130e Pèlerinage National

Sommaire

Le 130e Pèlerinage National

Le thème

Les grands rendez-vous
Monseigneur Jean-Pierre Ricard
Monseigneur Christo Proykov

Les Assomptionnistes en Bulgarie

Curriculum Vitae du Père Henri CARO
“Mosaïques Éternelles” sur France 2

130ème Pèlerinage National à Lourdes

 

 

 

 

Le 130ème Pèlerinage National aura lieu du 11 au 16 août 2003.

 

Il est organisé à l’initiative des Pères Assomptionnistes, par l’Association Notre-Dame de Salut et l’Hospitalité Notre-Dame de Salut, en collaboration avec Prions en Eglise et Pèlerin Magazine. Le quotidien La Croix publiera un tiré à part avec les textes des homélies et conférences.

 

Il sera présidé par Monseigneur Jean-Pierre RICARD, archevêque métropolitain de Bordeaux et président de la Conférence des Evêques de France.

 

Les organisateurs attendent à peu près le même nombre d’inscrits que les années précédentes c’est-à-dire entre 7 et 8 000, dont 1 100 malades et handicapés et un peu plus de 2 000 hospitaliers. Ces chiffres ne concernent bien entendu que les pèlerins qui participent à l’ensemble du Pèlerinage National mais nous accueillerons volontiers les milliers de pèlerins, touristes et vacanciers qui viendront spécialement le 15 août à l’occasion de la fête de l’Assomption.

 

Les jeunes sont toujours plus nombreux. Cette année, ils sont plus particulièrement invités à participer aux différents services hospitaliers.

 

5 trains et 7 cars de pèlerins arriveront dans la soirée du 11 août. 2 trains circuleront de nuit : le train de Nice-Toulon-Marseille et le train de Strasbourg. Ainsi, les pèlerins pourront se retrouver par région dans la matinée du 12 août et se rejoindront sur la Prairie pour la célébration d’ouverture qui aura lieu dans l’après-midi.

 

Quelques repères historiques :

 

1872        Création de l’Association Notre-Dame de Salut.

1873        Premier Pèlerinage National à Lourdes avec la participation de 492 pèlerins.

1874        Première souscription en faveur des pèlerins pauvres et malades.

1875        54 malades inscrits au Pèlerinage National ; ils seront 1000 en 1881, accueillis pour la plupart par les Petites Sœurs de l’Assomption.

1881        Création de l’Hospitalité Notre-Dame de Salut. « Soyez les domestiques des pauvres » dit le Père Picard aux 2 descendants de croisés, les comtes de L’Espinois et de Combettes qui lui proposaient leurs services.

 

C’est dans le cadre du Pèlerinage National que naquirent de nombreuses initiatives comme la création du bureau des constatations médicales ou la procession eucharistique quotidienne avec la bénédiction des malades et la création d’un pèlerinage des jeunes à partir de 1960.

 

En 1945 eut lieu le « pèlerinage des suppliques » : des millions de Français signèrent des suppliques (actions de grâce et demandes) qui furent solennellement déposées à la Grotte. Depuis, chaque 15 août dans le cadre du Pèlerinage National, des intentions sont portées à la Grotte.

 

 

 

Le thème de l’année

 

TOUS ENSEMBLE, PEUPLE DE DIEU

 

Une phrase de l’Apocalypse a guidé la préparation de tous les pèlerinages à Lourdes pour cette année 2003 : « Je vis une foule immense, de toutes nations, races, peuples et langues » (Apocalypse chapitre 7, verset 9). La foule est en effet l’un des signes de Lourdes, la foule qui devient un peuple rassemblé. Les groupes arrivent de partout, colorés, bigarrés et ils forment une seule procession…

 

Pour exprimer cela, les responsables du Pèlerinage National ont retenu le thème suivant : « Tous ensemble, peuple de Dieu ». En effet, ce Pèlerinage National, est l’illustration d’une diversité qui va vers l’unité.

