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Va-t-on vers la fermeture des écoles maternelles catholiques de Lourdes ?

mercredi 11 novembre 2015 par Rédaction

L’heure est grave pour l’enseignement catholique lourdais, et plus particulièrement pour ses écoles maternelles. Trois établissements sont menacés de fermeture suite à une décision de la Communauté de communes du Pays de Lourdes. Il s’agit des écoles maternelles Mgr Méricq, de l’Immaculée de Soum et de Massabielle. Une fermeture aurait de douloureuses conséquences : 250 enfants seraient concernés, 11 postes d’enseignants et une vingtaine de personnels pourraient être supprimés. Voilà un sacré boulet aux pieds de la maire de Lourdes Josette Bourdeu et du Vice-Président en charge de la vie scolaire et périscolaire, Ange Mur qui est, comme il est rappelé de plus en plus ces temps-ci, élu retraité de l’enseignement catholique ! Un manque total de concertation est souvent évoqué.

Les jours et semaines qui viennent s’annoncent agitées à Lourdes. A voir la détermination des responsables de l’enseignement catholique lourdais, des enseignants et des parents d’élèves, c’est un avis de tempête qui se profile. Nous mettons en ligne ci-dessous la déclaration du président de l’Organisme de gestion des écoles catholiques de Lourdes, Anthony Viciana, (NDLR. Nous y ajoutons l’audio) lors de la conférence de presse qui s’est tenue hier soir à l’école Massabielle en présence notamment de Bernard-Marie Laignel, directeur diocésain de l’enseignement catholique et du frère Séité, responsable de la Tutelle Mennaisienne à Ploërmel. Nous reviendrons plus en détail sur ce dossier brûlant qui va faire des vagues.

La percutante déclaration du président de l’OGEC, Anthony Viciana

 

Le 3 septembre 2015, sans réelle concertation, la Communauté de communes du Pays de Lourdes a décidé de dénoncer la convention qui la liait à l’enseignement catholique lourdais depuis 1991.

 

Cette convention fixe l’obligation contributive de la Communauté de communes au fonctionnement des écoles catholiques sous contrat. Nous avons été informés par courrier du 28 septembre qu’à compter du 1er octobre la participation obligatoire de la Communauté de communes serait diminuée. Et ce n’est que le 27 octobre que la CCPL nous informait qu’à compter rétroactivement du 1er octobre cette contribution était diminuée de plus de 60 %. Nous contestons cette décision brutale en cours d’année qui met en danger l’équilibre financier de nos établissements. Et quand je dis nous, c’est toute la communauté éducative : enseignants, chefs d’établissement, personnels, parents d’élèves, tutelles, et organismes de gestion. L’enseignement catholique à Lourdes, c’est trois écoles, c’est 626 élèves, c’est 460 familles mais c’est aussi 32 enseignants, 27 personnels, c’est 40 % des enfants scolarisés à Lourdes.

 

Pour l’avenir, une nouvelle convention est à écrire . On nous a laissé croire que la concertation était possible. Cette nouvelle convention doit entrer en application le 1er janvier prochain. À ce jour, aucune réunion de travail n’a eu lieu. Une date nous a été proposée : le 3 décembre pour la première réunion, trois semaines avant l’entrée supposée en vigueur de la convention. La volonté de la CCPL est d’exclure les classes maternelles de la convention alors qu’elles ont toujours été prises en compte et que la loi le permet. C’est un véritable retour en arrière, c’est une mise en en cause de la liberté de choix d’ enseignement.

 

C’est aussi parce que l’on est à Lourdes renier le passé de cette ville, son histoire. Les conséquences d’une telle décision, si elle devait être maintenue, c’est la fermeture pure et simple des écoles maternelles catholiques de Lourdes. Nous ne pourrions plus fonctionner dans le respect des textes régissant notamment les taux d’encadrement des enfants. Sur une contribution obligatoire de 471 000 € l’an dernier, la CCPL nous a imposé une baisse de 90 000 € cette année. Ce que l’on veut nous imposer pour l’année prochaine c’est une diminution supplémentaire qui, sur deux ans, serait de 300 000 €. Nous passerions de 471 000 € à 170 000 €. Dès lors pour moi il n’y a que trois solutions : soit on augmente de 1000 € la contribution des familles par enfant en classe de maternelle, ce qui est bien sûr impossible, impensable, foncièrement injuste, inéquitable ; soit nous fermons les trois établissements, ce qui concerne plus de 250 enfants, 11 enseignants et près de 20 personnels. Veut-on prendre cette responsabilité-là ? Nous ne pouvons pas l’accepter, nous ne l’accepterons pas. Soit nous entrons en résistance , nous entrons en résistance au nom de la liberté de choix de l’enseignement pour nos enfants et pour l’emploi. Nous entrons en résistance au nom de l’équité et de l’égalité de traitement public-privé, en résistance au nom de la fraternité. Voilà le message fort porté par l’enseignement catholique.

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A la suite de la conférence de presse, voici le communiqué de presse, émanant conjointement de la direction diocésaine de l’enseignement catholique, de l’organisme de gestion de l’enseignement catholique (O.G.E.C), de la communauté Mennaisienne de tutelle, et des associations des parents d’élèves.

 

Écoles Mgr Mericq, Immaculée de Soum, et Massabielle,
vers la fermeture de 11 classes à Lourdes ?

Le 3 septembre dernier la Communauté des Communes du Pays de Lourdes (C.C.P.L.), présidée par Mme Josette Bourdeu, maire de Lourdes, a dénoncé la convention liant la C.C.P.L. et l’enseignement catholique depuis 1991, sans concertation préalable. La volonté de la C.C.P.L. est de réduire de plus de 60% sa participation au fonctionnement de nos écoles.

L’enseignement catholique de Lourdes compte trois établissements primaires et maternels, soit 626 enfants (40% des élèves scolarisés en primaire à Lourdes), 460 familles, 32 enseignants et 27 autres personnels salariés (aides maternelles, assistantes de vie scolaire, agents d’entretien, secrétaire).

La C.C.P.L. refuse toute négociation. L’enseignement catholique, à travers les différentes institutions qui le composent (direction diocésaine de l’enseignement catholique, organisme de gestion, associations de parents d’élèves), ne peut plus accepter cette situation qui met en péril l’avenir de nos trois écoles, notamment des classes maternelles, soit 11 classes, et donc les emplois qui y sont directement liés.

L’heure est donc à la mobilisation. Un plan d’action avec les parents d’élèves et toutes les parties prenantes est en cours d’élaboration.

(A SUIVRE...)