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Taxe de séjour au réel à partir du 1er juillet : la majorité municipale justifie son choix

mardi 14 avril 2015 par Rédaction

Cet après-midi, Bruno Vinualès, Adjoint au Maire délégué au redressement économique et touristique, et à la ville numérique, assisté d’Alain Garrot, premier adjoint, Alain Abadie, adjoint aux travaux, Marie-José Moulet, Adjointe déléguée au développement culturel et à la dynamisation commerciale, Patricia Sayous, Adjointe déléguée à la jeunesse et aux sports et Marguerite Navarro, Adjointe déléguée à la vie associative, aux anciens combattants et affaires cultuelles, Nathalie Barzu, conseillère municipale, a tenu une conférence de presse. « L’objet, a-t-il dit, c’est de parler de la taxe de séjour mais aussi de faire un constat sur l’état actuel de l’hôtellerie lourdaise et de notre économie ». Bruno Vinualès a rappelé que le sujet était venu à plusieurs reprises devant l’ancien conseil municipal où il avait demandé à l’ancien maire quelles étaient ses solutions pour endiguer ce déclin économique, « demandes auxquelles il n’a jamais su ou voulu répondre ». Et de s’étonner alors : « C’est délicat de voir ces mêmes personnes aujourd’hui qui n’ont de cesse de nous attaquer, contester la mise en place de nos circuits, sachant que c’est un outil permettant de faire de la durée de séjours en donnant de la visibilité et de l’attractivité sur un budget de 85 000 euros, subventionné

Lorsque je demandais à l’ancien maire : Expliquez moi pourquoi vous avez mis en place un changement de signalétique qui nous coûte près de 500 000 euros, que nous sommes obligés aujourd’hui de mettre en œuvre puisque le marché était signé, quand je me fais agresser dans la rue, que dois-je répondre aux Lourdais puisque c’est vous qui l’avez initié, surtout sans subvention. C’est dire la situation complexe de nos opposants qui ont pris des choix qu’ils n’arrivent pas à expliquer alors qu’ils nous contestent des choix qui, eux, sont explicables et qui rentrent dans une cohérence de dynamique économique ».

 ».

« Depuis 2009, nous faisons face à une crise de plus en plus forte, poursuit-il. Mais surtout c’est la demande qui est devenue inférieure à l’offre. Nous sommes dans une période de décroissance qui caractérise la fin d’un modèle. Nous pouvons constater que les hôteliers sont entrés dans une guerre des prix fratricides qui réduit leurs marges à néant et qui est conjuguée à une hausse des prix de leurs fournisseurs mais aussi à l’obligation de mises aux normes qui créent un effet de ciseaux catastrophique. Quand vous rajoutez à cela l’augmentation de la TVA, on comprend que la situation est devenue très grave. Aujourd’hui, il y a aussi des hôteliers qui embauchent des commerciaux qui s’attaquent à la clientèle des concurrents. Il s’agit d’un suicide collectif, un cercle vicieux qui amène aussi une perte de qualité de la prestation. Autant de démarches suicidaires qui entraînent notre économie dans un cercle très dangereux ».

« En 1910, note-t-il, les Européens représentaient deux tiers des catholiques dans le monde, par contre aujourd’hui ils ne sont plus qu’un quart. Il y a eu une vraie évolution, le nombre de catholiques a triplé en un siècle, arrivant maintenant à 1,1 milliard, ce qui se traduit par un marché de pèlerins en Europe de 50 millions. Lourdes, durant ces décennies, s’est construit sur le marché national et européen. Aujourd’hui, le marché s’est structuré à l’extérieur de l’Europe. On s’aperçoit qu’il existe de nouveaux marchés auxquels il faut s’attaquer, sachant que les deux pays où il y a le plus de catholiques au monde sont le Brésil (133,6 millions) et le Mexique (96,3 millions). Viennent ensuite les Philippines (75,9 millions), les Etats-Unis (74,5 millions), l’Italie (premier pays européen avec 50, 2 millions), la Colombie ( 38,1 millions), la France (37,9 millions), la Pologne (35,3 millions), l’Espagne (34,6 millions), l’Allemagne (27,9 millions) ».

Bruno Vinualès souligne que le modèle de Lourdes est devenu inadapté. L’accessibilité n’est plus adéquate. « Notre image est vieillotte . Il nous faut reprendre notre destin en mains et sortir par le haut. Il nous faut donc des ressources financières ». D’où le recours à l’instauration d’une taxe de séjour au réel. Quel produit pourrait-on en attendre ? Les élus de la majorité municipale ne se prononcent pas. Les études sont en cours. L’adjoint au redressement économique prétend que la démarche avec la profession hôtelière (les deux syndicats et le tout nouveau club hôtelier) s’est faite dans la plus grande transparence. « La taxe de séjour au forfait devenait un impôt, qui bloquait les investissements. La taxe de séjour au réel payée par le client ne représentera par jour qu’une baguette de pain ou deux cafés. La taxe de séjour au réel participera au développement économique de la ville età la dynamisation de l’emploi. « Nous comprenons les inquiétudes et les peurs des hôteliers. Si nous avons choisi de passer à la taxe de séjour au réel à partir du 1er juillet, c’est pour nous caler sur Paris qui adopte une mesure similaire. Les tours operateurs passant par la capitale ne seront pas surpris en arrivant à Lourdes ».

Ce choix est réfléchi et stratégique (AUDIO)

Al’issue de la conférence de presse, la délégation municipale et la presse se sont déplacées sur le haut du boulevard de la Grotte pour constater le nombre de friches qui sont réellement inquiétantes.

G.M.