 

Les pèlerins viennent de toute la France (inscrits auprès de 27 directions régionales ou diocésaines). Parmi eux, un peu plus de 1000 malades et handicapés servis par autant d’hospitaliers confirmés et des centaines de jeunes volontaires. Mais notre pèlerinage s’ouvre de plus en plus à l’Europe. Cette année, quelque 100 pèlerins bulgares, avec leur évêque, seront présents ainsi qu’une dizaine de Russes de la paroisse Saint Louis des Français à Moscou et une vingtaine de jeunes religieux assomptionnistes venant de divers pays (Brésil, Chili, Congo, Madagascar, Roumanie…).

 

La diversité d’origine peut aller jusqu’à la diversité de rites. Ce sera la grande nouveauté de cette année : la messe, dite de la famille de l’Assomption, le 13 août, sera célébrée en rite byzantin et présidée par l’évêque de Sofia, Monseigneur Proykov. Nous voulons ainsi rester dans la joie de la béatification des martyrs assomptionnistes de Bulgarie.

 

Tous ensemble, réunis à l’appel de l’Immaculée nous serons le peuple de Dieu.

 

(Présentation du thème du pèlerinage par le Père Henri CARO)

 

Les grands rendez-vous

 

CÉLÉBRATIONS

 

 

12 août           Peuple rassemblé par Jésus Christ

 

15h00              Messe d’ouverture                              Podium de la Prairie

 

17h00              Procession eucharistique                      Départ de la Prairie

Présidée par Monseigneur Jean-Pierre Ricard

 

 

 

 

13 août           Peuple témoin de la miséricorde de Dieu

 

9h00                Célébration pénitentielle                                                          Esplanade

Célébration préparée par les Petits Frères des Pauvres

 

 

 

14h30              Messe de la famille de l’Assomption                            Basilique Saint-Pie X

Messe en rite byzantin, présidée par Monseigneur Proykov, exarque de Sofia. En suivant un rite souvent « étranger » à notre culture latine, vivre concrètement « l’échange de dons », selon l’expression de Jean-Paul II.

 

21h15              Veillée de l’Hospitalité                                                Eglise Sainte-Bernadette

Temps de prière et de recueillement pour les hospitaliers qui vont s’engager le lendemain au service des malades.

 

 

14 août           Peuple de Dieu, corps du Christ

 

10h15              Messe des malades et de l’Hospitalité                         Esplanade

Messe avec onction des malades et engagement des hospitaliers devant ceux qu’ils vont servir.

Une célébration pleine de signification pour ceux qui s’engagent et d’espoir pour les malades.

 

21h00              Procession mariale                                                                  Départ du haut de la ville

 

 

Rassemblement : Place du champ commun : le Père Caro eut l’initiative de revenir à une tradition ancienne en accord avec les chapelains et la municipalité, il y a bientôt 20 ans.

La population, très attachée à la Grotte, s’enthousiasma. Depuis, cette procession s’est ouverte aux malades, grâce aux services de la municipalité. Merci à elle pour les malades.

 

 

15 août           Peuple de Dieu, avec Marie, chante le Seigneur

Fête de l’Assomption

 

9h30                Messe solennelle de l’Assomption                                           Esplanade

Présidée par Monseigneur Jean-Pierre Ricard

 

Après la messe solennelle sur l’esplanade du Rosaire, procession à la Grotte pour porter les intentions des bienfaiteurs et récitation de l’angélus.

 

14h30              Projection du documentaire « Mosaïques éternelles »   Basilique Saint-Pie X

suivie d’un concert spirituel

« Mosaïques éternelles » : film présenté par le Jour du Seigneur et Mécanos Productions sur la restauration des mosaïques de la basilique Notre Dame du Rosaire (cf. communiqué de presse p. 11)

Concert spirtuel : avec la participation de Caroline Dumas de l’opéra de Paris, professeur à l’Ecole Normale de Musique de Paris, Jean-Paul Lécot, organiste des Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes, César Velev, violoniste, concertiste, 1er violon à l’Orchestre National et Philarmonique de Radio France, professeur au Conservatoire National Niedermayer d’Issy-les-Moulineaux.

