Projet préfectoral de Grande Agglomération : Jean-Louis Cazaubon, maire de Poueyferré, mis en minorité par son conseil municipal !!!

La fusion des intercommunalités du Grand Tarbes, de la Communauté de Communes du canton d’Ossun, de la Communauté de communes du Pays de Lourdes, de la Communauté de communes de Batsurguère, de la Communauté de Communes du Montaigu, de la Communauté de communes Gespe-Adour-Alaric projetée par la préfète et qui donnerait naissance à une grande agglomération composée de 86 communes, 127 085 habitants, et 131 délégués, donne ces temps-ci le tournis aux maires. Alors que 72 communes sur 86 ont voté contre ledit projet, représentant 70,50% de la population concernée, des manœuvres, des contacts téléphoniques de l’administration préfectorale tentent d’inverser la tendance. Et finissent par semer le doute chez certains élus. Alors que la Commission départementale de coopération intercommunale(CDCI) se réunira le 26 février prochain pour se prononcer sur le projet préfectoral, du côté de la CCPL plus particulièrement, la présidente et maire de Lourdes Josette Bourdeu qui avait pourtant voté contre le projet en conseil municipal et à la conférence des maires, a révisé, sans trop le dire ouvertement, sa position. Elle fait aujourd’hui du lobbying. Elle a prévu de rencontrer les présidents des communautés de Batsurguère et du Montaigu en début de semaine pour tenter de les influencer et de leur faire changer d’avis. A l’image du logo de la ville de Lourdes, serait-elle aujourd’hui mieux inspirée ?

Autre élu qui fait aussi le forcing, c’est Jean-Louis Cazaubon, le maire de Poueyferré, vice-président de la CCPL, récemment élu vice-président du conseil régional Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Il vient d’essuyer un sérieux camouflet . On vous raconte. Vendredi soir, avait lieu en mairie de Poueyferré une séance publique du conseil municipal. A l’ordre du jour, ne figurait pas le projet préfectoral de grande agglo. Il aurait été impossible de l’y inscrire si tardivement. Pour connaître l’avis de son assemblée et pour information, Jean-Louis Cazaubon a demandé un vote. Il a exposé les avantages qu’il y avait à aller dans cette grande agglomération. Mais il a trouvé à qui parler avec Marie-Christine Steckel-Assouère, conseillère municipale, Maître de conférences HDR de droit public à l’Université de Limoges, qui a une parfaite connaissance du sujet. Jean-Louis Cazaubon avait tout prévu, les bulletins de vote étaient déjà préparés. Il ne restait plus qu’à voter. A sa grande surprise, il était mis en minorité puisque sur 13 conseillers municipaux, 8 se prononçaient contre le projet de la préfète, et 5 étaient favorables. Ce résultat a fait le tour de pas mal de communes durant ce week-end. Certains maires et conseillers communautaires ont parlé de véritable humiliation pour le vice-président du conseil régional dont on se souvient qu’il avait déjà fait venir, au Palais des congrès, son ami socialiste Vincent Labarthe, élu du Grand Figeac et vice-président du Conseil régional Midi-Pyrénées, chaud partisan d’une grande interco. 

Actuellement dans ce projet préfectoral, on n’entend qu’un son de cloche. Pourquoi ne pas organiser une grande réunion publique au palais des congrès ou mieux à l’espace Robert Hossein avec les pour et les contre. On vivrait sans doute un grand moment de démocratie.

G.M.