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Le centre nautique, le Hautacam, la grande agglo, le tract du FN, les inondations du bassin parisien au menu de la conférence de presse de l’ancien maire de Lourdes

lundi 6 juin 2016 par Rédaction

L’ancien maire de Lourdes a tenu une conférence de presse, en présence de ses colistiers Marie-Henriette Cabanne, Marie-Bernadette Xerri, Mohamed Dilmi et de quelques membres, ayant fait partie de sa liste aux dernières élections municipales. Au menu, les sujets suivants : le centre nautique, le Hautacam, la grande agglo , le tract du FN sur la ville de Lourdes et la solidarité avec les victimes des inondations du bassin parisien.

Complexe nautique : « Mme le Maire cède une fois de plus à la polémique »

Jean-Pierre Artiganave : « Nous voulons nous féliciter que les Lourdaises et les Lourdais, le pays de Lourdes disposent dorénavant d’un tel équipement. C’est une très bonne chose. Cet équipement répond à l’actualité des besoins et à la fin de l’obsolescence de l’équipement précédent. Malheureusement, Mme le Maire de Lourdes cède une fois de plus à la polémique. Donc, coup pour coup, nous voulons rétablir ici certaines vérités face à quelqu’un qui, incontestablement, a des problèmes avec la vérité. D’abord cette argumentation bipolaire, je cite : « c’est un énorme succès (Nous disons « Tant mieux ! ») mais ça a coûté de l’argent » . Eh bien oui. Il faudrait réaliser des investissements sans que cela coûte un sou. « C’est un projet qui a été conduit à la va-vite par mon prédécesseur en donnant une date, la fin janvier 2014. » Je ne sais si c’est de la méchanceté ou une absence de mémoire, peut-être oublie-t-elle un concours d’architecte qui s’est déroulé tout au long de l’année 2013. Elle doit le savoir puisqu’elle a conservé le même architecte, l’équipe lourdaise de Didier Gil. Mme Moulet ne peut l’ignorer non plus puisqu’elle était dans le jury. Donc en aucun cas, ce ne fut un projet conduit à la va-vite. C’est un projet qui coûte cher, qu’elle estime à 10 millions d’euros TTC auquel elle va déduire la chaufferie bois dont je rappelle qu’en aucun cas, là comme ailleurs, cette équipe n’en est à l’origine puisque nous avions voulu une chaufferie bois dans un mouvement à la fois de préservation de l’énergie et des valeurs environnementales qui était un des points majeurs dans l’économie globale de ce projet, autour de la ressource bois à Lourdes. On se rappellera les conventions que nous avions initiées avec en particulier la mairie de Peyrouse pour exploiter cette filière bois dans le cadre des propriétés communales. La chaufferie bois était donc prévue dès l’origine dans les sous-sols de la piscine, profitant d’un large subventionnement, et qui devait chauffer la piscine, la salle des fêtes, le pôle Petite enfance, et le pôle Tennis. Nous apprenons que le bassin extérieur aura coûté près de 800 000 euros TTC, sans compter le fonctionnement inhérent, ni la consommation d’eau supplémentaire inhérente à ce nouveau bassin. Tout ceci pour un coût de 10 millions. Si je déduis tout cela, nous sommes sur les chiffres que nous avions annoncés dès le départ, c’est-à-dire autour de 6,5 millions hors taxes. (AUDIO). On nous dit : « oui mais nous avons demandé les subventions ». Je note que nous attendons encore les arrêtés attributifs. Je ne pense pas que les demandes de subventions, si la municipalité précédente avait été aux affaires, auraient été inférieures. Ce n’est jamais à la tête du client, en particulier le ministère des Sports. Des contacts avaient été noués avec diverses associations nationales d’handicapés qui soutenaient ce projet. Donc, dans quel camp se situe la honte ? Je ne m’aventure pas sur ce terrain. Mme Bourdeu oui, tant pis ! Elle nous signale que si elle n’avait pas effectué ce transfert vers la communauté de communes, cela aurait coûté 10 à 12 points d’impôts. Elle n’a pas évité la seconde qui est de + 16%.

La démission de Mme Cuq, présidente du Syndicat Mixte du Hautacam

JPA : Notre première intention parlant du Hautacam, je parle sous le contrôle de Marie-Bernadette Xerri qui se trouve être une déléguée lourdaise auprès du syndicat mixte du Hautacam, c’est un soutien total aux élus en charge de cette question, en particulier de la présidente de la Communauté de communes du canton d’Argelès, majoritaire dans le syndicat mixte qui est aujourd’hui confronté à un événement malencontreux : la démission de Mme Cuq. Nous le disons très fort : c’est un soutien sans réserve que nous apportons aux élus en charge de la direction de la gestion du Hautacam. En soi, la démission de Mme Cuq n’est pas une tragédie mais elle met à mal une gouvernance lourdaise aux abois, fébrile, hautaine, sans doute dépassée par les enjeux et les responsabilités. C’est vrai qu’une collectivité, fusse un syndicat mixte, rencontre des difficultés, des problèmes. Ce n’est pas le Lions Club. Pourtant cette nomination était une volonté assumée avec emphase, louée à chacune des occasions. Tout allait changer. Il fallait, une fois encore, corriger les errements du passé, fustiger les comptes insincères, régler les factures impayées, garantir les emprunts. Bien évidemment la neige allait tomber d’elle-même. Après le plan Marshall, c’était le plan Cuq. Entre deux coups de cuillère à pot, patatras tout s’effondre devant (je cite) la méchanceté « des autres ». Mme Bourdeu voulait très présomptueusement rompre avec plus de 40 ans de gouvernance valléenne que je voudrais saluer ici, en la figure de Eloi Guiraud, maire d’Artalens pendant longtemps, président du SIVOM du Hautacam depuis sa création et ensuite de Patrick Dutemple. 40 ans de gouvernance valléenne, 40 ans de solidarité, voilà pourquoi nous ne voulons pas nous départir de cette solidarité avec les élus, ceux du comité syndical et les autres. Devant des élus stupéfaits, interloqués et abasourdis par cette forme de démission, de caprice dorénavant habituel, nous voyons là les limites du mensonge. Nous sommes, comme beaucoup de Lourdaises et de Lourdais, concernés par cette forme d’irresponsabilité, de manque de perspectives et de projets. Où est l’adjoint au chômage et ses questionnements, où est le grand développeur économique ? Nous voulons assurer les élus valléens de notre soutien, particulièrement ceux qui vont dorénavant devoir trouver des solutions, non seulement à cette démission mais au-delà se resituer dans une perspective de projets. Nous serons attentifs au développement futur que cette question va prendre. Nous nous sommes toujours efforcés de soutenir une activité à l’économie toujours fragile. Ce n’est pas simplement un symbole, c’est la condition même de Lourdes que d’être au plus près de la solidarité, en particulier dans nos vallées pyrénéennes. (AUDIO)