Trompette – Quatuor vocal

 

16h30              Procession eucharistique                                                         Départ de la Prairie

présidée par Monseigneur Jacques Perrier

 

21h00              Procession mariale                                                                  Départ de la Grotte

présidée par Monseigneur Jacques Perrier

 

 

 

 

16 août           Peuple de Dieu, témoin au cœur du monde

 

9h30                Messe d’action de grâce                                                         Grotte

 

 

CONFÉRENCES

 

Pour approfondir le thème de l’année.

 

·        Mercredi 13 août : deux conférences par Monseigneur Ricard

-         à 11h00 à l’église Sainte-Bernadette : « Eglise, peuple de Dieu, à travers la Bible »

-         à 17h00 à l’église Sainte-Bernadette : « Diversité et unité d’une Eglise dicocésaine »

 

·        Jeudi 14 août

-         à 9h00 par Jean-François Monnory, secrétaire général des Sanctuaires : « Une Eglise multiple à Lourdes ».

-         à 17h00 par le Père Michel Kubler, rédacteur en chef religieux de La Croix : « Une Eglise de toutes les nations. Regards sur le monde ».

 

 

 

 

Contact presse

 

Père Noël LE BOUSSE

Directeur du pèlerinage National

Association Notre-Dame de Salut

10, rue François 1er

75008 PARIS

Tél. 01 58 36 08 75 – Fax. 01 58 36 08 84

e-mail : assocnds@yahoo.fr

 

Pendant le pèlerinage pour joindre le Père Noël Le Bousse contactez

- la permanence du pèlerinage, Tél. 05 62 42 78 86 ou

- le Service Communication des Sanctuaires, Tél. 05 62 42 78 01.

 

 

Monseigneur Jean-Pierre Ricard

 

 

 

Archevêque métropolitain de Bordeaux, depuis 2001.

Né le 25 septembre 1944 à Marseille (Bouches du Rhône).

Prêtre le 5 octobre 1968 pour le diocèse de Marseille.

Nommé évêque le 17 avril 1993.

Ordonné évêque le 6 juin 1993.

 

 

Responsabilités

Président de la Conférence des évêques de France.

Membre de la congrégation pour la doctrine de la foi.

Membre de la Commission pontificale « Ecclesia Dei ».

Président du Comité permanent pour les relations internationales.

 

Biographie

Fils de Georges et Jeanine Ricard. Son père a été secrétaire général de la Chambre de commerce et d’industrie de Marseille.

Etudes : une année de lettres supérieures au lycée Thiers. Entrée au grand séminaire de Marseille : études de Philosophie (1962-1964). Entrée au séminaire des Carmes à Paris. Etude de théologie à l’Institut catholique de Paris (1965-1970).

Diplômes : licence de théologie et habilitation au doctorat.

Ministères : vicaire à la paroisse Sainte-Emilie-de-Vialar, à Marseille (1970-1978) ; chargé de l’enseignement religieux et de la formation des prêtres et des laïcs (1975-1981) ; délégué épiscopal auprès des séminaristes (1975-1985) ; curé de la paroisse Sainte-Marguerite (1981-1988) ; délégué adjoint à l’œcuménisme (1984-1988) ; vicaire épiscopal de la zone Marseille-sud (1984-1988) ; vicaire général du cardinal Robert Coffy, archevêque de Marseille (1983-1993) ; secrétaire général du Synode diocésain (1988-1991). Evêque auxiliaire de Grenoble (1993-1996). Evêque de Montpellier (1996-2001). Archevêque de Bordeaux (2001-…).

