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Journées du Patrimoine 2014. L’an prochain à la Tour du Moulin ? (Communiqué de Jean-Luc Laplagne)

samedi 20 septembre 2014 par Rédaction

Les Lourdaises et les Lourdais vont aujourd’hui et demain visiter les monuments et les sites remarquables de la cité. Ouverte au public, la mairie, connue aussi sous le nom de Villa Roques, bel édifice de style balnéaire qui en impose par ses clochetons et tours, ses recoins et ses rondeurs, sa robe de pourpre au soleil.

Le château, emblème et étendard, imposant tranquillement sa présence par ses surplombs rocheux, ses murs de pierres et de briques majestueusement érigés, son donjon comme un mât, sa proue de navire voguant vers les montagnes.

La Tour du Garnavie, secrète encore, discrète sauf quand elle surgit par dessus la skyline lourdaise, dernier vestige du mur d’enceinte de la ville médiévale, point d’appui et de défense contre les incursions hostiles du Moyen-Âge, puis abandonnée, semi-ruinée, puis rachetée par la commune, et enfin, restaurée, conservée.

Les sanctuaires vous invitent aussi à la visite du Musée Sainte Bernadette, accès gratuit samedi 20 et dimanche 21, avec visite commentée. Photos et gravures anciennes, objets personnels de la petite, curiosités, statues.

A l’écart de cette agitation d’un week-end, la Tour du Moulin attend sagement depuis 750 ans, cachée dans un repli calme de la ville. En face de l’ancienne piscine de la Coustète, sur le boulevard du Lapacca, vous la devinerez peut-être derrière son écrin végétal, avec son appareillage en pierres, ses corbeaux sculptés, ses fenêtres de tir à l’arc ou à l’arquebuse, son élévation, l’harmonie médiévale qu’on lui devine depuis la rue, un compromis entre techniques de construction et nécessité de défense.

Depuis le treizième siècle, elle servait à protéger les moulins du Lapacca, industrie rustique, monopole efficace, des attaques de brigands et de tous les indélicats qui se trouvaient lardés de carreaux d’arbalètes tirés depuis ses meurtrières.

La sécurité s’affirmant sur le territoire au fil des siècles, la Tour du Moulin, ou Tour du Levant, ou Tour de Pruède, tomba en désuétude ; ses fonctions ayant cessé d’être vitales, on lui inventa d’autres tâches plus adaptées à l’époque et aux besoins.

Remise, étable, grange, entrepôt et plus tard, chambre pour les hôtes de Lourdes, ces pèlerins toujours plus nombreux jusqu’au climax du centenaire en 1958. Une chocolaterie légendaire s’installa quelques décennies dans le bâtiment de l’hôtel construit au pied de la Tour du Moulin et qui aujourd’hui l’enserre.

Un promoteur voulu la détruire pour mettre à la place une folie immobilière défiscalisée très opportuniste, et un ex-maire y vit une aubaine en refusant de voir le péril consistant à détruire un vestige du passé. Ce maire parti, une nouvelle municipalité se mit en place.

On attend et on espère qu’elle mesure tout l’intérêt qu’il y a pour la ville de Lourdes et pour ses habitants de préserver et d’ouvrir au peuple, enfin, la Tour du Moulin, ce très rare et très précieux vestige historique et archéologique de la cité.

L’an prochain à la Tour du Moulin ?

Jean-Luc Laplagne.
Président du Collectif Tour du Moulin 1270.
20 septembre 2014.