130ème
Pèlerinage National à Lourdes
Le 130ème
Pèlerinage National aura lieu du 11 au 16 août 2003.
Il est organisé à l’initiative
des Pères Assomptionnistes, par l’Association Notre-Dame de Salut et
l’Hospitalité Notre-Dame de Salut, en collaboration avec Prions en Eglise et Pèlerin
Magazine. Le quotidien La Croix publiera un tiré
à part avec les textes des homélies et conférences.
Il sera présidé par Monseigneur
Jean-Pierre RICARD, archevêque métropolitain de Bordeaux et président de la Conférence des Evêques
de France.
Les organisateurs attendent
à peu près le même nombre d’inscrits que les années précédentes c’est-à-dire
entre 7 et 8 000, dont 1 100 malades et handicapés et un peu plus
de 2 000 hospitaliers. Ces chiffres ne concernent bien entendu que
les pèlerins qui participent à l’ensemble du Pèlerinage National mais
nous accueillerons volontiers les milliers de pèlerins, touristes et
vacanciers qui viendront spécialement le 15 août à l’occasion de la
fête de l’Assomption.
Les jeunes sont toujours
plus nombreux. Cette année, ils sont plus particulièrement invités à
participer aux différents services hospitaliers.
5 trains et 7 cars de pèlerins
arriveront dans la soirée du 11 août. 2 trains circuleront de nuit :
le train de Nice-Toulon-Marseille et le train de Strasbourg. Ainsi,
les pèlerins pourront se retrouver par région dans la matinée du 12
août et se rejoindront sur la Prairie pour la célébration d’ouverture
qui aura lieu dans l’après-midi.
Quelques repères historiques :
1872
Création de l’Association Notre-Dame de Salut.
1873
Premier Pèlerinage National à Lourdes avec la participation de 492 pèlerins.
1874
Première souscription en faveur des pèlerins pauvres et malades.
1875
54 malades inscrits au Pèlerinage National ; ils seront 1000 en
1881, accueillis pour la plupart par les Petites Sœurs de l’Assomption.
1881
Création de l’Hospitalité Notre-Dame de Salut. « Soyez les domestiques
des pauvres » dit le Père Picard aux 2 descendants de croisés,
les comtes de L’Espinois et de Combettes qui lui proposaient leurs services.
C’est dans le cadre du Pèlerinage
National que naquirent de nombreuses initiatives comme la création du
bureau des constatations médicales ou la procession eucharistique quotidienne
avec la bénédiction des malades et la création
d’un pèlerinage des jeunes à partir de 1960.
En 1945 eut lieu le « pèlerinage
des suppliques » : des millions de Français signèrent des
suppliques (actions de grâce et demandes) qui furent solennellement
déposées à la Grotte. Depuis, chaque 15 août dans le cadre du Pèlerinage
National, des intentions sont portées à la Grotte.
Le
thème de l’année
TOUS ENSEMBLE, PEUPLE DE DIEU
Une phrase
de l’Apocalypse a guidé la préparation de tous les pèlerinages à Lourdes
pour cette année 2003 : « Je vis une foule immense, de toutes
nations, races, peuples et langues » (Apocalypse chapitre 7, verset
9). La foule est en effet l’un des signes de Lourdes, la foule qui devient
un peuple rassemblé. Les groupes arrivent de partout, colorés, bigarrés
et ils forment une seule procession…
Pour
exprimer cela, les responsables du Pèlerinage National ont retenu le
thème suivant : « Tous ensemble, peuple de Dieu ». En
effet, ce Pèlerinage National, est l’illustration d’une diversité qui
va vers l’unité.
Les pèlerins viennent de
toute la France (inscrits auprès de 27 directions régionales ou diocésaines).
Parmi eux, un peu plus de 1000 malades et handicapés servis par autant
d’hospitaliers confirmés et des centaines de jeunes volontaires. Mais
notre pèlerinage s’ouvre de plus en plus à l’Europe. Cette année, quelque
100 pèlerins bulgares, avec leur évêque, seront présents ainsi qu’une
dizaine de Russes de la paroisse Saint Louis des Français à Moscou et
une vingtaine de jeunes religieux assomptionnistes venant de divers
pays (Brésil, Chili, Congo, Madagascar, Roumanie…).
La diversité d’origine peut
aller jusqu’à la diversité de rites. Ce sera la grande nouveauté de
cette année : la messe, dite de la famille de l’Assomption, le
13 août, sera célébrée en rite byzantin et présidée par l’évêque de
Sofia, Monseigneur Proykov. Nous voulons ainsi rester dans la joie de
la béatification des martyrs assomptionnistes de Bulgarie.
