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BEAUCENS : LE BON SENS

vendredi 10 avril 2015 par Rédaction

« Si Béoucén en Labédâ, notre village, a bien changé, il garde cependant des traces bien visibles de son histoire : ce fier donjon qui résiste farouchement aux intempéries et fait connaître Beaucens partout en France et à l’étranger, grâce au « Donjon des Aigles ». (cf site de Beaucens, histoire et patrimoine.). L’actualité de Beaucens nous montre que ce qui se donne encore à voir est d’abord le fait de l’engagement de ses habitants et décideurs portés par ces valeurs...

A la suite des inondations d’octobre 2012 et de juin 2013,le SIRTOM (Syndicat Intercommunal de Ramassage et de Traitement des Ordures Ménagères) en charge de la décharge Inter Communale de Beaucens, se trouve confronté à la nécessité d’agir pour contribuer à assainir les rives et les eaux du gave : en effet, une décharge ensevelie et « oubliée » depuis 1985, était située au bord du gave, dans la commune.

Une partie des déchets qui la constituait fût emportée par les eaux, abimant de manière évidente tous les abords du gave et contribuant assurément à polluer l’ensemble des organismes vivants du gave à l’océan.

Que faire pour faire face à cette situation désastreuse ? :C’ était, aussi, l’enjeu de discussions récurrentes au sein du groupe des élèves du Lycée Peyramale, pratiquant les activités de pleine nature dans le cadre de L’UNSS ou de l’EPS. Nettoyer les berges, alors que la décharge risque encore de déverser ses déchets ? Dénoncer l’apparente inertie des décideurs ? Bref peu de choses durablement utiles...

Aussi, l’annonce du « curage » de la décharge initié sur le territoire de Beaucens, ouvre de nouvelles perspectives ; Le sentiment de résignation s’efface devant l’élan et la mobilisation : peut-on aider ces acteurs à poursuivre leur action ? Peut-on valoriser ces décisions et actions courageuses ? Peut on susciter de nouvelles actions en s’appuyant sur cette initiative ? Peut-on sensibiliser voire faire changer quelques habitudes concernant la consommation et la gestion des déchets ?...

La décision fût prise : il nous faut contacter Mme Lacoste, Maire de Beaucens, pour en savoir un peu plus…et là tout s’enchaine, l’enthousiasme de Mme Lacoste nous permet d’envisager une rencontre-interview quelques jours plus tard en présence de Mme Simone Mouret présidente du SIRTOM, maitre d’oeuvre du projet de résorption de la décharge ; Comment faire au mieux, pour répondre à nos ambitions initiales : s’informer, comprendre afin de connaitre puis chercher à expliquer et valoriser ? L’information circule au Lycée, un groupe de Lycéens et enseignants se forme, les idées fusent,…les élèves questionnent les professeurs de français afin de s’approprier les règles et stratégies de l’entretien semi-directif ; il nous faut, dès lors, traiter de l’ensemble des questions qui sont les nôtres et aussi, et surtout, laisser émerger des éléments que l’on n’avaient pas a priori envisagés et qui apparaissant au gré de l’échange…

Simone nous a donné de la matière bien au-delà de nos espérances…elle a, certes, répondu aux différentes questions (quels sont les acteurs ?, quels sont les liens entre collectivités territoriales, les financements et compétences, comment l’entreprise a-t-elle été choisie ? comment a-t-elle procédé ?…), mais elle a surtout, au coté de Mme Le Maire, raconté une histoire de vie politique et citoyenne mêlant audace, enthousiasme et pugnacité…le projet initial, choisi a priori par les pouvoirs publics, devait être l’isolement et la protection de la décharge ; il est devenu, grâce à la mobilisation des acteurs de Beaucens et la détermination du SIRTOM avec l’appui des Pouvoirs Publics, un projet « pilote » nettement plus ambitieux, protéger l’environnement « du flocon à la vague » (nom emprunté à une association impliquée dans une démarche « éco-citoyenne concernant la protection de l’eau)). Nous voici, éclairés, la préparation du dossier demande du temps et des efforts...Du fait de cette décision, toutes les actions entreprises en aval vont gagner en pertinence (nettoyage des berges, gestion des sites critiques en aval,...)

Nous pensions assister à une réunion devant durer 1 ½ heure, nous nous sommes laissés captivés 1h30 ! De quoi sûrement alimenter de manière optimiste notre regard sur l’action militante et politique…Depuis, au Lycée les réunions s’enchaînent, les commissions se constituent, les rencontres se poursuivent (visite de la décharge , présence à la conférence de presse autour de la venue de « surf rider foundation ») : comment se répartir et articuler les rôles de chacun pour optimiser notre projet collectif ?

Bref, nous suivons la voie ouverte ; à l’image de ce que l’entreprise LOCA 64 a développé pour répondre au mieux aux attentes de l’équipe réunie autour de Simone, nous sommes aussi dans une phase d’expérimentations, de mises à l’épreuve, de développement de nouvelles connaissances et compétences et d’actions les plus efficaces possible ; l’interdisciplinarité (géographie, SVT, SES , EPS)se met en mouvement :

L’étude de ce projet permet la compréhension par les élèves du fonctionnement de leurs territoires proches. Elle leur permet de décrypter l’organisation des espaces dans lesquels ils vivent, de prendre conscience des acteurs qui s’y inscrivent et de cerner les enjeux des débats qui y ont lieu. Cette question répond ainsi pleinement aux finalités civiques de notre enseignement en faisant des élèves des observateurs attentifs du fonctionnement de leurs territoires et en les préparant à en devenir des acteurs éclairés ; les élèves de 6ème travaillent, dès lors, sur l’impact du plastique sur l’environnement, et la réduction des déchets, et les élèves de premières et terminales axent leurs recherches sur la communication autour de la sensibilisation du plus grand nombre à cette problématique.

Les productions et informations seront consultables sur le site de l’établissement (http://www.peyramale-stjoseph.com)

Pour« Les add’eau du gave » (les ados du gave, les addictes à l’eau du gave...) : Mathilde, Guillaume,Lisa, Anthony, Mila, Simon, Marie, Olivier, Vincent, Noellie, Béatrice, Pierre, Muriel, Marc