 

Diocèse de Bordeaux :

Département                          : Gironde

Région apostolique                 : Sud-Ouest

Population                              : 1 285 000 habitants

Prêtres                                               : 360 (280 en activité)

Diacres permanents               : 13

 

 

 

 

 Monseigneur Christo Proykov,

Exarque (1) catholique apostolique de Sofia

 

 

Exarchat

 

En 1860, le pape Pie XI accepte la réunion à l’Eglise catholique d’un groupe bulgare. Pour diriger la nouvelle communauté catholique, l’archimandrite Yossif Sokolski est choisi. Il est ordonné évêque par le pape en 1861 avec le rang d’archevêque.

 

Après son retour, le nouvel archevêque est enlevé et exilé à Kiev, où il mourra. Pour lui succéder sera choisi Raphaïl Popov. Entre temps, le pape Pie XI encourage les religieux Assomptionnistes et Résurrectionnistes à envoyer des frères à Constantinople et en Thrace.

 

En 1883, par un décret de Rome, la Congrégation pour la propagande de la foi créé deux vicariats, pour la Thrace et pour la Macédoine, avec pour évêques, respectivement Mihaïl Petkov et Lazare Mladenov. Au cours de la première guerre mondiale et après elle, beaucoup de fidèles de ces diocèses sont obligés d’émigrer en Bulgarie.

 

En 1925, le pape Pie XI décide de nommer un visiteur apostolique du Saint-Siège en Bulgarie et il envoie Monseigneur Angelo Roncalli. De 1925 à 1934, le futur pape Jean XXIII est délégué apostolique en Bulgarie avec comme mission, confiée par le pape, d’organiser la vie de l’Eglise catholique de rite oriental. Avec son concours, en 1926, Rome crée l’Exarchat catholique apostolique avec Sofia pour siège. Le 31 juillet de la même année, Monseigneur Kiril Kourtev est nommé comme premier exarque apostolique.

 

La période qui suit est marquée par la persécution de l’Eglise catholique en Bulgarie de la part du régime communiste et presque tous les prêtres passent par la prison.

 

Actuellement, l’Exarchat catholique apostolique a vingt paroisses dans le pays desservies par 18 prêtres. Au service de l’Exarchat travaillent les congrégations religieuses des pères Assomptionnistes, Résurrectionnistes et Salésiens, des sœurs Carmélites, Eucharistines, Oblates de l’Assomption et les Focolarini de l’œuvre de Marie.

 

Depuis 1995, l’évêque qui dirige l’Exarchat catholique apostolique est Christo Proykov.

 

 

(1)    Exarque : dans l’Eglise romaine, l’exarque apostolique est celui qui a reçu du Saint-Siège juridiction sur les catholiques d’un rite oriental résidant dans un territoire non soumis à un patriarche ou un archevêque de ce rite.

 

Les Assomptionnistes en Bulgarie

 

 

La présence des religieux assomptionnistes en Bulgarie est le fruit d’une audience accordée par le pape Pie IX à leur fondateur le Père Emmanuel d’Alzon (1810-1880), vicaire général du diocèse de Nîmes (France). Sur les recommandations du pape, il envoie dès 1863 le Père Victorin Galabert chez les Bulgares.

 

Rejoint bientôt par d’autres frères, ce dernier fonde à Plovdiv l’école primaire Saint-André pour permettre aux petits enfants des familles catholiques, souvent pauvres, d’apprendre à lire et à écrire. Cette œuvre d’éducation se développe encore avec l’ouverture du collège français « Saint-Augustin » en 1884. Accueillant des jeunes de toute confession (orthodoxe, catholique, arménienne, juive et musulmane), ce collège connaît un bel essor et sa renommée s’étend bien au-delà de Plovdiv. Mais, en 1948, il est fermé et confisqué par le pouvoir communiste.

 

Par ailleurs, la présence assomptionniste en Bulgarie est étroitement liée, dès l’origine, au service de l’église catholique de rite oriental. Ainsi, dans les années 1860, le Père Galabert accompagne l’évêque de rite oriental, Monseigneur Raphaïl Popov, au cours de ses visites pastorales et il est son conseiller théologique au Concile Vatican I. Avant la fin du XIXème siècle, les religieux assomptionnistes créent à Plovdiv une paroisse et un petit séminaire de rite oriental.