Le projet de grande agglo

JPA : « Mardi 7 juin, le maire de Tarbes réunit à Lourdes, au siège de la Communauté de communes, l’ensemble des élus communautaires. C’est à la fois une bonne chose – je comprends que le maire de Tarbes ait besoin d’entendre les positions des uns et des autres là-dessus – mais ça relève quand même d’incongruité, c’est-à-dire l’incapacité de la présidente de la Communauté de communes de faire la même chose à propos de ses délégués communautaires. Jamais une réunion, une séance plénière (conseil municipal ou conseil communautaire), n’ont eu lieu, ce que nous faisions lorsque le sujet était important, sans la présence du public, pour débattre de ces questions. Nous n’avons pas été conviés non plus pour écouter le compte-rendu de l’étude commandée à Chalenges publics ». 

Jean-Pierre Artiganave et ses colistiers vont se réunir avant le conseil municipal pour arrêter leur position. La liberté de vote sera néanmoins laissée à chacun d’entre eux. Au départ, l’ancien maire de Lourdes était plutôt favorable à cette grande agglo. On l’a senti désormais beaucoup plus hésitant. Méfiant même. Comme d’autres, il se pose des questions. Il aurait préféré une orientation visant à créer au centre du département une entité territoriale forte basée sur trois éléments : le développement économique, le développement durable (collecte et gestion des déchets), les transports. Il souhaite aussi que Lourdes conserve la compétence « Tourisme », mentionnant que « Lourdes, c’est un élément majeur du catholicisme ». Il ne voit pas cette compétence attribuée à la grande agglo. « Pourquoi imposer aux élus en un an une grande agglo aux perspectives vastes et tellement floues que cela engendre, et on peut le comprendre, des peurs devant de nouvelles formes de fiscalité et de responsabilités. Pourquoi n’avoir pas travaillé cette question sereinement avec les élus depuis maintenant un an ? Ce que nous attendons de la majorité municipale ce n’est pas cette position alambiquée de la précédente délibération. Aucun des lieutenants de Mme Bourdeu, hormis l’adjoint aux finances, ne s’est prononcé sur cette question ». (AUDIO)

Question : Qu’apportera la grande agglo ? Est-ce que l’ancien maire de Lourdes acceptera par exemple que Lourdes perde son identité et que le nom de Lourdes disparaisse dans le nom de l’éventuelle grande agglo ?

JPA  : Je ne sais pas quel sera le nom ou s’il y aura une grande agglo. Comment peut-on se retrouver et pourquoi se retrouver dans une telle masse sans perdre son âme ? Voilà pourquoi je me suis permis d’évoquer et je continuerai à le faire une agglo dont pour nous la gouvernance n’est pas le sujet et dont les compétences sont le sujet qu’il aurait fallu construire petit à petit parce que si les départements après les élections de 2017 disparaissent, il va bien falloir que l’organisation des collectivités sur le territoire ne se limite plus à des regroupements de communes de moins de 5000 habitants ou à des petits villages ruraux qui vont souffrir plus que personne. Il faut essayer de construire des critères de convergences en ayant un projet. Quel projet ? Ce n’est pas forcément de récupérer la question du tourisme ou la question des écoles. On est contre. (AUDIO)

Le tract du Front National sur la question des migrants à Lourdes

J-P Artiganave s’est dit étonné de l’absence de réaction par rapport au tract du Front National distribué dans Lourdes et qui concernait la question des migrants. Il a trouvé les propos d’Olivier Monteil, son secrétaire départemental , « honteux » et a noté le silence à ce sujet de Mme Bourdeu (AUDIO)

Solidarité avec les victimes des inondations du bassin parisien

JPA : « Le bassin parisien connaît des inondations très importantes. Je veux que nous gardions le souvenir de l’aide de la municipalité de Bertrand Delanoë lors des inondations terribles, mais Mme Bourdeu a dû les oublier, de juin 2013 et d’une aide financière et matérielle importante. Je souhaiterai qu’à l’heure où ces inondations se déroulent à Paris, la ville de Lourdes n’oublie pas une solidarité par le biais d’un geste qui serait le bienvenu vis-à-vis des sinistrés du bassin parisien ».

G.M.