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Les 5 et 6 septembre, première fête des vaches et brebis lourdaises

mardi 25 août 2015 par Rédaction

Les 5 et 6 septembre prochain, l’association des éleveurs de vaches et brebis lourdaises organise, à Barlongue, sur la commune d’Aspin-en-Lavedan, la première fête des vaches et brebis lourdaises.

Le programmme

Le 5 septembre, il y aura une soirée Chants, à partir de 20h30 qui devrait être ensuite diffusée sur certaines radios locales dont Radio Présence dans la semaine. Le dimanche 6 septembre, à 9:00, départ d’une randonnée-découverte depuis Barlongue et exposition de brebis et vaches lourdaises, à 11:00, messe en bigourdan célébrée par l’abbé Justin Laban, âgé de 92 ans, féru de langue bigourdane. Ensuite, apéritif agrémenté de danses bigourdanes par les enfants de Batsurguère. En même temps, est prévu une tente de moutons aux ciseaux. À 12:00 repas. Au menu, brebis ou veau lourdais, haricots tarbais et frites, salade, en dessert "tougnet", croustade, fromage. Café et vin compris. Le prix : 12 €. L’après-midi sera consacré aux danses bigourdanes avec le groupe folklorique Que van dansa, à des promenades en tombereau (char à boeufs), démonstration de débardage par des boeufs, tir à l’arc, jeux pour enfants, pêche à la truite…

Au début du 20e siècle, la race Lourdaise était certainement la plus complète des quatre races bovines françaises propres à la chaîne pyrénéenne.

Vache lourdaise :Origine et Historique (source Conservatoire du patrimoine biologique régional)

La race bovine Lourdaise est originaire des cantons de Bagnères de Bigorre, Argelès et Ossun. Elle s’étendait sur les nombreuses vallées de la région entre la vallée d’Aure et le col d’Aubisque à la limite du Béarn et sur la plaine de Tarbes. C’était en somme la race de la Bigorre et du Lavedan. Elle était néanmoins présente, individuellement, dans toutes les bonnes maisons du Sud-Ouest et on la trouvait également dans les laiteries à la périphérie des grandes villes comme Toulouse ou St-Gaudens car elle était très appréciée pour la production beurrière. Dès 1892, on a cherché à organiser cette race et en 1896 le livre généalogique comptait les inscriptions de 250 mâles et 600 femelles.

Son déclin devint inexorable lorsque dans une circulaire datée du 29 septembre 1960, le Ministre de l’Agriculture précisait que , pour les races locales à effectif réduit s’acheminant vers leur disparition, il y avait lieu d’abandonner tout soutien à leur égard d’autant que les tentatives de création de livre généalogique ou d’étable pépinière s’étaient heurtées à l’indifférence des éleveurs.

Evolution et Situation actuelle

Les années soixante ont correspondu également à l’abandon de la traction bovine allant de pair avec la modernisation de l’élevage. Des races pures spécialisées se sont alors implantées dans le berceau géographique de la Lourdaise (Brune et Frisonne pour leur production laitière - Charolaise et Limousine puis Blonde d’Aquitaine pour la production de viande). La population a régressé fortement puisqu’en 1904, il y avait 221 taureaux lourdais agréés pour la monte publique dans le département des Hautes-Pyrénées tandis qu’au début des années 80, il n’en restait plus qu’un seul.

Les éleveurs intéressés par cette race assurent la conservation des femelles vivantes. Alors qu’en 1983, on comptait 30 vaches réparties dans 13 troupeaux, ce sont, en 2010, 221 femelles qui sont présentes dans 53 troupeaux. Aujourd’hui, on en recense 300.

La brebis Lourdaise (source Conservatoire du patrimoine biologique régional)

La Lourdaise est une brebis de grand gabarit, caractère le plus marquant qui la distingue des autres races pyrénéennes.

Origine et Historique

Au milieu du 20e siècle, la race de Lourdes était considérée comme appartenant à la race des Pyrénées Occidentales avec les 3 autres sous races : Béarnaise, Basquaise et Aure et Campan. Elle serait dérivée, par infusion de sang Mérinos, de la sous race Béarnaise dont elle aurait conservé le format, la conformation, le profil busqué. Le noyau actuel de race Lourdaise est celui qui a le mieux résisté aux infusions de sang aujourd’hui à peu près complètement effacées. Une section spécialisée des éleveurs Lourdais a été constituée dès la création de l’UPRA des races ovines des Pyrénées Centrales en 1975.

Le berceau actuel de la race s’étend sur les cantons d’Aucun, Argelès Gazost, Lourdes, Bagnères de Bigorre, Saint-Pé-de-Bigorre.

Evolution et Situation actuelle

En 1977, le cheptel de race pure avait, après enquête, été estimé à 3 500 femelles. Cet effectif a régressé compte tenu des difficultés économiques de l’élevage ovin en général et des problèmes spécifiques de débouchés liés à la mauvaise conformation des animaux. En 2011 on constate une augmentation de l’effectif : 900 brebis dans 21 élevages dont quelques jeunes éleveurs. Aujourd’hui, il y a près de 1200 brebis suite à diverses actions mises en place avec l’appui du Conservatoire du Patrimoine Biologique Régional pour sauvegarder le patrimoine génétique représenté par la race Lourdaise.