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Voyage d’une délégation d’élus lourdais à Bethléem pour rendre le jumelage effectif

mardi 16 février 2016 par Rédaction

Josette Bourdeu, maire de Lourdes, a annoncé ce mardi après-midi lors d’un point-presse le voyage à Bethléem, du 28 février au 3 mars, d’une délégation d’élus lourdais composée d’elle-même et de trois de ses adjoints : Marie-José Moulet pour la culture, Madeleine Navarro pour le culte et Bruno Vinualès pour le tourisme. Seront aussi du déplacement Jean-Michel Larroche, DGA en charge des relations internationales et du tourisme ainsi que Philippe Cabidoche pour le reportage vidéo, par ailleurs chevalier de l’Ordre du Saint-Sépulcre.

La déclaration de Josette Bourdeu

Après Czestochowa, en Pologne, dès 1990, et plus récemment Ourem-Fatima, au Portugal, la ville de Lourdes s’est engagée dans une nouvelle procédure de jumelage avec Bethléem, en Palestine.

Le 30 mai 2015, j’avais eu en effet le grand honneur et la joie d’accueillir à Lourdes une délégation palestinienne conduite conjointement par Vera Baboun, maire de Bethléem, et Bernard Sabella, député de Jérusalem Est. Nous avions à cette occasion signé une déclaration d’intention commune entérinant notre volonté d’établir entre nos deux cités, hauts lieux de spiritualité et de pèlerinage, des liens que nous souhaitions denses et fraternels. Des liens qui, au-delà de cette dimension spirituelle évidente et d’une synergie qui ne peut être que favorable au rayonnement international de nos deux villes, doivent nous permettre également de développer une collaboration tant humaine qu’économique.

C’est pour finaliser ce protocole de jumelage et répondre à l’invitation de son maire, Vera Baboun, que je me rendrai à mon tour à Bethléem, dès la fin de ce mois, du 28 février au 3 mars, avec trois de mes adjoints directement concernés par cette nouvelle signature : Marie-José Moulet pour la culture, Madeleine Navarro, pour le culte, et Bruno Vinuales, pour le tourisme. Car nous souhaitons, en effet, être à la hauteur de ce rendez-vous hors-normes qui, je le sais, a déjà suscité beaucoup d’émotion parmi les Lourdais ; nous nous devons d’être à la hauteur des attentes de nos amis de Bethléem.

Je tiens à souligner une nouvelle fois l’importance symbolique et profondément humaine de ce jumelage. Nous ne sommes pas uniquement dans une logique de développement touristique même si celle-ci fait partie intégrante de notre voyage et que nous avons un certain nombre de rendez-vous en ce sens durant ce séjour, mais aussi d’entraide, de soutien et de solidarité. Ce nouveau jumelage, de la même façon qu’avec Czestochowa en son temps, est un engagement fort de notre part dans une région, un pays à la situation politique complexe. Une réalité que nous ne voulons pas occulter. Bethléem a trois visages : c’est une ville du tourisme religieux mondial, une ville commerçante mais aussi une ville accueillant trois camps de réfugiés. Ce nouveau jumelage est une main tendue, un signe que nous voulons adresser à un lieu qui fait sens avec notre cité mariale. C’est aussi pour cela que des images seront produites lors de notre déplacement par un documentariste professionnel, qui connait très bien la région, en complément de celles déjà tournées lors de la visite de Vera Baboun à Lourdes. Nous profiterons également de ce séjour pour discuter d’un éventuel rapprochement de Lourdes et de Nazareth, une initiative cohérente avec les liens établis avec Bethléem.

J’ajoute par ailleurs que la préparation de ce voyage s’est réalisée en parfaite concertation avec le Sanctuaire. Nos points communs sont évidents, je dirai même qu’ils sont naturels. Nos deux Grottes se font écho comme les symboles parmi les plus touchants et fondateurs de la foi chrétienne. Nous avons d’ores et déjà en tête un certain nombre d’animations, notamment autour de Noël, qui pourraient venir nourrir de la plus belle des façons ce jumelage. On peut également imaginer un concert de l’orchestre philarmonique de Palestine. Les pistes sont nombreuses et nous allons commencer à y travailler à l’occasion de ce déplacement. Comme nous allons également travailler sur les enjeux du tourisme religieux à Bethléem et les éventuelles répercutions que ceux-ci peuvent avoir pour Lourdes.

Car ces voyages que certains semblent nous reprocher de façon un peu obsessionnelle ne sont finalement que ça : du travail et de la coopération, des partages d’expériences qui doivent mutuellement nous aider à améliorer notre accueil, notre promotion à des niveaux inédits. Je ne sais comment mon prédécesseur envisageait ses déplacements mais pour nous ce ne sont certainement pas des vacances, romaines ou autres, et nous n’avons pas de journalistes dans nos bagages. Ce n’est pas en faisant du tourisme sur la place St-Pierre qu’il a été visiblement possible d’empêcher Lourdes de perdre 600 000 nuitées. Nous ne cachons rien, nous ne trichons pas. Et sur ce domaine comme tous les autres, nous respectons la loi et les règles dans la plus grande des transparences. Comme tous nos autres déplacements officiels, celui-ci fera l’objet d’une délibération lors du conseil municipal du 25 février prochain. Je tiens enfin à préciser que la mairie de Bethléem prend à sa charge notre hébergement, comme c’est habituellement la règle, un effort financier non négligeable qui témoigne là aussi de l’importance de ce jumelage pour nos amis.

J’en profite aussi pour vous rappeler encore une fois que le Mexique ne nous a rien coûté et que tous nos frais y compris l’avion ont été pris en charge par l’ambassade de France. Il est toujours bon de le souligner.

Pour conclure, permettez-moi de citer un auteur qui, en son temps, avait fait sensation en écrivant sur Lourdes. Je veux parler d’Emile Zola. Parallèlement à son livre sur Lourdes, il a également tenu un journal inédit jusqu’en 1958 et dans lequel il retrace les trois semaines qu’il a passé ici, en compagnie entre autres de Lasserre. A celui-ci qui lui faisait découvrir le cachot de Bernadette, Zola eut ce mot qui résume à lui seul notre démarche s’il en était encore besoin : « C’est Bethléem ! »

Josette Bourdeu a été aussi interrogée sur le dossier de l’intercommunalité. Elle a clairement plaidé pour la grande intercommunalité Tarbes-Ossun-Lourdes. Et n’écarte d’ailleurs pas sa candidature pour la présidence. "Ça ne te plairait pas une présidente lourdaise ?", nous a-t-elle répondu, alors que nous lui disions que certains élus lui prêtaient cette intention de briguer la présidence de cette intercommunalité, si elle devait voir le jour. Nous y reviendrons dans notre prochain article.

G.M.