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11 novembre 2016 : une belle cérémonie au monument aux morts

samedi 12 novembre 2016 par Rédaction

Les cérémonies du 11 novembre 2016 qui se sont déroulées sous une pluie battante ont été marquées par la présence de très nombreux jeunes dont plus d’une centaine d’enfants de l’école de rugby de Valmont XV et des élèves de l’école d’Anclades. Le premier rendez-vous avait été fixé devant le monument Foch où la maire de Lourdes Josette Bourdeu a déposé une gerbe. Direction ensuite l’église paroissiale pour la messe célébrée par l’abbé Duhar, curé de Lourdes. A l’issue de l’office, une nombreuse assistance attendait la cérémonie du monument aux morts.

Le colonel Lavigne qui est aussi responsable de l’école de rugby de Valmont XV a prononcé un très beau discours qui a notamment touché les jeunes.

Le discours du colonel Daniel Lavigne

Madame la sous-préfète, madame la députée, madame le maire, messieurs et mesdames du conseil départemental, mesdames et messieurs les élus, autorités civiles militaires et religieuses, frères d’armes, jeunes rugbymen et éducateurs de Valmont XV et vous tous qui êtes présents à cette cérémonie du souvenir, bonjour.

Le 11 novembre 1918, à 5 heures 15 du matin, dans un wagon des chemins de fer à Rethondes, l’armistice est signé entre les différents pays en guerre depuis août 1914. A 11 heures du matin, les clairons, sur un front de 800 kilomètres, sonnent la fin des combats. 9 750 000 militaires de toutes les nations participant à ce conflit sont morts,

Depuis le décès en 2008, du dernier « poilu » français, cette date est devenue le jour de l’hommage aux Morts de toutes les guerres et conflits auxquelles la France a participé.

Cette année, la France commémore en particulier le 100e anniversaire des combats de Verdun et de la Somme, pendant la 1e guerre mondiale, combats qui feront en quelques mois 765 000 morts parmi tous les combattants de tous les camps (français, allemands, britanniques, australiens, canadiens, néo-zélandais).

2016 est aussi le 71e anniversaire de la fin de la 2e guerre mondiale (1939-1945) qui fera 570 000 morts civils et soldats français.

2016 est le 62e anniversaire de la fin de la guerre d’Indochine (1946-1954) qui fera 60 000 morts français.

2016 est le 54e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie (1954-1962) qui fera 30 000 morts français.

Cette année, 7 soldats français sont morts au combat au Mali et en Libye.

Cette année, 86 personnes sont mortes assassinées à Nice et un prêtre est mort égorgé à Saint Etienne du Rouvray, tous, victimes innocentes de la barbarie djihadiste.

La guerre est toujours présente. Elle est chez nous, dans nos villes et nos villages. Sournoise, sanglante, cruelle, sans alarme. Elle tue des hommes, des femmes, des enfants de façon aveugle dans la rue, dans les lieux de vie qu’ils soient festifs, religieux, symboliques. Le combat n’est, malheureusement, pas terminé.

Anciens combattants, associations patriotiques consacrons nos dernières forces pour transmettre aux jeunes ici présents, jeunes qui sont vos enfants, petits enfants, arrières petits enfants, les valeurs héritées de nos pères : Liberté, égalité, fraternité, valeurs inscrites sur les frontons des mairies, valeurs portées par le bleu, blanc, rouge du drapeau qui nous rassemble dans les combats, valeurs clamées dans la « Marseillaise » entonnée dans les assauts et les crises dramatiques pour se donner du courage.

Vous les jeunes, accompagnez, dès aujourd’hui, les Anciens dans leur combat pour garder en mémoire les victimes des guerres que notre nation a dû mener et demain, soyez les dignes héritiers des valeurs de notre nation. Devant ce monument aux Morts qui vous appartient, recueillez-vous, préparez la relève et honorez les noms gravés dans la pierre, noms des soldats « Morts pour la France » dont le profond souhait était de vous donner en héritage un pays libre en paix. Ils se battaient en espérant que leur guerre soit la dernière, la « der des der ». Ajoutez votre pierre pour la paix et devenez les « sentinelles de la paix ».

Devant vous le monument aux Morts, encadré par les drapeaux des associations patriotiques et par un piquet d’honneur du 1er régiment de hussards parachutiste, représente le sacrifice :

- De tous les hommes et les femmes qui ont donné leur vie hier et aujourd’hui sous les plis du drapeau français ;

- De tous les soldats, hommes et femmes de la France métropolitaine, de la France d’outre mer, d’Afrique, d’Indochine, harkis qui se sont battus pour le rayonnement et la grandeur de notre pays ;

- De toutes les victimes civiles françaises de toutes les guerres ;

- Il est aussi le reflet des larmes et de la douleur des familles endeuillées (veuves, orphelins, parents, frères et sœurs).

Jeunes hommes et jeunes filles, vous allez participer à une cérémonie patriotique, cérémonie du souvenir, mais aussi cérémonie qui vous engage à servir et honorer votre patrie la France, avec pour chacun, ses idées, ses moyens, ses capacités mis au service de tous les français.

