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Une bonne nouvelle : le pont Peyramale va rouvrir fin juin-début juillet

mardi 17 mai 2016 par Rédaction

Josette Bourdeu, maire de Lourdes et Alain Abadie, en charge des travaux ont tenu en fin de matinée une conférence de presse pour faire le point sur les travaux qui vont intervenir sur le pont Peyramale. Une bonne nouvelle pour le secteur hôtelier et touristique du secteur : la circulation devrait être rétablie fin juin-début juillet. D’ici une trentaine de jours (37 jours y compris une période de 10 jours selon l’engagement du groupement retenu Eiffage GC/Arcadis/Artelia).

Depuis la fermeture du Pont Peyramale au transit routier le 26 novembre 2015, les élus et les services communaux se sont interrogés sur la ou les solutions qui s’offraient à eux pour pallier ce problème en gardant à l’esprit le « bon usage du denier public », principe fondamental de la gestion des collectivités.

Aussi, il a été décidé d’étudier le confortement et la stabilisation du Pont Peyramale pour une durée de trois années en sollicitant l’imagination et la technicité de bureaux d’études et d’entreprises spécialisées, objet d’une mise en concurrence arrivée aujourd’hui à son terme.

Trois groupements ont répondu avec des techniques différentes. Le groupement retenu est le groupement conjoint EIFFAGE GC/ARCADIS/ ARTELIA (mandataire EIFFAGE GC - 31035 TOULOUSE) pour un montant de 485 000 euros hors taxes. Les socio-professionnels lourdais ont accepté que le produit de la taxe de séjour couvre une partie de la dépense, le reste étant pris en charge par le département au titre de la dynamisation des communes urbaines.

La solution technique proposée et dimensionnée pour une crue type décennale consiste à reprendre, par des poutres métalliques, les charges des poutres porteuses actuelles en les transférant aux appuis. L’ouvrage sera aussi dépouillé de tous les éléments permettant d’alléger son poids propre. Un cheminement piéton de 1,40 m de large sera mis en oeuvre.

La circulation des piétons sera assurée pendant la durée des travaux hormis lors de moments singuliers notamment pour la mise en place des profilés métalliques.

Au final, les bus courants pourront circuler dans les deux sens. Les autocars les plus longs auront peut-être à manœuvrer dans le sens Peyramale→Paradis. Le levé topographique assuré par le groupement pendant la période de préparation du chantier affinera ce point.

Le groupement s’est engagé à réaliser ces travaux en 37 jours maximum avec une période d’étude de 10 jours, période incluse dans le délai global de réalisation de ce chantier, hors aléas climatiques et obligations environnementales éventuelles.

Aussi, dans l’absolu, une mise en circulation pourrait avoir lieu fin juin/début juillet redonnant alors au secteur touristique un nouveau souffle.

Par ailleurs, les services techniques de la ville continuent d’étudier le scénario de l’avenue Peyramale prolongée. Pour information, le défrichement, autorisé par les services de l’Etat après le dépôt d’un dossier, commencera dès cette semaine en fonction des conditions climatiques. Il sera réalisé par les services municipaux en régie complété par des acteurs du privé (consultation en cours sur la partie la plus difficile d’accès).

Au fil des études…

Le pont Peyramale dit Pont Pomès a été construit en 1930 et reversé à la commune en 1943.

Ce pont d’une quarantaine de mètres de long et de moins de douze mètres de large, comme le reste du patrimoine « ouvrages d’arts » de notre Collectivité n’a pas bénéficié des visites périodiques de contrôle obligatoires avant 2010 et aucune archive technique n’a été retrouvée.

En 2010, selon la classification Image de la Qualité des Ouvrages d’Arts (IQOA) datant de 1996, ce pont a été classé en classe 3 (ouvrage dont la structure porteuse est altérée et qui nécessite des travaux de réparation par une entreprise spécialisée). En juin 2014, ce classement était complété par la mention S (défaut ou déficience pouvant mettre en cause la sécurité des usagers).

La ville de Lourdes avait missionné en 2014 (notifié 05 novembre 2014) un bureau d’études spécialisé pour proposer un programme pluri-annuel de remise en état des quatre ouvrages situés sur le Gave de Pau (Pont de l’Arrouza, pont Peyramale, Pont Vieux et pont Saint Michel).

Les investigations préalables complémentaires (grande visite subaquatique début septembre 2015 (appuis), auscultation-diagnostic en octobre 2015 (structure porteuse)) puis le recalcul de l’ouvrage, ont abouti à la conclusion, confirmée par un second bureau de contrôle spécialisé, que cet ouvrage ne supportait plus que son propre poids le rendant ainsi impropre à la circulation et au rassemblement de piétons.

L’ensemble des désordres et des nouvelles fissures apparues en rive gauche suite à 2 journées de montée des eaux, à l’automne ont conduit à la fermeture du Pont Peyramale.

Au vu de l’ensemble des études menées, force est de constater d’une part un défaut de conception, et d’autre part un défaut d’entretien courant et spécialisé (avant 2010, aucun contrôle n’était diligenté et encore moins d’entretien) pour un ouvrage situé dans un milieu morphogène et agressif par nature (humide) pour les matériaux constitutifs de cet ouvrage accélérant le vieillissement des bétons et la corrosion des aciers notamment.

En première estimation, le remplacement du tablier et le confortement des appuis était estimé à 1 600 000 euros HT sachant que le coût d’un nouvel ouvrage était estimé aux alentours de 2 000 000 euros HT.

Dès lors, devant la nécessité de reconnecter ce secteur touristique au reste de la ville dans un contexte commercial déjà difficile et malgré la non éligibilité de notre problématique dans le cadre de l’urgence impérieuse, la commune a imaginé plusieurs solutions pour pallier ce problème, à savoir :

- Mise en place d’un pont de secours (délicat dans son positionnement et assez onéreux)

- La construction d’un nouvel ouvrage (positionnement contraint et démantèlement préalable probable de l’existant)

- Le confortement / renforcement du pont actuel

- Le prolongement de l’avenue Peyramale prolongée jusqu’au pont de l’Arrouza

En parallèle, pendant la période de fermeture du pont, une aire de retournement a été réalisée avec le concours de propriétaires privés afin de permettre le retournement des autobus et autocars sur l’avenue Peyramale prolongée qui est une voie sans issue pour un montant d’environ 60 000 euros TTC.


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17 mai 2016
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