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Interview de Michel Azot, conseiller municipal d’opposition et délégué départemental de l’UDI

dimanche 17 janvier 2016 par Rédaction

Michel Azot vous avez voulu faire une mise au point après la conférence de presse de Jean Pierre Artiganave*.

En effet, il m’a semblé indispensable de souligner un certain nombre de points que nous avions abordés lors de la conférence de presse de l’UDI de Lourdes.

En premier lieu, il est important de comprendre que l’opposition, aujourd’hui à Lourdes est composée de différentes sensibilités. Chacun a pu constater que ces nuances pouvaient s’exprimer lors de votes au Conseil municipal, mais ces différences ont été visibles à l’occasion de consultations électorales qui se sont déroulées depuis les municipales de 2014. Ainsi, pour les élections régionales, l’UDI était rassemblée avec « Les Républicains » le MODEM et d’autres formations politiques alors que certains membres de l’opposition municipale avaient fait le choix d’une autre liste, pilotée dans le 65 par Jean Pierre Artiganave. Nous n’avons évidemment pas à juger des choix, mais simplement dire que ces choix peuvent témoigner de divergences. En cela il me paraît difficile de parler d’une opposition unie. Ou alors cela signifierait que l’opposition se définit simplement en ce qu’elle est contre la majorité actuelle. Cette attitude me paraît très réductrice de ce qu’il convient de faire, de construire aujourd’hui pour Lourdes.

Justement à ce propos on vous a critiqué sur votre relation avec la majorité municipale

J’ai dit à plusieurs reprises, et nous l’avons répété lors du point de presse de l’UDI, que notre présence dans l’opposition devait être constructive. Si des décisions qui nous conviennent sont soumises à délibération nous n’aurons aucun souci pour les voter. Si elles nous semblent contraires à notre point de vue, nous ne les voterons pas.

Nous verrons dans les mois qui viennent ce que la majorité proposera pour Lourdes et nous nous déterminerons après. Nous avons émis de nombreuses réserves sur les choix qui étaient faits par la majorité depuis l’élection de 2014, quand ce sera nécessaire nous argumenterons pour faire avancer les choses dans ce que nous considérons être le bons sens.

 Par ailleurs, pour être plus précis en matière de relation, j’ai dit et j’insiste pour dire que l’exercice démocratique n’est pas la guerre, et que nous n’avons pas d’ennemis. J’ai dénoncé en son temps les excès de débats qui devenaient particulièrement violents, ce n’est pas pour faire la même chose aujourd’hui.

Par ailleurs, je connais de nombreux membres de la majorité avec qui j’entretiens depuis longtemps des relations de respect. Avec certains, que je connais depuis très longtemps, chacun sait que je les porte en amitié, et ce n’est pas parce que nos positions politiques peuvent être différentes que cela changera la nature de nos relations.

J’ai lu à propos de notre attitude le terme de « collaboration », outre le fait qu’il y a là une connotation lourde de sens, j’aimerais que l’on comprenne dans ce pays que le débat politique ne consiste pas à crier plus fort que l’autre ou à l’insulter au simple principe qu’on n’aurait pas la même opinion. La seule préoccupation qui dicte notre conduite est l’avenir de Lourdes et des Lourdais. Les choix de l’UDI reposent sur ce postulat que nous déclinons aussi bien sur le plan national que local.

On parle beaucoup d’une rupture avec Jean Pierre Artiganave

J’ai été élu au côté de Jean Pierre Artiganave depuis bien longtemps, j’ai été son adjoint à différents postes et j’ai défendu nos choix quand cela était nécessaire. La participation à une majorité sous entend la loyauté à l’égard de son chef de file, c’est ce que j’ai fait. En 2014, les Lourdais ont décidé de donner la majorité à une autre équipe. A partir de ce moment chacun a retrouvé sa liberté de parole et de ses choix, c’est, je crois, ce que chacun fait aujourd’hui.

L’UDI travaille en étroit partenariat avec « Les Républicains », c’est donc avec ce parti que nous nous tournons pour tracer les contours de l’avenir.

Vous êtes donc en relation avec Sylvain Peretto

Effectivement, comme nous l’avons expliqué dernièrement, nous avons convenu avec Sylvain Peretto d’organiser un groupe de travail afin de mettre en forme nos orientations pour élaborer progressivement un véritable programme d’alternance, puisque c’est le rôle de toutes les organisations politiques dans un pays démocratique. Le moment venu c’est ce qu’il faudra proposer aux Lourdais, et la question ne sera pas voulez vous telle personne, mais voulez vous tel avenir. Avec Sylvain nous avons une approche commune et une méthode identique. Nous nous voulons force de propositions, et on ne nous trouvera pas sur le terrain des attaques personnelles.

Dans les mois qui viennent le débat national nous occupera, souhaitons qu’il permette de redonner aux français un enthousiasme perdu depuis quelques années. Mais souhaitons surtout que les propositions de consolidations démocratiques éloignent le spectre de la tentation extrémiste. Le vrai danger est là et nulle par ailleurs.

*NDLR. L’ancien maire de Lourdes avait tenu, comme à son habitude, une conférence de presse sélective.