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Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux « Justes » de France

dimanche 19 juillet 2015 par Rédaction

Ce dimanche matin, au monument aux morts, a eu lieu une cérémonie dans le cadre de la journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites ‘’Hommage aux " Justes " de France. Isabelle Rebattu, sous-préfète d’Argelès-Gazost, présidait cette cérémonie, auprès de Jeanine Dubié, députée des Hautes-Pyrénées, d’Alain Garrot et Madeleine Navarro, adjoints au maire.

Après la lecture par Mme la sous-préfète du message de M. le Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants (voir ci-dessous), trois gerbes ont été déposées, suivies de la sonnerie aux morts, de la minute de silence et de la Marseillaise, interprétée par l’UML et un lâcher de pigeons par le Messager lourdais.

La cérémonie s’est achevée par le salut des autorités aux porte-drapeaux et aux représentants des anciens combattants et associations patriotiques.

Message du Secrétaire d’État chargé des
Anciens combattants et de la Mémoire

Cette journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France est une cicatrice dans l’histoire de notre pays et dans notre mémoire nationale.

Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 Juifs, des hommes, des femmes et des enfants furent raflés ici, en France, dans les rues de Paris et de sa banlieue. Ils furent raflés par la police française, aux ordres des Allemands, avec la complicité du gouvernement et de l’administration de la France. Ils furent parqués à Drancy et au vélodrome d’Hiver, puis déportés à Auschwitz dont ils ne revinrent jamais,

En ce 70e anniversaire de la libération des camps de concentration et d’extermination, nous pensons aux plus de 75 000 Juifs de France qui, entre 1941 et 1944, furent arrêtés puis déportés vers l’enfer. Ils ne connaissaient pas leur destination mais savaient qu’ils y rencontreraient la mort, aux côtés des millions de Juifs d’Europe, eux aussi déportés, et avec qui ils allaient partager ce terrible destin.

Nous pensons aussi aux nombreux Tsiganes, victimes du racisme du régime de Vichy et de l’occupant, internés, arrêtés, parfois déportés. Nous pensons aussi à tous ceux qui furent pourchassés non pas pour ce qu’ils avaient fait mais pour ce qu’ils étaient.

Cette journée nationale n’en est pas moins une journée dédiée à l’espérance et à la dignité humaine. Elle nous rappelle que des Françaises et des Français, refusant que leur pays manque à ses idéaux les plus essentiels, tentèrent de sauver des vies, au risque de perdre la leur.

Ils furent des milliers de héros. Des milliers à refuser l’inacceptable. Des milliers pour qui la « Liberté », l’« Egalité » et la « Fraternité » inscrites sur les frontons de nos bâtiments publics valaient tous les sacrifices. Des milliers pour qui la Nation était Une et Indivisible, Ils furent nombreux à devenir des « Justes parmi les Nations ».

La mémoire de la rafle du Vel d’Hiv doit aussi vivre à travers celle de ces héros et de ces Justes, dont la seule arme, la plus noble qui soit, fut celle du cœur et du courage.

Au cœur de la barbarie nazie se sont noués les destins des victimes et des héros. En les unissant dans un même hommage, cette journée nationale est là pour nous rappeler que l’humanité a en elle les ressources pour combattre les crimes racistes et antisémites mais aussi les idéologies extrémistes dont l’ignorance est trop souvent le terreau fertile.

Rappeler cette histoire pour éveiller nos consciences citoyennes et renforcer notre esprit de vigilance est une exigence républicaine, C’est un devoir de mémoire que la Nation française doit entretenir, C’est une promesse faite à toutes les victimes et aux « Justes parmi les Nations ». C’est un engagement pris à l’égard des futures générations. Celui de ne jamais accepter le retour de la barbarie et de veiller au respect de la dignité humaine.