Tous ensemble, réunis à
l’appel de l’Immaculée nous serons le peuple de Dieu.
(Présentation du thème du pèlerinage par le Père Henri CARO)
Les
grands rendez-vous
CÉLÉBRATIONS
12
août Peuple
rassemblé par Jésus Christ
15h00 Messe d’ouverture
Podium de la Prairie
17h00 Procession eucharistique
Départ de la Prairie
Présidée par Monseigneur
Jean-Pierre Ricard
13
août Peuple
témoin de la miséricorde de Dieu
9h00
Célébration pénitentielle
Esplanade
Célébration préparée
par les Petits Frères des Pauvres
14h30
Messe de la famille de l’Assomption
Basilique Saint-Pie X
Messe en rite byzantin,
présidée par Monseigneur Proykov, exarque de Sofia. En suivant un rite
souvent « étranger » à notre culture latine, vivre concrètement
« l’échange de dons », selon l’expression de Jean-Paul II.
21h15 Veillée de l’Hospitalité Eglise Sainte-Bernadette
Temps de prière et de
recueillement pour les hospitaliers qui vont s’engager le lendemain
au service des malades.
14
août Peuple
de Dieu, corps du Christ
10h15 Messe des malades et de l’Hospitalité Esplanade
Messe avec onction des
malades et engagement des hospitaliers devant ceux qu’ils vont servir.
Une célébration pleine
de signification pour ceux qui s’engagent et d’espoir pour les malades.
21h00 Procession mariale
Départ du haut de la ville
Rassemblement :
Place du champ commun : le Père Caro eut l’initiative de revenir
à une tradition ancienne en accord avec les chapelains et la municipalité,
il y a bientôt 20 ans.
La population, très attachée
à la Grotte, s’enthousiasma. Depuis, cette procession s’est ouverte
aux malades, grâce aux services de la municipalité. Merci à elle pour
les malades.
15
août
Peuple de Dieu, avec Marie, chante le Seigneur
Fête de l’Assomption
9h30 Messe solennelle de l’Assomption
Esplanade
Présidée par Monseigneur
Jean-Pierre Ricard
Après la messe solennelle
sur l’esplanade du Rosaire, procession à la Grotte pour porter les intentions
des bienfaiteurs et récitation de l’angélus.
14h30 Projection du documentaire « Mosaïques
éternelles »
Basilique Saint-Pie X
suivie d’un concert
spirituel
« Mosaïques éternelles » :
film présenté par le Jour du Seigneur et Mécanos Productions sur
la restauration des mosaïques de la basilique Notre Dame du Rosaire
(cf. communiqué de presse p. 11)
Concert
spirtuel :
avec la participation de Caroline
Dumas de l’opéra de Paris, professeur à l’Ecole Normale de Musique
de Paris, Jean-Paul Lécot, organiste des Sanctuaires
Notre-Dame de Lourdes, César Velev,
violoniste, concertiste, 1er violon à l’Orchestre National
et Philarmonique de Radio France, professeur au Conservatoire National
Niedermayer d’Issy-les-Moulineaux.
Trompette – Quatuor vocal
16h30
Procession eucharistique
Départ de la Prairie
présidée par Monseigneur Jacques Perrier
21h00
Procession mariale
Départ de la Grotte
présidée par Monseigneur Jacques Perrier
16
août
Peuple de Dieu, témoin au cœur du monde
9h30
Messe d’action de grâce
Grotte
CONFÉRENCES
Pour approfondir le thème
de l’année.
·
Mercredi 13 août : deux conférences par Monseigneur Ricard
-
à 11h00 à l’église Sainte-Bernadette : « Eglise, peuple de
Dieu, à travers la Bible »
-
à 17h00 à l’église Sainte-Bernadette : « Diversité et unité
d’une Eglise dicocésaine »
·
Jeudi 14 août
-
à 9h00 par Jean-François Monnory, secrétaire général des Sanctuaires :
« Une Eglise multiple à Lourdes ».
-
à 17h00 par le Père Michel Kubler, rédacteur en chef religieux de La
Croix : « Une Eglise de toutes les nations. Regards sur le
monde ».
