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Ça a piqué dur à l’EPIC !

vendredi 3 mars 2017 par Rédaction

Hier, avant la séance publique du conseil municipal, s’est tenue la réunion du comité de direction de l’EPIC « Office de Tourisme ». Elle était présidée par Josette Bourdeu, maire de Lourdes et n’était pas ouverte à la presse. Autour de la table, on notait 11 élus du conseil municipal, 5 hôteliers et une représentante du sanctuaire Notre-Dame de Lourdes et des administratifs.

Avant d’entamer cette réunion qui précédait dans la même salle la séance du conseil municipal, l’atmosphère était pesante. « On présageait qu’il allait se passer quelque chose, ça sentait la poudre ! », nous confiait ce matin un des membres présents.

Les quatre premiers points ne posèrent aucun problème. C’est le 5ème qui allait faire monter la température. Il s’agissait du Débat d’orientations budgétaires de l’Office de Tourisme. Josette Bourdeu pensait pouvoir compter, en cas d’accrochages, sur son équipe d’élus dévoués qui auraient volé à son secours au cas où elle se trouverait en difficulté. Eh bien, elle a dû être déçue puisque personne n’est montée au créneau pour la défendre. Bonjour l’ambiance !

Premier à croiser le fer avec l’inspiratrice lourdaise : un hôtelier de l’avenue Peyramale. Il souligna avec force que les hôteliers de la cité mariale étaient carrément pris en otage puisque la ville prélève 1 million d’euros sur les recettes de la taxe de séjour pour des projets n’ayant pas fait l’objet de discussions avec eux. Un autre hôtelier rappela que cela avait déjà été soulevé lors du comité de direction de décembre et qu’Alain Abadie, adjoint au maire, en charge des travaux, mais également hôtelier, avait promis à l’époque la mise en place de réunions mensuelles et d’ateliers destinés à élaborer en commun divers projets. Au final, rien ne s’est passé, d’où la surprise et la déception des hôteliers. Plusieurs questions suivirent avec toujours des interventions percutantes de deux hôteliers, dont l’un était particulièrement en verve. Est-ce à dessein que les projets n’ont pas été discutés ? Les hôteliers ont rappelé que la profession dans son ensemble était fermement opposée à l’augmentation de la Taxe de séjour envisagée pour 2018. ‟ Comment se fait-il que 50% de la recette de la Taxe de séjour servent à financer les dépenses de la ville ? ”, interroge l’un d’entre eux ? 4 courriers ont été adressés à Josette Bourdeu. ‟Ils n’ont reçu aucune réponse !”, déclarait le président d’un syndicat hôtelier. A ce moment-là, beaucoup de présents ont appris que les organisations syndicales des hôteliers avaient saisi les services de la préfecture et de la Chambre régionale des Comptes pour vérifier les procédures utilisées par la ville de Lourdes.

Le bouquet final devait survenir lorsque les représentants de la profession déclarèrent qu’ils étaient tous opposés au nouvel office de tourisme prévu et envisagé par la maire de Lourdes au quai Saint-Jean. Josette Bourdeu piqua une colère, allant jusqu’à lâcher : « Estimez-vous heureux que l’on ne vous fasse pas payer les frais liés à la piscine comme cela se fait avec d’autres municipalités ». Rebondissant, l’un des élus lui fit remarquer que puisque les professionnels étaient tous contre ce projet à 3,4 millions d’euros et qu’elle était d’après ses précédentes déclarations disposée à discuter des affectations futures des sommes collectées par la Taxe de séjour, il lui fallait supprimer ce projet. Nouvelle colère de la première magistrate qui mettait en cause une fois de plus la précédente municipalité qui a laissé, répète-t-elle, la ville en délabrement complet, contraignant la majorité municipale actuelle à rénover la paroisse, ce qui l’obligeait non pas à annuler mais à reporter la construction du 2ème O.T en raison des travaux rendus obligatoires sur l’église du Sacré-Cœur. D’aucuns en déduisent donc que les sommes collectées par la taxe de séjour serviront à financer les travaux de restauration de l’église paroissiale, laquelle deviendrait de ce fait un pôle touristique.

La séance s’est terminée sur quelques noms d’oiseaux suite à la réflexion d’un représentant du comité directeur à Josette Bourdeu. Il mettait en doute la légalité des réalisations des travaux (Pont Pomès, études sur la circulation, etc.) avant la discussion et le vote du financement par la taxe de séjour en date du 14 décembre 2016.

Il était 20h20, le temps pour la maire de mettre fin à la réunion et d’ouvrir une douzaine de minutes plus tard, visiblement contrariée, la séance publique du conseil municipal.

G.M.