Bonne et longue retraite Jean-Luc !

Les cheminots constituent depuis toujours une grande famille. On a pu s’en apercevoir une fois de plus, il y a quelques jours, à l’occasion du départ à la retraite d’un des leurs : Jean-Luc Auburgan, une figure lourdaise bien connue et appréciée, notamment dans les milieux sportifs, principalement rugbystiques.

Ils étaient venus nombreux à la salle des fêtes de Bartrès pour témoigner leur amitié à leur ancien collègue de travail. C’est Francis Clerc, dirigeant de proximité Infra, et ancien chef de service de Jean-Luc qui retraça sa carrière professionnelle, émaillée de quelques anecdotes croustillantes. C’est à Saint-Jory, en 1978, à la manœuvre, que débutera Jean-Luc Auburgan avant de passer à l’aiguillage. En 1981, il rejoindra Pierrefitte-Nestalas où il restera 4 ans, durée pendant laquelle se succèderont trois chefs de gare. « Il régnait une ambiance particulière dans cette gare de fond de vallée », fera observer Francis Clerc. Nous n’entrerons pas dans les détails. En 1985, Jean-Luc sera affecté à Lourdes. Il y restera 25 ans . Et Francis Clerc d’enchaîner : « Sur ta période lourdaise et particulièrement sur les postes d’aiguillage, je ne dirai qu’un mot : facile. En effet pour Jean-Luc aucune difficulté pour manœuvrer les leviers les plus durs. Cela venait du premier coup. Et sans besoin de l’assistance réclamée par certains depuis longtemps. De plus, il n’était pas du genre soucieux et angoissé, c’est le moins qu’on puisse dire. Toujours calme, zen, il ne s’émeut pas outre mesure même lorsque son ex DPX signalait qu’il lui avait mis un carton jaune ou rouge selon les procédures. On m’a même rapporté qu’à ton tour Jean-Luc tu sortais les cartons rouges pour corriger les fautes d’orthographe des dirigeants sur les carnets de visite. C’est là que je voudrais faire mesurer cet antagonisme qu’il y a chez lui entre le côté placide, bon enfant de premier abord et l’âme rebelle qui dort en lui ».

Au passage, il fut rappelé la passion du nouveau retraité pour le rugby et notamment le FC Lourdais. Un sport qu’il pratiqua dans sa jeunesse avec une pointe de vitesse redoutable (11 secondes au 100m). Il joua aussi avec l’équipe de football de la SNCF. Ses tacles étaient redoutés. Aujourd’hui, il pourra assouvir ses passions et encourager ses rugbymen préférés (Lourdes et Argelès). Après la remise des cadeaux et des fleurs pour son épouse Fabienne, la soirée pouvait commencer. Elle fut animée et joyeuse. Elle se poursuivit tard dans la nuit. Bonne et longue retraite Jean-Luc. Profites en bien.

(G.M.)