Contact presse
Père Noël LE BOUSSE
Directeur du pèlerinage National
Association Notre-Dame de Salut
10, rue François 1er
75008 PARIS
Tél. 01 58 36 08 75 – Fax. 01 58 36 08
84
e-mail : assocnds@yahoo.fr
Pendant le pèlerinage pour joindre le Père
Noël Le Bousse contactez
- la permanence du pèlerinage, Tél. 05
62 42 78 86 ou
- le Service Communication des Sanctuaires,
Tél. 05 62 42 78 01.
Monseigneur
Jean-Pierre Ricard
Archevêque
métropolitain de Bordeaux, depuis 2001.
Né le 25 septembre 1944
à Marseille (Bouches du Rhône).
Prêtre le 5 octobre 1968
pour le diocèse de Marseille.
Nommé évêque le 17 avril
1993.
Ordonné évêque le 6 juin
1993.
Responsabilités
Président
de la Conférence des évêques de France.
Membre de la congrégation
pour la doctrine de la foi.
Membre de la Commission
pontificale « Ecclesia Dei ».
Président du Comité permanent
pour les relations internationales.
Biographie
Fils
de Georges et Jeanine Ricard. Son père a été secrétaire général de la
Chambre de commerce et d’industrie de Marseille.
Etudes : une année
de lettres supérieures au lycée Thiers. Entrée au grand séminaire de
Marseille : études de Philosophie (1962-1964). Entrée au séminaire
des Carmes à Paris. Etude de théologie à l’Institut catholique de Paris
(1965-1970).
Diplômes : licence
de théologie et habilitation au doctorat.
Ministères : vicaire
à la paroisse Sainte-Emilie-de-Vialar, à Marseille (1970-1978) ;
chargé de l’enseignement religieux et de la formation des prêtres et
des laïcs (1975-1981) ; délégué épiscopal auprès des séminaristes
(1975-1985) ; curé de la paroisse Sainte-Marguerite (1981-1988) ;
délégué adjoint à l’œcuménisme (1984-1988) ; vicaire épiscopal
de la zone Marseille-sud (1984-1988) ; vicaire général du cardinal
Robert Coffy, archevêque de Marseille (1983-1993) ; secrétaire
général du Synode diocésain (1988-1991). Evêque auxiliaire de Grenoble
(1993-1996). Evêque de Montpellier (1996-2001). Archevêque de Bordeaux
(2001-…).
Diocèse de Bordeaux :
Département :
Gironde
Région apostolique :
Sud-Ouest
Population : 1 285 000 habitants
Prêtres
: 360 (280 en activité)
Diacres permanents :
13
Monseigneur Christo
Proykov,
Exarque (1) catholique apostolique de Sofia
Exarchat
En 1860,
le pape Pie XI accepte la réunion à l’Eglise catholique d’un groupe
bulgare. Pour diriger la nouvelle communauté catholique, l’archimandrite
Yossif Sokolski est choisi. Il est ordonné évêque par le pape en 1861
avec le rang d’archevêque.
Après
son retour, le nouvel archevêque est enlevé et exilé à Kiev, où il mourra.
Pour lui succéder sera choisi Raphaïl Popov. Entre temps, le pape Pie
XI encourage les religieux Assomptionnistes et Résurrectionnistes à
envoyer des frères à Constantinople et en Thrace.
En 1883,
par un décret de Rome, la Congrégation pour la propagande de la foi
créé deux vicariats, pour la Thrace et pour la Macédoine, avec pour
évêques, respectivement Mihaïl Petkov et Lazare Mladenov. Au cours de
la première guerre mondiale et après elle, beaucoup de fidèles de ces
diocèses sont obligés d’émigrer en Bulgarie.
En 1925,
le pape Pie XI décide de nommer un visiteur apostolique du Saint-Siège
en Bulgarie et il envoie Monseigneur Angelo Roncalli. De 1925 à 1934,
le futur pape Jean XXIII est délégué apostolique en Bulgarie avec comme
mission, confiée par le pape, d’organiser la vie de l’Eglise catholique
de rite oriental. Avec son concours, en 1926, Rome crée l’Exarchat catholique
apostolique avec Sofia pour siège. Le 31 juillet de la même année, Monseigneur
Kiril Kourtev est nommé comme premier exarque apostolique.
La période
qui suit est marquée par la persécution de l’Eglise catholique en Bulgarie
de la part du régime communiste et presque tous les prêtres passent
par la prison.
Actuellement,
l’Exarchat catholique apostolique a vingt paroisses dans le pays desservies
par 18 prêtres. Au service de l’Exarchat travaillent les congrégations
religieuses des pères Assomptionnistes, Résurrectionnistes et Salésiens,
des sœurs Carmélites, Eucharistines, Oblates de l’Assomption et les
Focolarini de l’œuvre de Marie.