 

Pendant les années du régime athée, tous les religieux étrangers sont d’abord expulsés (1948-49), puis trois pères (Kamen Vitchev, Pavel Djidjov et Josaphat Chichkov) sont fusillés (1952) et beaucoup d’autres font l’expérience de la prison ou des camps. Après ces dures années d’épreuves, seuls quelques religieux bulgares survivent.

 

Grâce à leur foi persévérante et à l’aide de frères venus d’ailleurs en renfort, une communauté assomptionniste peut se reformer à Plovdiv en 1994 à côté d’une communauté d’oblates de l’Assomption. Elle reçoit une triple mission : servir l’église catholique de rite oriental, favoriser le mûrissement de vocations religieuses et sacerdotales en accueillant des jeunes dans l’ancien petit séminaire restauré et promouvoir l’unité des chrétiens en travaillant dans un esprit œcuménique.

 

Pour le Pèlerinage National, le Père Daniel Gillier accompagne 100 pèlerins bulgares hébergés à la Cité Saint-Pierre à Lourdes.

 

Curriculum Vitae

du Père Henri CARO

 

Le Père Henri Caro est né le 26 octobre 1941 de Pierre CARO et Angéline LALY, à Saint-Jean-de-Brévelay, commune du Morbihan. Une famille rurale où la religion avait tout naturellement sa place. Avec ses frères et sœur, il vit paisiblement son enfance. Un jeune vicaire l’interpelle un jour et lui pose la question de la vocation sacerdotale et c’est l’aventure qui commence pour l’enfant âgé de 10 ans.

 

C’est en 1952 que le petit paysan quitte sa Bretagne natale pour rejoindre le petit séminaire assomptionniste de Saint-Maur sur les bords de la Loire. Le Père Henri Caro y découvre comme il l’a écrit : « une autre famille, sans rupture d’esprit avec celle du sang ». Il restera 4 ans dans la douceur angevine avant de rejoindre notre établissement de Cavalerie en Dordogne afin de faire ses « humanités », comme l’on disait alors.

Le 30 septembre 1958, il entre au noviciat de Pont l’Abbé d’Arnoult en Charente-Maritime.

Après la première profession religieuse, le Père Henri Caro commence ses études de philosophie d’abord à Lormoy en région parisienne puis à Layrac, à côté d’Agen, dans le Lot-et-Garonne.

De juillet 1962 à novembre 1963, il est à Montpellier pour son service militaire. Il fréquente assidûment la paroisse assomptionniste Sainte-Thérèse où l’on apprécie son dévouement auprès de la chorale.

A l’automne 1963, c’est à Rome que ses supérieurs l’envoient pour les études de théologie. C’est l’époque où l’église vit son aggiornamento. Le Concile Vatican II bat son plein et c’est l’effervescence conciliaire. Le Père Henri Caro s’engagera définitivement par les vœux de religion le 21 novembre 1964.

En 1967, il obtient sa licence en théologie à l’Angelicum, la faculté de théologie des Dominicains et, la même année, à Vannes, le 22 mars, le Père Henri Caro est ordonné prêtre.

 

Tout jeune prêtre sorti des études, le Père Henri Caro est nommé à la communauté Saint-Vincent de Paul de la rue François 1er. Très tôt, ses supérieurs avaient décelé chez lui les aptitudes qui pourraient lui permettre de travailler à la Bonne Presse qui deviendra Bayard-Presse. Pour compléter sa formation, le Père Henri Caro s’inscrit en sociologie, et commence à collaborer au Pèlerin. Il y assiste le Père Roger GUICHARDAN qui est rédacteur en chef depuis 1935.

Après 2 ans d’initiation au journalisme, en octobre 1969, le Père Henri CARO est nommé rédacteur en chef adjoint au Pèlerin. Quand en 1973, le Père GUICHARDAN prend sa retraite c’est le Père Henri Caro qui lui succède. Il restera rédacteur en chef jusqu’en 1984.