Pendant les dépôts de gerbe et la minute de silence soyez dignes. Redressez- vous avec fierté et découvrez- vous la tête pour saluer les victimes de toutes les guerres. Chantez de toutes vos forces et avec respect la « Marseillaise ».

Avec la protection et sous la garde des morts dont les noms sont inscrits sur le monument aux Morts, l’État représenté par madame la sous préfète, les élus, les anciens combattants et les associations patriotiques, la population ici présente vous regardent et vous transmettent l’héritage républicain de notre nation la France.

Message de l’Union Française des Associations de Combattants
et Victimes de Guerre (UFAC)

En ce 98e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, la France commémore également le 100e anniversaire de la bataille de Verdun et des combats de la Somme.

A Verdun, ce 21 février 1916, en neuf heures d’un pilonnage ininterrompu, 1.000.000 d’obus s’abattent sur les lignes françaises. Ainsi commence un combat pathétique, titanesque, d’une violence inouïe dont l’horreur restera dans toutes les mémoires comme une vision d’enfer.

Les hommes vont se livrer à des combats confus, acharnés, se terminant dans un effroyable corps à corps. Ils tiendront trois cents jours et trois cents nuits ; trois cents jours et trois cents nuits d’héroïsme dans un esprit de sacrifice absolu. L’armée française y perdra 163.000 hommes, l’armée allemande 143.000.

L’année 1916 fut aussi celle de la Bataille de la Somme engagée le 1er juillet par une attaque franco-anglaise. L’importance de cette offensive concertée, la ténacité méthodique des alliés et l’énergique impulsion donnée à cette offensive sur la Somme viendront à bout de l’obstination des allemands plus assez forts pour résister à la fois à Verdun et sur la Somme. Cette bataille ne prendra fin que le 18 novembre 1916. L’armée française y perdra 67.000 hommes, l’armée britannique 206.000, l’armée allemande 170.000.

Le 11 Novembre 1918, l’Armistice intervient. Après ces quatre années de conflit, la France, pour sa part, déplorait :

• 1 400 000 morts

•  740 000 invalides

• 3 000 000 de blessés

• des centaines de milliers de veuves et d’orphelins.

En ce jour de commémoration, rendons hommage à tous ces soldats de Métropole, d’Outre-mer et des Pays alliés, qui ont fait preuve d’un courage exemplaire méritant une indéfectible reconnaissance.

Ils se sont tous battus pour un idéal de paix et de liberté.

L’Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC) invite toutes les générations et spécialement la jeunesse, à œuvrer pour un monde plus juste, plus solidaire et en paix.

Vive la République !

Vive la France !

Message du secrétaire d’Etat auprès du ministre de la défense,
chargé des anciens combattants et de la mémoire

Le 11 novembre 1918 annonçait la fin des combats que personne n’osait plus espérer. Cette date mettait fin au long cortège de morts, de blessés, de mutilés, de traumatisés, de veuves et d’orphelins qui accompagnait la Grande Guerre depuis plus de quatre ans. Le Centenaire du premier conflit mondial est l’occasion pour les Françaises et les Français de commémorer cette journée avec une émotion particulière, tant cette histoire est liée pour chacune et chacun d’entre nous à une histoire familiale.

Commémorer le 11 novembre, c’est répondre à la nécessité du souvenir, de l’hommage aux morts et de l’expression de notre reconnaissance. L’année mémorielle 2017 en sera une nouvelle occasion alors que nous nous apprêtons à commémorer l’offensive du Chemin des Dames, à témoigner notre amitié aux Etats-Unis, entrés en guerre le 6 avril 1917, et aux Canadiens qui se sont illustrés dans la prise de Vimy le 9 avril de cette même année.

Commémorer le 11 novembre, c’est aussi comprendre les droits des anciens combattants hérités de cette guerre et l’indispensable structure d’aide, de soutien et d’accompagnement.

Créé dans l’urgence des combats en 1916, l’Office national des mutilés et réformés qui deviendra l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre et dont nous célébrons le centenaire cette année, remplit toujours, un siècle plus tard, ses missions historiques de reconnaissance, de solidarité et de réparation au profit de toutes les générations combattantes, de la Seconde Guerre mondiale aux opérations extérieures, en passant par les soldats engagés en Indochine et en Afrique du Nord.

Soucieux de pérenniser et d’inscrire dans la pierre l’hommage rendu chaque 11 novembre aux Morts pour la France dans les théâtres extérieurs, le Président de la République a décidé qu’un monument, dont les travaux seront lancés en 2017 à Paris, sera dédié à ces femmes et ces hommes qui ont payé de leur vie leur engagement pour la défense de notre pays et de ses valeurs. Ce futur Haut-lieu de la mémoire nationale entend témoigner à la jeune génération combattante la reconnaissance éternelle de la Nation et rappeler aux Françaises et Français que la liberté dont ils jouissent est aussi due à l’engagement de ces femmes et de ces hommes qui, jusqu’au sacrifice de leur vie, sont prêts à la défendre.

Veillons à ce qu’aucun de nos enfants ne l’ignore en poursuivant l’indispensable travail de mémoire.

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A l’issue de la cérémonie, les autorités ont rejoint en défilé le cimetière de l’Egalité pour un nouveau recueillement.

Un vin d’honneur était ensuite servi au palais des congrès.