Depuis
1995, l’évêque qui dirige l’Exarchat catholique apostolique est Christo
Proykov.
(1)
Exarque :
dans l’Eglise romaine, l’exarque apostolique est celui qui a reçu du
Saint-Siège juridiction sur les catholiques d’un rite oriental résidant
dans un territoire non soumis à un patriarche ou un archevêque de ce
rite.
Les
Assomptionnistes en Bulgarie
La présence
des religieux assomptionnistes en Bulgarie est le fruit d’une audience
accordée par le pape Pie IX à leur fondateur le Père Emmanuel d’Alzon
(1810-1880), vicaire général du diocèse de Nîmes (France). Sur les recommandations
du pape, il envoie dès 1863 le Père Victorin Galabert chez les Bulgares.
Rejoint
bientôt par d’autres frères, ce dernier fonde à Plovdiv l’école primaire
Saint-André pour permettre aux petits enfants des familles catholiques,
souvent pauvres, d’apprendre à lire et à écrire. Cette œuvre d’éducation
se développe encore avec l’ouverture du collège français « Saint-Augustin »
en 1884. Accueillant des jeunes de toute confession (orthodoxe, catholique,
arménienne, juive et musulmane), ce collège connaît un bel essor et
sa renommée s’étend bien au-delà de Plovdiv. Mais, en 1948, il est fermé
et confisqué par le pouvoir communiste.
Par ailleurs,
la présence assomptionniste en Bulgarie est étroitement liée, dès l’origine,
au service de l’église catholique de rite oriental. Ainsi, dans les
années 1860, le Père Galabert accompagne l’évêque de rite oriental,
Monseigneur Raphaïl Popov, au cours de ses visites pastorales et il
est son conseiller théologique au Concile Vatican I. Avant la fin du
XIXème siècle, les religieux assomptionnistes créent à Plovdiv une paroisse
et un petit séminaire de rite oriental.
Pendant
les années du régime athée, tous les religieux étrangers sont d’abord
expulsés (1948-49), puis trois pères (Kamen Vitchev, Pavel Djidjov et
Josaphat Chichkov) sont fusillés (1952) et beaucoup d’autres font l’expérience
de la prison ou des camps. Après ces dures années d’épreuves, seuls
quelques religieux bulgares survivent.
Grâce
à leur foi persévérante et à l’aide de frères venus d’ailleurs en renfort,
une communauté assomptionniste peut se reformer à Plovdiv en 1994 à
côté d’une communauté d’oblates de l’Assomption. Elle reçoit une triple
mission : servir l’église catholique de rite oriental, favoriser
le mûrissement de vocations religieuses et sacerdotales en accueillant
des jeunes dans l’ancien petit séminaire restauré et promouvoir l’unité
des chrétiens en travaillant dans un esprit œcuménique.
Pour
le Pèlerinage National, le Père Daniel Gillier accompagne 100 pèlerins
bulgares hébergés à la Cité Saint-Pierre à Lourdes.
Curriculum
Vitae
du Père Henri CARO
Le Père
Henri Caro est né le 26 octobre 1941 de Pierre CARO et Angéline LALY,
à Saint-Jean-de-Brévelay, commune du Morbihan. Une famille rurale où
la religion avait tout naturellement sa place. Avec ses frères et sœur,
il vit paisiblement son enfance. Un jeune vicaire l’interpelle un jour
et lui pose la question de la vocation sacerdotale et c’est l’aventure
qui commence pour l’enfant âgé de 10 ans.
C’est
en 1952 que le petit paysan quitte sa Bretagne natale pour rejoindre
le petit séminaire assomptionniste de Saint-Maur sur les bords de la
Loire. Le Père Henri Caro y découvre comme il l’a écrit : « une
autre famille, sans rupture d’esprit avec celle du sang ». Il restera
4 ans dans la douceur angevine avant de rejoindre notre établissement
de Cavalerie en Dordogne afin de faire ses « humanités »,
comme l’on disait alors.
Le 30
septembre 1958, il entre au noviciat de Pont l’Abbé d’Arnoult en Charente-Maritime.
Après
la première profession religieuse, le Père Henri Caro commence ses études
de philosophie d’abord à Lormoy en région parisienne puis à Layrac,
à côté d’Agen, dans le Lot-et-Garonne.
De juillet
1962 à novembre 1963, il est à Montpellier pour son service militaire.