 

A ce moment, le Père Henri Caro bénéficie d’une année sabbatique. Il met au service de l’église Saint-Louis d’Antin, lieu très fréquenté, pour y assurer des permanences d’accueil, les confessions et des sessions sur l’actualité. Il en profite aussi pour s’inscrire à divers cours de théologie, d’exégèse et de morale.

En 1985, le Père Henri Caro reprend son activité éditoriale au Pèlerin, tout en étant nommé Président du Pèlerinage National et Directeur de l’Association Notre-Dame de Salut. Il accepte sans réserves affirmant qu’il retrouvera dans les pèlerinages « un public qu’il aime ». Il assumera cette responsabilité jusqu’en 1989.

 

En 1987, le Père Henri Caro est nommé rédacteur en chef d’une petite revue qui nous vient du Canada : Prions en Eglise. Il restera à ce poste jusqu’en 1998 où, victime d’une grave attaque cardiaque, il transmet le flambeau au Père André ANTONI. Une fois rétabli, le Père Henri Caro reprend ses diverses activités que ce soit dans les titres ou dans l’accompagnement des pèlerinages.

 

En l’an 2000, le Père Provincial l’appelle à nouveau à la direction des pèlerinages. Le Père Henri Caro accepte sa nouvelle mission tout en poursuivant sa collaboration au Pèlerin et à Prions en Eglise.

 

Le Père Henri Caro est décédé le 14 juin 2003.

 

 

Etrange coïncidence : voici le dernier article signé du Père Henri CARO dans Prions en Eglise n°200 - août 2003

 

 

Les pèlerinages, cela sert vraiment ?

 

Le mot « pèlerinage » semble recouvrir les réalités très diverses, aussi bien le « pardon » de la chapelle du quartier en Bretagne que le long périple « Sur les Pas de Saint-Paul » avec Prions en Eglise. Saint-Jacques de Compostelle, Lourdes, Rome, Jérusalem sont des destinations très prisées.

 

Le pèlerinage inscrit le pèlerin dans une tradition vivante. Aller à Rome, c’est se ressourcer auprès des tombeaux de Pierre et Paul mais aussi rencontrer les communautés chrétiennes des premiers temps dont nous sommes héritiers. On ne lit plus de la même façon l’Evangile quand on a eu la chance de le méditer auprès du lac de Tibériade. A Lourdes, à l’appel de la Vierge et à l’exemple de Bernadette, on voit le monde à l’endroit, les malades premiers servis !

 

On pourrait continuer ainsi. Alors, le pèlerinage est-il utile ? Certainement. Le pèlerinage est une chance, une grâce : prendre du temps pour soi et pour sa foi, c’est un peu un luxe et c’est important. Comme Abraham quittant son pays et le peuple hébreu marchant dans le désert, le pèlerin va vers sa terre promise : une plus grande ferveur, une plus grande intimité avec Dieu, une meilleure connaissance de soi et des autres, un apprentissage de l’Eglise, corps du Christ, peuple de Dieu en marche.

 

Père Henri Caro

 

                                                          

 

Le Jour du Seigneur et Mécanos Productions présentent :

 

 

 

Mosaïques Éternelles

Un film de Nadine Cotreau

Diffusé le 15 août 2003 à 12h00 sur France 2

 

 

 

Avant d’entrer dans le domaine des Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes, tout visiteur a en tête les images des pèlerinages. Ils sont six millions en moyenne, chaque année, à faire le déplacement. Cela dit, le domaine des Sanctuaires n’est pas seulement ce centre marial mondialement connu. Il abrite en effet un patrimoine architectural, culturel et artistique remarquable, constitué notamment de la basilique Notre-Dame du Rosaire. Ses mosaïques sont de toute première importance historique et artistique. À ce jour, leur valeur est tout simplement inestimable. Elles constituent un ensemble de 2 000 m2. Elles ornent les 15 chapelles de la basilique Notre-Dame du Rosaire, chacune illustrant un des quinze mystères du rosaire. Une surface impressionnante et rare, la moitié du patrimoine vénitien, douze ans de travaux et une finesse de décor qui fait appel à quelques 4 500 nuances de couleurs dont douze teintes d’or… Enfin, elles sont la copie fidèle des cartons des peintres de la fin du XIXe, réalisés à l’époque à la demande de l’Église. Ces mosaïques sont l’œuvre de Gian Domenico Facchina, un maître mosaïste italien de renommée mondiale, inventeur de la méthode de pose à l’envers. Rapide et peu coûteuse, elle demeure de nos jours la seule façon rentable de poser la mosaïque et le carrelage.

