et c’est dans cet esprit que la mairie a fait valoir son droit d’acquérir certains terrains situés sur le Quai Saint-Jean au prix de l’évaluation des Domaines et qui font l’objet du même déferlement de colère du Président du Comité de Vigilance Lourdais, décidément peu enclin à voir la Cité Mariale se développer.

A ce niveau, le Président du Comité de Vigilance Lourdais s’interroge, dit-il, « sur ce qui pourrait ressembler à une prise illégale d’intérêts » et à des « conflits d’intérêts dans le cadre d’opérations immobilières ».

Il aurait « écrit à Madame la Préfète, à Monsieur le Procureur et même au Président de la République »...

Diable, on imagine le Président en exercice ou les futurs prétendants à sa succession se mobiliser secouant ciel et terre, toutes affaires cessantes, et se livrer à la vérification élémentaire, qu’aurait pu obtenir le Président du Comité de Vigilance Lourdais si tant soit peu, il eût frappé à la bonne porte.

Et comme au passage ses soupçons se portent « au sein de la majorité municipale particulièrement sur un Adjoint qui aurait des intérêts personnels à cette vente à prix cassé », il apparait opportun à la Municipalité de contredire de telles rumeurs.

Choquée par le flot injurieux du Président du Comité de Vigilance Lourdais, la Municipalité se porte en faux contre de telles accusations. Elle les estime inacceptables de la part d’un responsable d’association locale, d’autant que toutes les opérations réalisées ont été correctement programmées dans le respect de toutes les procédures légales et en conformité avec les clauses juridiques et administratives qui s’imposent.

Elles s’inscrivent dans le projet du développement touristique lié autour du Moulin de Boly et de la Maison Parentale de Bernadette sur un axe de fréquentation de plus de 40.000 visiteurs/mois au cours de la saison des pèlerinages.

Est-il là aussi utile de signaler que ces terrains sont certes implantés en zone inondable, mais légalement constructibles ?

Actuellement, il faut préciser que ce projet d’Office de Tourisme a été différé pour mobiliser les crédits envisagés pour les travaux de réfection de l’église paroissiale qui sont bien plus importants que prévus.

Il eût été plus judicieux à Monsieur le Président de s’exprimer sur la conservation du Patrimoine. En effet, nous aurions souhaité qu’il soit dans le même état d’esprit qu’aujourd’hui, pour dénoncer hier, le manque d’entretien de notre patrimoine communal : les ponts, le Palais des Congrès, l’église paroissiale, le château fort, le pic du Jer, etc, ....

Comme les Lourdaises et les Lourdais pourront le constater, à travers cette mise au point, on est bien loin de toute autre affabulation qui tente de décrédibiliser l’action très engagée de la ville afin de valoriser ses actifs et son patrimoine communal.

Mais peut-être que Monsieur le Président du Comité de Vigilance Lourdais a-t-il manqué certains épisodes du rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur la précédente mandature incitant la Municipalité à prendre des mesures efficaces pour combler les défaillances passées ?

« Les dérives » qu’il évoque, c’est surtout dans la propre communication du Président du Comité de Vigilance Lourdais que les fins observateurs de l’actualité lourdaise la dénicheront.

Gérer c’est aussi prévoir et c’est sur cette ligne de conduite que Madame le Maire et son équipe municipale s’engagent résolument sans se laisser dévier par d’inutiles gesticulations de basse attitude.

Pour Madame le Maire

Alain Abadie

Adjoint au Maire chargé des Travaux