Il fréquente assidûment la paroisse assomptionniste Sainte-Thérèse où
l’on apprécie son dévouement auprès de la chorale.
A l’automne
1963, c’est à Rome que ses supérieurs l’envoient pour les études de
théologie. C’est l’époque où l’église vit son aggiornamento.
Le Concile Vatican II bat son plein et c’est l’effervescence conciliaire.
Le Père Henri Caro s’engagera définitivement par les vœux de religion
le 21 novembre 1964.
En 1967,
il obtient sa licence en théologie à l’Angelicum, la faculté de théologie
des Dominicains et, la même année, à Vannes, le 22 mars, le Père Henri
Caro est ordonné prêtre.
Tout
jeune prêtre sorti des études, le Père Henri Caro est nommé à la communauté
Saint-Vincent de Paul de la rue François 1er. Très tôt, ses
supérieurs avaient décelé chez lui les aptitudes qui pourraient lui
permettre de travailler à la Bonne
Presse qui deviendra Bayard-Presse. Pour compléter sa formation,
le Père Henri Caro s’inscrit en sociologie, et commence à collaborer
au Pèlerin. Il y assiste le Père Roger GUICHARDAN qui est rédacteur en
chef depuis 1935.
Après
2 ans d’initiation au journalisme, en octobre 1969, le Père Henri CARO
est nommé rédacteur en chef adjoint au Pèlerin.
Quand en 1973, le Père GUICHARDAN prend sa retraite c’est le Père Henri
Caro qui lui succède. Il restera rédacteur en chef jusqu’en 1984.
A ce
moment, le Père Henri Caro bénéficie d’une année sabbatique. Il met
au service de l’église Saint-Louis d’Antin, lieu très fréquenté, pour
y assurer des permanences d’accueil, les confessions et des sessions
sur l’actualité. Il en profite aussi pour s’inscrire à divers cours
de théologie, d’exégèse et de morale.
En 1985,
le Père Henri Caro reprend son activité éditoriale au Pèlerin, tout en étant nommé Président du Pèlerinage National et Directeur
de l’Association Notre-Dame de Salut. Il accepte sans réserves affirmant
qu’il retrouvera dans les pèlerinages « un public qu’il aime ».
Il assumera cette responsabilité jusqu’en 1989.
En 1987,
le Père Henri Caro est nommé rédacteur en chef d’une petite revue qui
nous vient du Canada : Prions
en Eglise. Il restera à ce poste jusqu’en 1998 où, victime d’une
grave attaque cardiaque, il transmet le flambeau au Père André ANTONI.
Une fois rétabli, le Père Henri Caro reprend ses diverses activités
que ce soit dans les titres ou dans l’accompagnement des pèlerinages.
En l’an
2000, le Père Provincial l’appelle à nouveau à la direction des pèlerinages.
Le Père Henri Caro accepte sa nouvelle mission tout en poursuivant sa
collaboration au Pèlerin et à Prions en Eglise.
Le Père
Henri Caro est décédé le 14 juin 2003.
Etrange coïncidence : voici le dernier article signé du Père
Henri CARO dans Prions en Eglise
n°200 - août 2003
Les pèlerinages,
cela sert vraiment ?
Le mot
« pèlerinage » semble recouvrir les réalités très diverses,
aussi bien le « pardon » de la chapelle du quartier en Bretagne
que le long périple « Sur les Pas de Saint-Paul » avec Prions en Eglise. Saint-Jacques de Compostelle, Lourdes, Rome, Jérusalem
sont des destinations très prisées.
Le pèlerinage
inscrit le pèlerin dans une tradition vivante. Aller à Rome, c’est se
ressourcer auprès des tombeaux de Pierre et Paul mais aussi rencontrer
les communautés chrétiennes des premiers temps dont nous sommes héritiers.
On ne lit plus de la même façon l’Evangile quand on a eu la chance de
le méditer auprès du lac de Tibériade. A Lourdes, à l’appel de la Vierge
et à l’exemple de Bernadette, on voit le monde à l’endroit, les malades
premiers servis !
On pourrait
continuer ainsi. Alors, le pèlerinage est-il utile ? Certainement.
Le pèlerinage est une chance, une grâce : prendre du temps pour
soi et pour sa foi, c’est un peu un luxe et c’est important. Comme Abraham
quittant son pays et le peuple hébreu marchant dans le désert, le pèlerin
va vers sa terre promise : une plus grande ferveur, une plus grande
intimité avec Dieu, une meilleure connaissance de soi et des autres,
un apprentissage de l’Eglise, corps du Christ, peuple de Dieu en marche.
