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José Marthe, Adeline Ayela, conseillers territoriaux de Lourdes 1, et leurs suppléants Christophe Jean-Louis et Marie-Christine Assouère fermement opposés au projet de la communauté d’agglomération de la préfète.

lundi 5 octobre 2015 par Rédaction

Ils demandent une consultation populaire
à Josette Bourdeu, maire de Lourdes et présidente de la CCPL

Depuis le 1er octobre, les maires des communes des Hautes-Pyrénées ont reçu le projet de schéma départemental de coopération intercommunale qui sera effectif au 1er janvier 2017.Dès lors, les conseils municipaux ont deux mois (jusqu’au 31 décembre 2015) pour se prononcer. Sans réponse de leur part, le projet qui les concerne sera entériné. C’est dire qu’il y a urgence à délibérer. José Marthe, et Adeline Ayela, conseillers territoriaux de Lourdes 1 et leurs suppléants Christophe Jean-Louis et Marie-Christine Assouère, montent au créneau. Ils ont tenu cet après-midi une conférence de presse où ils ont avancé leurs arguments pour dire NON au projet de la communauté d’agglomération regroupant le Grand Tarbes, la Communauté de communes du Pays de Lourdes, la communauté du canton d’Ossun, les communautés de communes Bigorre Adour Echez, Gespe Adour Alaric et Batsurguère, soit 70 communes et une population de 121 448 habitants. On retiendra de cette conférence de presse qu’il n’est pas nécessaire d’élaborer un contre-projet en cas de rejet du projet préfectoral quand la taille de la communauté de communes dépasse le seuil de 15 000 habitants, ce qui est le cas de la Communauté de communes du pays de Lourdes.

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« Les choses se précisent, on entre dans le dur. La procédure est enclenchée », a précisé d’entrée José Marthe qui rappelait que le 11 septembre dernier, une session plénière s’était tenue à huis-clos au conseil départemental, au cours de laquelle la préfète Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc a présenté son projet départemental et plus particulièrement le projet de Grande Agglomération. A cette occasion, un représentant de chaque groupe politique du conseil départemental s’est exprimé. « Votre serviteur

s’est largement exprimé à cet égard pour dire tout le mal qu’il pensait de la proposition qui leur était faite. Le 18 septembre, la préfète a réuni les membres de la commission départementale appelée à traiter les problèmes de modification et de transformation des intercommunalités. Là, il a été question de la présentation complète du projet départemental. Il s’agit de passer de 30 intercommunalités auparavant à 9. En début de mois, tous les maires du département ont reçu une lettre de la préfète plus un dossier joint où était expliqué ce qu’elle attendait des maires qui s’exprimeront, nous le souhaitons, au travers d’une délibération, même s’ils n’y sont pas tenus. Mais le vice de cette affaire, c’est que s’ils ne s’exprimaient pas, le non-vote équivaudrait à l’acceptation du projet. Nous, nous militons, quelle que soit leur opinion - pour ou contre - que tous les maires en profitent pour s’exprimer ».

 

Le document de quelque 80 pages évoque la situation antérieure et celle que proposerait le projet préfectoral. Premières observations (AUDIO)

Le bassin de vie lourdais

Pour José Marthe, « nous sommes dans un bassin de vie cohérent qui dépasse d’ores et déjà au niveau de la CCPL le seuil requis de 15 000 habitants (elle compte aujourd’hui plus de 20 000 habitants). Ce bassin de vie lourdais a vocation à réinintégrer sur son territoire les deux petites inter-communalités valléennes Batsurguère et Montaigu pour reconstituer ce que fut le pays de Lourdes avant 1973, avec un seul canton (Il n’y a aucune raison de nous marier de force dans un grand amalgame avec les autres intercommunalités ». (AUDIO)

L’argument économique

Pour José Marthe, l’argument économique avancé dans le projet préfectoral avec la zone aéroportuaire ne tient pas. « Nous n’avons pas attendu octobre 2015 pour nous préoccuper de notre développement économique. S’agissant de la zone aéroportuaire, la CCPL, la CCCO, le Grand Tarbes, le Conseil départemental et le Conseil régional ont candidaté pour créer le syndicat Mixte Pyrénia. A côté, il y a une zone d’aménagement concerté qui est le cœur du développement industriel de ce site. Nous avons tous participé au financement, au développement et à la gestion de ce site. Donc, il n’est pas nécessaire de créer une usine à gaz pour s’occuper de ce seul poumon reconnu comme étant porteur de développement. Il existe déjà (…) La balle est dans le camp des maires. Nous souhaitons qu’ils s’opposent au projet de la préfète et qu’ils expriment leur rattachement à la CCPL. C’est l’appel que nous lançons à nos voisins et amis maires ». (AUDIO)