 

Aujourd’hui, les mosaïques sont en danger par la faute des diverses détériorations dont sont victimes les murs qui les soutiennent. Le passage d’une chapelle à l’autre est interdit par mesure de sécurité, mais aussi pour éviter que des mains indélicates n’aggravent l’état des mosaïques les plus fragiles. Un vaste plan de restauration de l’ensemble du patrimoine des Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes a été entrepris, avec notamment un volet exceptionnel concernant les mosaïques. Pour la circonstance, de nombreux experts se sont réunis à l’occasion de la restauration de la chapelle 13 illustrant la Pentecôte. Tous ont accepté de témoigner dans ce film aux côtés de Maryse De Stefano Andrys, docteur en Histoire de l’Art, spécialiste de Gian Domenico Facchina et experte internationale en mosaïques du XIXe siècle et de Francis Latour, directeur de la Société d’Économie Mixte de l’Accueil, maître d’ouvrage de la restauration de la basilique Notre-Dame du Rosaire.

 

Maryse De Stefano Andrys et Francis Latour nous éclairent sur la valeur des mosaïques et les contraintes techniques de la restauration. Un travail de très haut niveau tant les nuances de couleurs sont nombreuses et fines et l’expression de chaque personnage difficile à restituer. C’est à l’école de Spilimbergo près de Venise, qu’Evelina Della Vedova, la maître mosaïste italienne, redonne couleur et expression aux visages des anges endommagés par les infiltrations. Une leçon de magie… que viennent prendre une trentaine d’étudiants originaires du monde entier. Tout en nuance, harmonie, poésie. À Venise, Mario Berta Battiloro bat l’or, il travaille pour l’éternité. Ses feuilles d’or vont entrer dans la composition des tesselles d’Orsoni qui les confiera à Evelina Della Vedova qui en fera, à son tour, une mosaïque garantie à vie. Pour chacun de ces artistes rencontrés, la restauration des mosaïques de la basilique Notre-Dame du Rosaire n’est pas une affaire de rentabilité, elle est plutôt une contribution à la préservation d’un patrimoine qu’aucun n’accepterait de voir disparaître.

 

 

Zone de Texte: Image, auteur et réalisateur : Nadine Cotreau
Son et musique originale : Michel Magnien
Montage : Anne-Sophie Saboureau
Collaboration : Corinne Bian Rosa
Archives : Thérèse Franque (Archives et Patrimoine des Sanctuaires de Lourdes)
Producteurs délégués :
Jean-Michel Rodrigo et Evelyne July (MECANOS Productions)
Alain Guillon et Annie Nicolas (CFRT)
Mixage : Vincent Huré

Avec le soutien de la SEM de l’Accueil
et
du Centre National de Cinématographie
Image après image, le téléspectateur est invité à assister à la dernière phase de la restauration de la chapelle de la Pentecôte avec la pose en direct des mosaïques restaurées. C’est l’une des étapes majeures d’un projet de plusieurs mois pour rendre à la basilique sa splendeur et permettre aux pèlerins de redécouvrir cette catéchèse vivante. L’objectif est d’avoir terminé l’ensemble des travaux de restauration de la basilique Notre-Dame du Rosaire pour le 8 décembre 2004, date du 150ème anniversaire de la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception.

 

 

Contact Presse CFRT / Jour du Seigneur
Irène Gayon - Tel : 01 44 08 88 51