Père
Henri Caro
Le Jour du Seigneur
et Mécanos Productions présentent :
“Mosaïques
Éternelles”
Un film de Nadine Cotreau
Diffusé le 15 août 2003 à
12h00 sur France 2
Avant
d’entrer dans le domaine des Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes, tout
visiteur a en tête les images des pèlerinages. Ils sont six millions
en moyenne, chaque année, à faire le déplacement. Cela dit, le domaine
des Sanctuaires n’est pas seulement ce centre marial mondialement connu.
Il abrite en effet un patrimoine architectural, culturel et artistique
remarquable, constitué notamment de la basilique Notre-Dame du Rosaire.
Ses mosaïques sont de toute première importance historique et artistique.
À ce jour, leur valeur est tout simplement inestimable. Elles constituent
un ensemble de 2 000 m2. Elles ornent les 15 chapelles de
la basilique Notre-Dame du Rosaire, chacune illustrant un des quinze
mystères du rosaire. Une surface impressionnante et rare, la moitié
du patrimoine vénitien, douze ans de travaux et une finesse de décor
qui fait appel à quelques 4 500 nuances de couleurs dont douze teintes
d’or… Enfin, elles sont la copie fidèle des cartons des peintres de
la fin du XIXe, réalisés à l’époque à la demande de l’Église.
Ces mosaïques sont l’œuvre de Gian Domenico Facchina, un maître mosaïste
italien de renommée mondiale, inventeur de la méthode de pose à l’envers.
Rapide et peu coûteuse, elle demeure de nos jours la seule façon rentable
de poser la mosaïque et le carrelage.
Aujourd’hui,
les mosaïques sont en danger par la faute des diverses détériorations
dont sont victimes les murs qui les soutiennent. Le passage d’une chapelle
à l’autre est interdit par mesure de sécurité, mais aussi pour éviter
que des mains indélicates n’aggravent l’état des mosaïques les plus
fragiles. Un vaste plan de restauration de l’ensemble du patrimoine
des Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes a été entrepris, avec notamment
un volet exceptionnel concernant les mosaïques. Pour la circonstance,
de nombreux experts se sont réunis à l’occasion de la restauration de
la chapelle 13 illustrant la Pentecôte. Tous ont accepté de témoigner
dans ce film aux côtés de Maryse De Stefano Andrys, docteur en Histoire
de l’Art, spécialiste de Gian Domenico Facchina et experte internationale
en mosaïques du XIXe siècle et de Francis Latour, directeur
de la Société d’Économie Mixte de l’Accueil, maître d’ouvrage de la
restauration de la basilique Notre-Dame du Rosaire.
Maryse
De Stefano Andrys et Francis Latour nous éclairent sur la valeur des
mosaïques et les contraintes techniques de la restauration. Un travail
de très haut niveau tant les nuances de couleurs sont nombreuses et
fines et l’expression de chaque personnage difficile à restituer. C’est
à l’école de Spilimbergo près de Venise, qu’Evelina Della Vedova, la
maître mosaïste italienne, redonne couleur et expression aux visages
des anges endommagés par les infiltrations. Une leçon de magie… que
viennent prendre une trentaine d’étudiants originaires du monde entier.
Tout en nuance, harmonie, poésie. À Venise, Mario Berta Battiloro bat
l’or, il travaille pour l’éternité. Ses feuilles d’or vont entrer dans
la composition des tesselles d’Orsoni qui les confiera à Evelina Della
Vedova qui en fera, à son tour, une mosaïque garantie à vie. Pour chacun
de ces artistes rencontrés, la restauration des mosaïques de la basilique
Notre-Dame du Rosaire n’est pas une affaire de rentabilité, elle est
plutôt une contribution à la préservation d’un patrimoine qu’aucun n’accepterait
de voir disparaître.
Image après image, le téléspectateur est invité à assister
à la dernière phase de la restauration de la chapelle de la Pentecôte
avec la pose en direct des mosaïques restaurées. C’est l’une des étapes
majeures d’un projet de plusieurs mois pour rendre à la basilique sa
splendeur et permettre aux pèlerins de redécouvrir cette catéchèse vivante.
L’objectif est d’avoir terminé l’ensemble des travaux de restauration
de la basilique Notre-Dame du Rosaire pour le 8 décembre 2004, date
du 150ème anniversaire de la proclamation du dogme de l’Immaculée
Conception.
Contact Presse CFRT / Jour du Seigneur
Irène Gayon - Tel : 01 44 08 88 51
|