La déclaration d’Adeline Ayela

Binôme de José Marthe, adjointe au maire de Bartrès, Adeline Ayela s’est exprimée en rappelant que lorsqu’il s’était agi de constituer l’intercommunalité du Pays de Lourdes, le village de Bartrès avait émis ses réticences et son refus d’y adhérer. Pourquoi ? « Parce que déjà sous des théories séduisantes et des phrases édulcorées, axées sur des généralités, jamais il n’avait été abordé le coût fiscal » (AUDIO)

Présentée par José Marthe comme une virtuose du dossier de l’intercommunalité, Marie-Christine Assouère, suppléante de Adeline Ayela, se propose de mettre au service de tous les connaissances acquises de par sa profession de Maître de conférences HDR en droit public. « Je suis juriste. J’ai l’habitude d’étudier les lois. Je ne suis pas qu’une juriste. Dans le cadre de mes activités de recherches, on a effectué des

enquêtes de terrain, on a fait des comparaisons avec des pays étrangers. Je ne suis pas dans une bulle théoricienne et ce que j’ai appris je le tiens aussi du terrain. Je suis également conseillère municipale de Poueyferré, je profite aussi de l’expérience de terrain de José, Adeline et Christophe. C’est fort de ce partage qu’on partage des valeurs. Ce qui nous intéresse c’est de voir l’avenir du pays de Lourdes, bien sûr du canton de Lourdes 1 mais également des autres cantons. Lorsqu’on s’intéresse et qu’on étudie dans le détail ce projet préfectoral de schéma départemental de coopération intercommunale, plusieurs interrogations viennent à l’esprit » (AUDIO)

Les motivations du projet selon José Marthe

Dans sa conclusion, Marie-Christine Assouère s’interrogeait sur les motivations du projet préfectoral. José Marthe, lui, a sa réponse : « Dans ce département, nous avons deux préfets : une préfète et un shadow-préfet Jean Glavany qui parle à l’oreille de la préfète. Ils sont les représentants de M. Hollande et de M. Valls dans ce département. Ils aimeraient une grande agglomération présidée par un président de gauche et de préférence socialiste » (AUDIO)

« Nous demandons à Mme Bourdeu d’organiser une consultation où les Lourdais seront amenés à se prononcer »

« Sommes-nous encore en démocratie ? » s’interroge José Marthe, se référant au découpage des départements, de la création des binômes, du découpage des nouvelles régions, « nos concitoyens n’ont pas été consultés. Ils ne l’ont pas été davantage au niveau de ce découpage préfectoral. On aurait besoin de davantage de démocratie directe. Avec mes amis, membre de notre quatuor, nous demandons à Mme Bourdeu, maire de Lourdes, d’envisager, d’organiser une consultation populaire où les Lourdais seraient amenés à se prononcer sur la question de savoir s’ils veulent rester dans le cadre du pays de Lourdes ou veulent-ils dissoudre leur ville dans un grand ensemble de plus de 120 000 habitants. Mme Bourdeu s’honorerait en donnant la possibilité que la démocratie s’exprime et que les Lourdais puissent se prononcer sur leur devenir. Si elle refuse, il faudra nous dire pourquoi »

Christophe Jean-Louis a mis l’accent sur l’importance de la position des élus (AUDIO)

Que va-t-il rester aux communes comme compétences ? « Rien, l’état-civil, répond José Marthe. On vide de leurs substances les communes et les départements. A la fin de ce mandat, selon le délire conceptuel des socialistes, il n’y aura plus qu’à fermer la lumière et à dissoudre les conseils départementaux ». (AUDIO)

Le FPIC : « une carotte financière »

Avec cette grande intercommunalité, les partisans de cette réforme avancent l’avantage que représenterait le FPIC dont on dit qu’il pourrait apporter une manne de 2,5 à 3 millions d’euros ? Réponse de Marie-Christine Assouère et de Christophe Jean-Louis (AUDIO)

Documents à lire

• Rétroplanning estimatif concernant l’élaboration et la mis en œuvre des SDCI (.pdf)

Loi NOTRe : Tableau comparatif entre la Communauté de communes et la Communauté d’agglomération envisagée par le projet préfectoral (.pdf)

• Instruction du Gouvernement aux Préfets (.pdf)

• Consultation populaire des électeurs dans chaque commune et dans chaque communauté (.pdf)

G.M.


titre documents joints

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