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Taxe de séjour : le Club des Hôtels de Lourdes prédit un effet catastrophique

mardi 19 mai 2015 par Rédaction

Suite au communiqué de l’UMIH paru ce jour-même sur notre site, nous avons contacté les responsables du tout nouveau Club des Hôtels de Lourdes qui rassemble 55 établissements et qui représente le plus grand nombre de chambres de l’ensemble des hôtels de la cité mariale. Nous les avons interrogés. Tous aboutissent au même constat : l’instauration de la taxe de séjour au réel à partir du 1er juillet 2015 aura un effet catastrophique pour Lourdes. Nous avons donc posé des questions aux quatre adhérents du Club des Hôtels de Lourdes suivants : Hervé Jeanson, président , François Destandau, Pierre Barrère et Isabelle Didelin.

Quelle a été votre réaction après la réception du dernier courrier de Madame le Maire Josette Bourdeu ?

Réponse : Tous les hôteliers lourdais ont reçu en début de semaine dernière un courrier émanant de Madame le Maire leur indiquant la marche à suivre pour la mise en place de la taxe de séjour au réel le 1er juillet 2015.

Les 55 hôtels qui viennent spontanément de se rassembler en constituant une association, le Club des Hôtels de Lourdes, ne comprennent pas l’acharnement de la mairie à vouloir imposer un nouveau modèle de taxation en pleine saison.

Tous les hôteliers entendent les arguments sur le fond, étant d’accord sur la mise en place du réel au 1er janvier 2016, mais la forme avec une mise en place au 1er juillet 2015 aura un effet catastrophique pour Lourdes.

Pourquoi cette fronde à l’égard de la décision municipale ?

Réponse : Les hôteliers que nous représentons ne sont pas des « pleureurs » mais des chefs d’entreprises sur le terrain et qui doivent traiter la réalité de leurs clients. Soyons tournés vers les clients et dans l’environnement économique actuel compliqué, ne changeons pas les règles du jeu en pleine saison.

Même l’UMIH qui jusqu’à présent semblait être en ligne avec la décision de la mairie vient d’annoncer au travers d’une lettre à Madame le Maire qu’il a rallié les positions de notre association quant à son refus le plus total de l’application de cette nouvelle taxe en pleine saison.

Ce sont les clients qui payent la taxe de séjour, pas les hôteliers !

Réponse : Quand Madame le Maire indique dans son courrier que « les hébergeurs ne peuvent en aucun cas se substituer aux clients pour le paiement de cette taxe », elle ignore la vraie vie de l’entreprise car les clients groupes nous ont déjà fait savoir qu’ils ne la paieraient pas en cours de saison, les contrats nous liant à eux étant pour la plupart conclus toutes taxes incluses y compris la taxe de séjour. Tous ces opérateurs font le marché de groupes à Lourdes. Et, même si la loi donne cette possibilité à la mairie, ils refusent catégoriquement de payer. Au final, c’est bien l’hôtelier qui devra s’acquitter de cette nouvelle taxe en accélérant considérablement la précarité financière de certaines de nos entreprises sur la base des taux très élevés au réel qui nous ont été communiqués mais qui ne sont pas encore votés un mois à peine avant la mise en place du dispositif.

Il y a d’autres villes françaises qui vont appliquer ou qui appliquent déjà la taxe de séjour au réel pendant l’année 2015. Pourquoi donc cette révolte des hôteliers lourdais ?

Réponse : Nous avons analysé le cas de plusieurs villes qui vont passer du forfait au réel en pleine année 2015 et notamment le cas de la Ville de Paris : toutes ces villes ont annoncé ces changements en début d’année, ont mis autour de la table tous les acteurs de la profession pour mener une large concertation. De plus, dans toutes ces villes à la différence de Lourdes, les marchés sont majoritairement constitués de clients individuels en volume contrairement à Lourdes où le marché est d’abord constitué de clients groupes.

Quel est votre souhait aujourd’hui ?

Réponse : Devant toutes ces difficultés pratiques, contractuelles, commerciales et économiques, nous demandons solennellement à Madame le Maire de sursoir à sa décision de mise en place de cette taxe au réel au 1er juillet 2015 pour la mettre en oeuvre au 1er janvier 2016.

Propos recueillis par Gérard Merriot